Parfums

Atkinsons

16 MARS . 2015

Beau Brummel, la première icône labellisée « dandy », détestait se parfumer. Il raffolait en revanche des produits pour dompter sa coiffure. Ceux élaborés par James Atkinson depuis 1799 avaient ses faveurs. Sa Majesté George IV, très à l’écoute du célèbre élégant, ne tarda donc pas à adopter les produits de cette jeune maison – parfums compris. Plus de deux siècles après sa création, la marque a été reprise en main tout récemment, en 2013. Elle fait cohabiter patrimoine (comme la très classique et mixte cologne 24, Old Bond Street) et jus revisités. Ces derniers, au nombre de trois, rassemblés sous la bannière de la Legendary Collection, viennent d’être lancés. Ils reprennent d’anciennes fragrances, confiées à des « nez » actuels pour les mettre au goût du jour. Au côté de Love in Idleness, une violette poudrée très féminine, Amber Empire joue une partition bergamote – accord thé sur un fond musc blanc, vanille et encens de toute beauté. Un oriental profond, qui saura envoûter les deux sexes. Notre coup de cœur ? The Excelsior Bouquet. Cet hommage olfactif au premier vol transatlantique des aviateurs anglais John William Alcock et Arthur Whitten Brown évoque l’air glacé, le métal et le cuir chauffé du cockpit. Sur la peau, cette fougère poivrée évolue sur des notes d’encens aériennes (forcément), rafraîchies par la sauge et le vétiver. Une belle introduction à la gamme.

Ah… On allait oublier ! L’ours reste plus que jamais l’emblème d’Atkinsons. Il est sur toutes les étiquettes depuis 1799. Depuis l’époque où Sir James fabriquait lui-même des lotions capillaires à base de graisse d’ours. Un élixir longtemps en vogue, supposé freiner la chute des cheveux.

Guillaume Tesson