Gastronomie
G’Vine, à fleur de gin
28 JUIN . 2017
Parole de connaisseur : le gin est en mouvement. Les Grands Ducs prennent le pas et vous embarquent, direction la Charente, sur les traces de G’Vine.
Souvent rattaché à l’imaginaire du verre tube que l’on sert dans les meilleures -et les moins bonnes- discothèques, le gin n’a pas bonne presse. Il y a peu encore, la vision galvaudée du spiritueux festif ne laissait pas de place à l’univers sensoriel de la dégustation… Au pays du cognac, de l’armagnac et du calvados, et alors que les français demeurent un peuple grand amateur de malt, le gin peine souvent à trouver ses marques. Remettez vos montres à l’heure, car ce spiritueux à base de genièvre entame son grand retour.
Difficile à croire et pourtant, c’est en Charente, au pied des vignes, que se distille l’un des plus singuliers gin premium de la planète. Puisant dans le fabuleux patrimoine cognaçais, G’Vine trouve sa source dans la fleur de vigne, celle qui apparaît furtivement quelques jours sur les sarments, avant de devenir raisin. La cueillette se fait à la main et une fois passée dans un sac de mousseline, elle est placée en macération dans un alcool blanc à base de raisin.
C’est la toile de fond idéale avant l’ajout complémentaire d’une palette de plantes aromatiques qui formeront l’équilibre, la fraîcheur et la richesse du résultat final. Prenez la cardamome verte par exemple, elle apporte des saveurs citronnées de sève et de pin… ou la réglisse, qui ajoute un équilibre doux amer. En tout, une dizaine d’arômes se glissent dans le tableau et forment au final un gin franc et vif.
Un régal en tonic, en négroni ou en martini pour les amateurs de cocktails. Préparez la terrasse ! Les notes fraîches seront de la partie pour accompagner le solstice d’été sous les étoiles.
Détail étonnant, le G’Vine est distillé dans un alambic florentin, habituellement réservé à la parfumerie. Proposez-le à vos invités chers Grands Ducs, vous ne manquerez pas de nez.
Yves Poupon
Photos : G’Vine, The Librarian Chic
