Instant Hardi
Instant Grand Duc : 1977-2017, Gucci retrouve le dancefloor
20 JUILLET . 2017
L’histoire
Le génial Alessandro Michele n’en finit pas de surprendre. En guise de présentation de la pré-collection automne 2017, il nous offre un mini-clip hommage à la soul scene anglaise des 60’s s’inspirant de l’exposition made you look célébrant le dandysme noir. Dancers et groovers ultra lookés s’affrontent sur le dancefloor d’une autre époque…
le hip-hop apparaît, la musique de l’underground, par opposition au disco scintillant
On est où ?
Eté 1977. Manhattan est plongée dans la pénombre pendant plus de 24 heures, en pleine période de canicule. Ni une ni deux, les gangs désœuvrés du Bronx et du Queens envahissent la ville, pillent les magasins de hi-fi et les disquaires. Les crews sont nés et commencent à scratcher sur des vinyles. Grandmaster Flash devient le maître incontesté de la pratique : le hip-hop apparaît, musique de l’underground par opposition au disco scintillant des clubs newyorkais, le Garage ou Studio 54 en tête !
La musique du clip Gucci, Frankie Valli & The Four Seasons, fameux groupe de la fin des années 60, fait évidemment référence au mouvement anglais Nothern Soul mais pas seulement ! Comment ne pas penser au futur rythme disco qui fera danser les foules, à l’émission Soul Train et ses dancers en ligne se défiant sur Diana Ross ou Marvin Gaye, à la culture afro ?
Place aux paillettes
On retient quoi ?
Que le streetwear fait partie de notre quotidien et que le monde dit « du luxe » n’y échappe pas. Que Gucci surfe sur la vague du moment, mais avec ironie, fantaisie et glamour. La marque a toujours été proche du cinéma et ce clip nous replonge dans la féérie colorée des films en coloroma des sixties…
Que les Millenials que nous ne sommes pas s’entichent des années 80 et des codes streetwear de l’époque. Alors, même dans le luxe, il faut réussir à leur parler ; teddy, jumper suit, pantalons en jersey, t-shirt oversize, Sneakers à plateau… sont autant de codes qui les touchent.
Avec Gucci, on est loin des codes de la rue, version La Haine ou Gosha Rubchinskiy des années 90. Place à la couleur et aux paillettes, à la soul music, au groove, à la culture afro-latino, en un mot, à la fête !
Guillaume Cadot