Sport
Corrida : la saison est lancée !
24 MAI . 2017
Olé ! La saison des corridas ou temporada a commencé à Arles, Séville et Madrid. Tour d’horizon des ferias et des toreros à suivre.
La saison a à peine commencé et pourtant, le jeune prodige péruvien, Andrès Roca Rey, 20 ans, est déjà sur toutes les lèvres. Lors de la féria de Pâques à Arles, les allées ne bruissaient que de son nom. Andrès Roca Rey n’a pas déçu le public venu en masse pour voir le torero enchaîner les passes avec maestria. Déjà dans le peloton de tête de l’escalafon –équivalent taurin du classement ATP pour le tennis- Roca Rey remplit même les arènes de Séville, un sommet du genre. Et une trajectoire éclair, surtout quand on sait qu’il y a seulement 2 ans, il peinait à attirer le public aux ferias de Tarascon, en Provence ! En dehors de nombreuses apparitions dans les plazas espagnoles cet été, le maestro sera à Nîmes le 4 juin face à des Toros de Victoriano del Rio, le 24 juin à Istres, le 22 juillet à Mont-de-Marsan, le 13 août à Béziers, le 10 septembre à Dax, et le 17 septembre à nouveau à Nîmes, où il sera, chose exceptionnelle, seul à l’affiche et affrontera 6 toros !
Pour le moment, le n°1 du classement mondial est l’élégant José Maria Manzanares, mais d’aucuns lui reprochent de ne toréer, comme d’autres grandes stars, que des toros « faciles ». Pourtant, y en a-t-il vraiment ? A surveiller également, le torero Antonio Ferrera, à la performance extraordinaire à la Real Maestranza de Séville pour la féria d’avril, à la cape comme à la muleta, perdant deux oreilles conquises de haute lutte, en raison d’une épée approximative.
Pendant ce temps-là, en France, à Maussane-les-Alpilles, le maestro Alberto Lamelas tientait, c’est-à-dire vérifiait les qualités de toros de Valverde, chez Jean-Luc Couturier, leur propriétaire. Ces derniers, avec les Miura ou les Victorino Martin, comptent parmi les toros les plus difficiles.
Les prochains grands rendez-vous sont à Alès dans le Gard le 28 mai où les toros de Valverde, justement, remplissent les arènes, puis la féria de Pentecôte début juin à Nîmes, la plus importante de France. Les grands amateurs ne manqueront pas le rendez-vous au pays de l’Armagnac, à Vic-Fezensac le 3 juin puis à nouveau à Istres, devenue depuis quelques années un incontournable, le plus souvent à guichets fermés, no hay billetes en langage d’aficionados !
Pour découvrir les talents à venir, il ne faudra pas manquer la novillada de Tarascon en Provence, le 9 juillet : les jeunes toreros combattent des toros de 3 à 4 ans. Plus tard dans la temporada, c’est dans la Rioja à Arnedo, à la compétition de la Zapata de Oro (la chaussure d’or) en septembre que l’on pourra admirer les jeunes novilleros et futurs grands.
A noter aussi, du 11 au 15 août, la féria de Béziers qui reste très authentique et de bon niveau, attirant les catalans, hélas privés de corridas malgré leur tradition taurine ancestrale. Ce même week-end du 15 août, il faudra également se rendre à Dax. La fin de la saison tauromachique française se déroulera comme toujours dans le sud-est : le 9 septembre, au cours de la féria du Riz, aura lieu la Goyesque d’Arles, pendant laquelle les arènes décorées et les toreros en costume d’époque avec chanteurs d’opéra donnent une corrida-spectacle très courue.
Enfin, du 14 au 17 septembre, la féria des Vendanges à Nîmes est toujours un must. Après, il ne restera plus qu’à suivre les toreros dont la temporada se poursuit aux Amériques, au Mexique, en Colombie, au Pérou ou encore en Equateur…Ce ne sera pas de tout repos !
Aymeric Mantoux