Sport
Saut 2018 : quand Hermès reprend les rênes du Grand Palais
20 MARS . 2018
Le week-end dernier, Hermès suspendait le temps au centre de Paris et offrait aux meilleurs cavaliers de saut d’obstacles l’occasion, pour la neuvième année consécutive, de s’affronter dans le cadre somptueux de la nef du Grand Palais… Pour les cavaliers comme pour les piétons -comme on dit dans le jargon-, voici cinq anecdotes que vous ne connaissiez pas à propos de l’endroit, du Saut Hermès et de la Maison !
Hermès, sellier avant tout
Si elle est, de nos jours, reconnue comme étant l’une des maisons de luxe française par excellence, Hermès rappelle avec ce concours hippique international ses origines. C’est en effet le métier d’artisan-sellier qui est à la genèse de la success story, débutée en 1837. La boutique dédiée à l’harnachement de cheval se voit évoluer à partir de 1880 en proposant des accessoires pour le cavalier et le cheval et ce n’est qu’en 1920 qu’Hermès se lance dans la confection de produits qui ne sont pas destinés au monde hippique.
Le Grand Palais, centre équestre
On le sait, le Grand Palais est construit pour l’Exposition universelle de 1900. Mais on ignore généralement qu’il a été bâti dans le but d’accueillir des compétitions équestres et que ses sous-sols étaient alors des écuries ! Plusieurs concours y ont pris place jusqu’en 1952. Il aura ainsi fallu attendre plus de 50 ans pour entendre à nouveau résonner le bruit des sabots sous la nef, grâce à Hermès !
Hermès Ryan, le cheval de la Maison
Au-delà de la monture représentée sur son logo, Hermès sponsorise bel et bien un cheval en chair et en os qui porte les couleurs de la Maison depuis 2015. Ryan des Hayettes, rebaptisé pour l’occasion Hermès Ryan et sur qui la marque a parié, mesure 1m60 et comptabilise plus d’un millions d’euros de gains, foulant le sol des plus beaux concours mondiaux avec son cavalier Simon Delestre. Le couple a d’ailleurs fait retentir la marseillaise dimanche dernier sous la nef en remportant l’épreuve phare de cette édition, “le Grand Prix Hermès”, et dont les obstacles montent à 1m60 (oui, oui, la taille du talentueux Hermès Ryan).
Hermès 5 étoiles
Avec neuf épreuves dont six 5 étoiles réparties sur trois jours, Hermès, loin de la fashion sphere, propose un véritable spectacle de haute volée. C’est que les concours internationaux de saut d’obstacles se distinguent par leur nombre d’étoiles : plus le concours en a, plus la difficulté des épreuves proposées est élevée – 5 étoiles étant le maximum.
L’esprit cavalier jusque dans le sac-à-main
De nos jours, le savoir-faire d’Hermès en termes de sellerie et d’équipement cavalier perdure mais ne constitue plus le coeur de métier de l’illustre Maison. On trouve cependant bien des rappels de ces origines dans les lignes de prêt-à-porter imaginées par la marque, qui sait subtilement rappeler ses origines cavalières (sans les odeurs et les bottes, Hermès exige) : le sac mangeoire, par exemple, le motif mors repris sur de nombreux accessoires, ou encore les boutons de manchette Clous de selles pour homme : Hermès rappelle ainsi qu’à niveau équivalent, l’univers et le concours hippique sont mixtes, quelle que soit la discipline.
Parole de Grand Duc, que vous soyez cavaliers ou néophytes, on ne peut que vous conseiller d’assister à ce spectacle qui fêtera ses dix ans l’année prochaine et qui vous impressionnera tant par les performances sportives des couples en piste que par le cadre hors-normes du Grand Palais – et notamment sa fameuse nef, qui prend toute son ampleur (bien plus que lors de certaines expositions) et son sens symbolique au bruit des sabots…
Marie Pravieux