Destinations
Carnet de voyage croate 2/2
29 JUIN . 2015
Qui aurait pu dire qu’un jour la Croatie deviendrait une destination prisée où il ferait bon de partir se détendre loin du tumulte des grandes villes ? On vous avait prévenus, après Cavtat, Dubrovnik, Zaton et les Elaphites, cap sur Korcula, Hvar et Trogir. Go !
Korcula
Joli coup d’œil sur la ville fortifiée quand on arrive sur l’île. La ville de Korcula revendique plus d’authenticité que Dubrovnik. Construite dans ce calcaire blanc très solide de la région, elle a été épargnée par les guerres. Elle a été dessinée selon un plan original avec d’un côté de la rue centrale des ruelles courbes pour couper le Bura, un vent froid de nord-est et de l’autre, des rues droites pour laisser le Maestral du sud réchauffer les maisons. L’architecture et ses lions ailés sur les façades est très marquée par la colonisation vénitienne. Une source de fierté des habitants qui aiment à raconter que Marco Polo est né à Korcula… Suivant le programme, faites une escapade à Cara, au centre de l’île (20 km) pour aller au cœur de ce vignoble qui produit ce délicieux Posip. A ce propos cette anecdote : avant d’intégrer l’Union Européenne, Bruxelles a dit aux Croates que leur vignoble devrait garder la même surface que celle du jour de l’adhésion. Inutile de préciser que l’année qui a précédé, le défrichage du maquis est allé bon train et que les plantations ont battu des records. D’où ces bandes de terres fraichement cultivées que l’on aperçoit sur les versants ensoleillés des îles.
Hvar
L’île coup de cœur. Elle a été longtemps préservée car elle ne dépendait que de l’eau de pluie. Classée parmi les dix plus belles îles du monde, il y règne une animation permanente, de jour comme de nuit. C’est à Hvar que le premier théâtre communal d’Europe a été créé. Encore aujourd’hui, presque chaque habitant fait du théâtre le soir, le week-end et dès la maternelle ! Sa prospérité venait de la pêche à la sardine et de la vente du sel et les Vénitiens, au XVè en firent un port de guerre dont l’arsenal se visite. En arrivant au port, sur la gauche, un premier îlot abrite désormais un espace « zen », lieu de détente où les gens vont se ressourcer. Mais le port avec son long quai animé, la fabrika, construite en 1554 en pierre blanc-cassé, appelle la flânerie et la décontraction. Alors n’allez à l’îlot d’en face qu’en cas de stress extrême…
Au bout du quai, le restaurant « Divino » propose une excellente table, mais le restaurant de poisson « Gariful » et son four à bois nous a semblé très attirant.
Après la visite des ruelles de la ville, il est impératif de monter jusqu’à la forteresse espagnole. Erigée au 16è, elle doit son nom aux ingénieurs venus de Madrid pour aider à sa construction. Montée d’une vingtaine de minutes. La vue sur l’archipel et les îles Pakleni est unique.
Trogir
Autre petit port grec puis vénitien dès 1420, cet ancien centre important de chantiers navals du temps de Tito offre une très belle marina pour les plaisanciers. Les ruelles regorgent de petits restaurants en terrasse ou sous la tonnelle. L‘atmosphère est joyeuse et l’été, les groupes folkloriques se produisent sur la place centrale au pied de la cathédrale Saint-Laurent. A noter son très beau portail. Dans les ruelles, les anciens palais vénitiens attirent le regard vers les étages. Prenez aussi le temps d’admirer le pavage séculaire des ruelles.
Patricia Colmant
(Première partie de notre carnet de voyage croate)