Bars
Lulu White : Welcome to New Orleans
10 MARS . 2016
Beaucoup passent devant, peu le remarquent, mais c’est bien cela qui fait le charme du Lulu White. Pour le trouver il vous faudra descendre la rue Frochot, mais n’allez pas trop vite, car aucune enseigne, aucun néon ne vous fera remarquer sa présence. Pour y pénétrer, il faut savoir tendre l’oreille car seule la musique entraînante émanant d’une porte sombre et discrète vous signalera l’entrée. Par sa discrétion, le Lulu White se veut intime en dépit du nom racoleur dont il a été affublé puisqu’il s’agit en réalité du patronyme de l’une des entraineuses les plus connues de la Nouvelle-Orléans des années 1900.
Et c’est bien dans cette région que vous arrivez une fois passé le pas de la porte, celle du temps de la Belle Epoque et de son style Art Nouveau.
Le bar aux mille ampoules contraste avec la douceur des alcôves au sein desquelles les plus réservés pourront profiter de moments d’intimité. Mais n’hésitez pas à vous asseoir au comptoir, pour partager un instant de conversation avec ces experts du cocktail qui ne tarissent pas d’explications, aussi bien sur la préparation qu’ils vous concoctent que sur l’histoire du bar. On apprendra ainsi que la référence à la Nouvelle-Orléans est avant tout due au fait qu’il s’agit du berceau de la mixologie actuelle si répandue aujourd’hui dans notre capitale.
Mais le Lulu White ne se contente pas de faire revivre la Nouvelle-Orléans via des cocktails aux noms évocateurs. Chaque mardi sont proposés de savoureux petits plats aux accents Sud américain. Dans le rôle du cuisinier, le bartender troque alors son shaker contre la cuillère en bois pour préparer sous vos yeux interrogateurs gombo, jambalaya ou un fameux rice and beans (on vous met au défi de résister à l’envie d’y goûter, nous, nous n’avons pas réussi !)
Le plus du lieu ? Son grand choix d’Absinthe. Laissez-vous donc tenter par le « Voyage Vert », dégustation de trois types d’Absinthe qui nous semblent comme sorties d’une fontaine !
Faute de croiser cette chère Lulu White, vous rencontrerez peut-être la Fée Verte…
Anne-Laure Doussaint