Horlogerie
Le Grand Bleu : Tudor Pelagos
21 JUILLET . 2016
Nous avons été convié à tester la Tudor Pelagos en conditions réelles dans l’océan Atlantique, à Tenerife, île des Canaries, avec le champion du monde d’apnée en poids constant sans palmes Morgan Bourc’his, égérie de la montre depuis 2015.
Pelagos (πέλαγος) signifie en grec, la « haute mer », un nom prédestiné, son élément. Ce modèle possède un boitier reprenant les codes de la boîte Oyster caractéristique des montres de plongée de son ainé Rolex, tout en étant plus « massif », 42 mm étanche à 500 mètres. Elle est également ultra moderne et technique grâce à l’utilisation du titane brossé satiné, rendant la montre « légère » (environ 60% du poids de l’acier inoxydable pour le même volume) et moins sensible à la corrosion par l’eau de mer.
Elle reprend également les aiguilles « snowflake » de ses aïeules, dont nous sommes fan, et qui lui permettent d’être lisible en toutes circonstances. C’est un leitmotiv de la Pelagos : elle possède des index carrés encastrés, un contraste important entre les aiguilles avec le cadran bleu ou noir, utilise un Super Luminova bleue ultra performant, etc. Nous avons pu constater que quelque soient les conditions de lumière toutes les informations sont parfaitement visibles d’un seul coup d’œil.
Sous l’eau, la Pelagos se fait « oublier » grâce à son bracelet « intelligent ». Celui-ci possède une boucle brevetée utilisant deux ressorts lui permettant de s’ajuster automatiquement par contraction selon la compression due à la profondeur. Résultat, elle est ultra confortable quelque soit la profondeur atteinte par son utilisateur.
La Pelagos est également proposée sur bracelet caoutchouc avec un système de rallonge pour être aisément fixable au-dessus de la combinaison.
Son calibre manufacture est le Tudor MT5612, certifié chronomètre COSC. Il bénéficie d’une réserve de marche de 70 heures. Pour reprendre les termes de l’équipe Tudor « Le porteur peut, par exemple, poser sa montre le vendredi soir et la reprendre le lundi matin sans que celle-ci se soit arrêtée ou ait perdu en précision ». Il possède d’ailleurs une innovation pratique, un système de remontage automatique bidirectionnel.
Sa superbe déclinaison bleue, que nous avons porté durant trois jours, rappelle la couleur emblématique des montres de plongée de la marque depuis la fin des années 60 et choisie par la marine nationale française pour les Tudor Submariner.
A noter l’existence, sur la lunette unidirectionnelle, d’un cran plus dur au niveau de la graduation zéro, une caractéristique rare qui évite lors de la remise à zéro de sauter un cran par inadvertance et de devoir ainsi repartir pour un tour de cadran.
En bref, une montre testée, approuvée et taillée pour le quotidien comme pour l’aventure.
Edouard Bierry
Photographies : Edouard Bierry et Matthieu Geslain pour Willie Beamen