Carnets Leuchtturm 1917

On aurait aimé croire pour toujours que notre cher Moleskine était le nec plus ultra du calepin. Chic et sobriété font en effet sa renommée depuis que la société italienne Modo & Modo, à l’aube des années 2000, a entrepris sa production à une échelle internationale, d’après des critères de qualité et de robustesse chers à l’écrivain Bruce Chatwin. La promesse ? Tenir entre nos mains « le carnet de Picasso et Hemingway ». Pas moins. On sait depuis qu’il s’agit là d’un fabuleux tour de passe-passe marketing puisque la marque n’existait pas à l’époque de Pablo et de Papa. Peu importe : le carnet reporter Moleskine restait inégalé pour le Grand Duc sur le terrain.

« Restait », car… C’est justement en souhaitant un jour renouveler notre stock chez le papetier du coin que nous sommes tombés sur une gamme de carnets a priori similaires : même couverture rigide, même élastique, feuilles détachables en fin de cahier et pochette intérieure au rendez-vous. Par curiosité, on emporta un de ces carnets Leuchtturm 1917 (la marque, allemande, est spécialisée dans les accessoires pour philatélistes), de format A5, parfait pour le bureau.

Excellente découverte en l’ouvrant : les pages sont numérotées ! De quoi archiver le plus naturellement du monde ses notes, grâce aux trois pages de sommaire placées à l’entame du carnet. Si l’on opte pour un carnet non ligné, une feuille volante lignée au recto, quadrillée au verso, offre de guider l’écriture. Deux formats d’étiquettes autocollantes, fournies, permettent de personnaliser la couverture ou le dos du carnet.

Enfin, dernière (bonne) surprise, de taille, la plume épaisse (B ou BB) d’un stylo plume glisse comme chez elle sans laisser de traces disgracieuses par transparence – ce qui n’est hélas pas à la portée des Moleskine classiques. C’est LE détail qui fait mouche chez Leuchtturm 1917. Il valait bien un coup de coeur dans ces colonnes.

Guillaume Tesson