La malédiction de la Porsche de James Dean

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23OCT. 2015

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La malédiction de la Porsche de James Dean

23 OCTOBRE . 2015

Écrit par Eva Roque

Rouler vite. Très vite. Ressentir de nouveau ce sentiment de puissance au volant d’un bijou. Enfin de l’adrénaline après des semaines sans pouvoir conduire. Le tournage de Géant est terminé. Les assureurs qui lui avaient interdit de participer à une course peuvent aller en enfer. Lui grimpe à bord de son petit paradis. 30 septembre 1955, James Dean glisse la main sur la carrosserie alu de sa Porsche 550/1500 Spyder, sa petite « Little Bastard », intérieur cuir rouge. Un bolide pouvant atteindre 210 km/h sur lequel Dean a fait inscrire le numéro 130. Depuis 10 jours, il ne pense qu’à ça : aux 500 km qui séparent son domicile de Los Angeles du circuit de Salinas. Mettre les gaz, se laisser griser par la vitesse.

Le soleil décline. Le compteur monte. Tant pis pour l’excès de vitesse. La route est encore longue, il ne faut pas traîner. Sur la Highway 466, son pied écrase la pédale de l’accélérateur : 170 km/h. Avant le choc. Effroyable. Rolf Wütherich, son mécanicien assis à ses côtés, est propulsé à l’extérieur du véhicule. L’étudiant conduisant la voiture percutée n’a rien.
Dean est mort. Il est 17h59 et il avait 24 ans.

Little Bastard est orpheline. Et ceux qui ont voulu l’adopter ont vécu un autre enfer. George Barris, qui avait personnalisé la Porsche pour l’acteur, débourse 2500 dollars pour acquérir l’épave, espérant en gagner bien plus en la vendant pièce par pièce. Lors de la livraison, le bolide chute du camion et lui brise les deux jambes.

Croyez-le ou non, la suite est une succession d’accidents et de phénomènes étranges. Deux amis amateurs de courses achèteront quant à eux le moteur et la transmission. Quelques semaines plus tard, les deux hommes participent à une course. L’un perd la vie en percutant un arbre, l’autre restera paralysé. Un jeune homme, lui, mise sur les pneus. Manque de chance, ils éclatent, provoquant un nouvel accident. Une malédiction qui pousse George Barris à ne plus céder aucune pièce. Il accepte toutefois que Little Bastard soit exposée dans le cadre d’une campagne de sécurité routière. Le lieu de l’événement est ravagé dans un mystérieux incendie. Toutes les voitures sont réduites en cendres, sauf… la Porsche. Le capot tombe ensuite sur un jeune homme qui en sortira grièvement blessé. Puis ce sont deux autres chauffeurs qui perdent la vie en convoyant le véhicule maudit. Jusqu’à un jour de 1959 où, pour des raisons encore inconnues, l’épave se brise en onze morceaux…

Un an plus tard, George Barris baisse les bras et décide d’envoyer la voiture à la casse. Quand le camion qui la transportait arrive à bon port, il est vide. Aucune trace d’effraction. Aucune trace de Little Bastard non plus… Une autre légende est née.

 

Eva Roque

 

 

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