Auto
1977-2017 : les 40 ans des 100 GT
13 AVRIL . 2017
Chaque 2ème week-end de mars, le temps serait au beau fixe. Un mystère météorologique à l’origine de la date, toujours la même, du rallye des 100 GT.
Il faut le vivre pour le croire. Cette année encore, c’est sous un ciel bleu que les organisateurs des 100 GT ont donné rendez-vous à leurs amis. Ce vendredi 10 mars, alors que les nuages cherchent tant bien que mal à se dissiper aux alentours, le circuit de la Ferté-Gaucher est lui déjà baigné de soleil pour accueillir, le temps d’un après-midi, les participants des 100 GT.
Respectant la tradition, l’édition 2017 a commencé sur la piste. L’occasion, qu’on soit pilote ou spectateur, de retrouver les copains et d’accueillir les nouveaux. Car les 100GT, c’est avant tout la convivialité. 40 ans que ça dure !
Un bon moment donne l’envie d’être vécu à nouveau… Mais Lucien-François Bernard, cofondateur de l’événement et qu’on ne présente plus, n’avait certainement pas prédit la reconduction tacite de ce rendez-vous annuel. C’était sans compter sur le dynamisme d’Edouard Bernard, qui grandit avec l’événement, et de Pierre Gosselin, l’ami de toujours, Président du Club Porsche 356 mais aussi organisateur du E-prix de Paris. Les variétés d’âges et de passions au sein-même de l’organisation donnent à l’événement sa sympathique et pérenne tonalité.
Cette année, la Daytona côtoyait sa rivale de toujours : la Miura. On n’a pas boudé le plaisir de les voir toutes les deux sur la route, et même sur la piste, tant ce moment est devenu rare avec la folle hausse des prix et l’arrivée d’une clientèle plus adepte de l’investissement que du pilotage. La diversité des Porsche présentes permettait quant à elle de faire un point sur l’évolution de la production de la marque, de la 356 aux récentes 911, coupé, cabriolet, Turbo, Carrera RS, Speedster.
Dans les ruelles de la ville fortifiée de Provins, le grand chic anglais était représenté par une superbe Bentley Continental R, deux AC Bristol, une Austin Healey et des Jaguar Type-E Coupé… Côté Cavallino, on aura eu plaisir à retrouver les 246 GT, 308 GTB, 550 Maranello, 355 GTB, sans oublier la trilogie 365 GT/4 2+2 – 400 – 412, représentée cette année encore mais avec d’autres exemplaires, dont une étonnante 412 « Bianco », commandée neuve en 1986 à destination du Koweit.
Quant aux amateurs de design avant-gardiste et de machines hors normes, ils garderont en mémoire la présence d’une De Tomaso Pantera et d’une Countach 5000 QV noire, que son propriétaire utilise dans tout son potentiel… Là encore, voilà une icône qu’il est agréable de voir sur la route plutôt qu’au musée.
Signe du temps qui passe, le plateau hétéroclite était complété de quelques Youngtimers : une Jaguar XJR-S, une Mercedes SLC type R107, une BMW 325i cabriolet type e30 et une très exclusive Porsche 968 Club Sport. Sur la piste, on constate l’impressionnant avantage du poids-plume des Lotus.
Que dire de l’atelier des préparateurs Yvan et Frédérique Mahé, caché dans un village non loin de Provins ? Ici, les automobiles les plus mythiques, dont la science relève véritablement de l’horlogerie, sont portées à leur meilleur niveau pour remporter les courses auxquelles elles se destinent : citons la Matra conduite par Henri Pescarolo, la F1 de Didier Pironi et celle de James Hunt, entre autres… Après toutes ces émotions, n’oubliez pas de visiter la cité médiévale de Provins, et tout près, le château XVIIIe de la Motte-Tilly, qui semble encore habité par la marquise de Maillé, selon son souhait : elle l’avait légué à l’Etat, à la condition expresse que le château et son superbe domaine soient entretenus, et que la demeure « reste meublée telle qu’elle l’est, pour que le visiteur ait le sentiment d’une présence ». C’est de cette volonté que naît cette atmosphère de temps arrêté…
Cette année encore, les 100 GT n’auront été faits que d’excellents moments: quand les uns concrétisent un rêve d’enfant, les autres revoient la première voiture plaisir de leurs jeunes années, et d’autres mêlent patrimoine, culture et belles routes… Et la passion de chacun nourrit la conversation, jusqu’à la prochaine édition.
Paul Dubois
Photographies Nino Hamet
Les 100 GT
Chaque 2ème week-end de mars près de Paris
Pour plus d’informations, contactez-les
Ou rendez-vous sur Facebook et Instagram