Auto
Audi A6 Avant, couteau suisse quattro pour neige de Printemps
06 AVRIL . 2015
Quand on vous donne le choix d’essayer une Audi, il y a deux choses immédiates qui vous viennent à l’esprit ; la première c’est que modèle à tester bénéficie du système Quattro®, un des éléments fondateurs du succès de la marque. La seconde est que le modèle soit un break, une version « Avant » selon la terminologie Audi car c’est dans cette version que les modèles de la marque sont les plus représentatifs et les plus séduisants.
Vœux exaucés avec l’essai du modèle A6 Avant BiTDI (version bi-turbo diesel) et ses 320 chevaux. Monté en pneumatique hiver, il ne restait plus qu’à prendre à bord de cette familiale sportive 4 personnes et leurs bagages, direction les Alpes, pour aller goûter la neige de printemps dans le massif du Beaufortain et sa petite station authentique Arêches.
Voici donc, en 5 points, en quoi ce véritable couteau suisse sur 4 roues nous a séduits :
– L’habitabilité qui vous enveloppe, l’éclairage subtil des commandes, le large écran central multimédia, le trackpad pour dessiner les lettres et les chiffres pour naviguer ou téléphoner, la sonorité Bose. Ce modèle Avus S-line avait une quantité d’options impressionnantes. Chez les Allemands, on les paie cher ces options mais on sait pourquoi !
– Le V6 de 320 ch. Une A6 Avant c’est lourd alors avec un tel moteur développant un couple de camion, vous avez intérêt à regarder votre compteur régulièrement ou rouler en cruise control. Nous avons attendu sagement la fin de l’autoroute pour enfin s’amuser de nuit sur les routes de montagne. Ça marche fort !
– La sonorité. « Technologie » et « Avant-Garde » sont deux des valeurs de la marque d’Ingolstadt. Audi a réussi le pari de vous faire rouler en V6 diesel avec une sonorité de V8 essence dès que vous passez en mode « Dynamic ». Un son incroyable autant à l’intérieur qu’à l’extérieur vous fait oublier que vous roulez au mazout ! Une véritable prouesse technique qui passe par des récupérateurs de sons aux échappements, annulant certaines fréquences désagréables propres au son d’un moteur diesel, ressortant au niveau du pare-brise. Vous conduisez une voiture de sport avec un 8 cylindres, montez les vitesses à la volée avec les palettes au volant. Vous vous régalez en rétrogradant en entendant le moteur gérer un « talon-pointe » électronique comme sur une sportive et sa boîte séquentielle robotisée. Alors que vous êtes dans break diesel familial !
– L’effet Quattro. Les routes sont encore humides en cette fin de saison de sports d’hiver. La technologie Quattro rassure en montagne. On aurait aimé trouver de la neige sur la route pour vivre l’expérience jusqu’au bout comme nous étions équipés de pneus hiver. L’adéquation Quattro et montagne est totale. Rappelons que la marque Audi est le sponsor officiel de la Coupe du Monde de ski alpin.
– Le style Avant. Ou comment la marque aux anneaux a su rendre plus désirable la version break que le modèle berline. Les Italiens férus de style ont toujours apprécié les breaks de la marque et on les comprend. Cette version A6 Avant monté en jantes 20 pouces était sublime dans sa livrée beige dorée. Sans parler du côté pratique pour charger les bagages de 5 personnes et rejoindre les pistes avec les skis à l’intérieur de l’habitacle (on se serre un peu derrière bien sûr) le tout sur fond sonore de V8 essence qui claque entre les parois rocheuses des routes sinueuses. L’expérience est totale. On en sourit.
En Grand Duc que nous sommes, esthète de la route et des papilles, nous avons même encore pu caser quelques morceaux de Beaufort d’alpage (mis sous vide) dans le double du coffre et remonter vers la capitale avec un rythme de sénateur à 1800 tours…
Guillaume Cadot
(Photos : Guillaume Cadot et Alexandre Peyrussan)