Horlogerie
Sartory Billard, la montre française version Supercar
03 DéCEMBRE . 2015
Le come back de la montre française semble bien parti. De nouvelles marques fleurissent chaque jour. La dernière née du moment ? Sartory Billard. Un drôle de nom, mi-british mi frenchie et un design assez singulier conçu pour plaire aux amateurs de course automobile. Un garde temps pour Grands Ducs donc.
De prime abord, nous n’avions pas forcément été séduits par le dessin elliptique de la boîte, la Paraboloïde Apex RMP modèle 01, qui évoque des modèles déjà sortis par d’autres et rappelle aux amateurs de ballon rond l’Allianz Arena de Munich (même si ce sont quand même les deux starchitectes helvètes Herzog & de Meuron qui ont conçu la désormais célèbre arène). Mais d’autres membres de l’équipe ne l’entendaient pas de cette oreille et ont été immédiatement séduits par son originalité.
C’est peut-être parce qu’au fond ce sont en réalité les courbes des circuits automobiles qui ont inspiré les créateurs de Sartory Billard, ainsi que les compteurs chromés. Et leur garde temps doit certainement davantage à Monthléry ou à Sebring qu’au ballon rond. Il a fallu deux ans à un duo d’entrepreneurs néophytes en la matière pour aboutir à la création de la marque et de ce premier modèle édité à 88 exemplaires.
C’est dans le jura français, du côté de Besançon que sont assemblées ces montres aux allures de compte-tours sportifs, dans des ateliers horlogers indépendants. Comme l’indique la marque, « 77% est made in France, de même que l’assemblage et le réglage ». Une manière d’hommage en tout cas aux bolides sportifs avec un cadran noir et rouge. D’où le nom du modèle, RPM (Rotation par minute), mais aussi ses graduations à partir de 0, la couronne dans la masse et le mouvement visible par le fond à la manière d’une baie de super car. Mais ce n’est qu’une partie des nombreux détails patiemment assemblés pour former ces objets artisanaux rares, comme les finitions du boîtier, micro-billé ou poli, à la façon d’un moteur. Justement, le moteur parlons-en, ce n’est pas le point fort des Sartory Billard, car ce sont des mouvements suisses Eta, de bonne facture mais qui ne sont pas développés par celui qui usine et commercialise les montres.
Dommage, étant donné la promesse du moteur qui rugit ! Bon, cela n’empêche pas ces montres d’être très soignées dans leur apparence, mais à 2 900 € sans mouvement manufacture, c’était bien le moins !
Aymeric Mantoux