Gastronomie

Kodawari

10 MAI . 2017

Déjeuner à Tokyo sans quitter Paris ? Savourer bruyamment avec ce « slurp » si caractéristique un délicieux bol de Ramen (nouilles japonaises dans un bouillon) dans une rue de Tokyo en plein 6^ème arrondissement ? Voilà le genre de dépaysement à bon compte que la capitale réserve aux amateurs d’ailleurs que nous sommes. Direction donc Kodawari, l’une de nos adresses de Ramen préférées à Paris.

Même sans billet de la Japan Airlines, vous pénétrerez, en poussant la porte de ce petit restaurant dont l’adresse se refile entre initiés, dans une rue tokyoïte des années 60 parfaitement reconstituée par un décorateur de cinéma. En effet, le propriétaire des lieux, un pilote de ligne, amoureux passionné du Japon et de ses ruelles traditionnelles, a souhaitée en reconstituer ici l’atmosphère brouillonne et colorée. Affiches, boutique de rue, mangas et robots vintage, lanternes, tout y est, jusqu’aux tables dressées à la va-vite sur quelques caisses de Kirin en plastique.

Un soin que l’on retrouve au fond du bol avec une sélection de ramen limitée à 4 possibilités seulement, toujours à base de bouillon de poulet maison, et combinant échine de porc fermier du pays basque ou blanc de volaille fermier et nouilles fabriquées à l’aide d’une farine de blé cultivé par les propriétaires (si, si). Côté dépaysement, on vous conseille l’étonnante spécialité de Kodawari, le Kurogoma ninniku ramen et son sésame noir teinté d’ail auquel on prendra soin d’ajouter (avec supplément) un Tamago, gros œuf mollet mariné. On aura bien sûr fait précéder cela de Wakame (algues croquantes en salade) ou de Takuan (radis mariné) frais, vifs et ouvrant l’appétit.

Il ne restera plus alors qu’à reprendre le chemin de la France (oublions ici les desserts). Facile, il suffit de pousser la porte. Avec la ferme intention de programmer bientôt un nouveau voyage à Tokyo.

Thierry Richard
(Texte et photographies)