Auto
Morris Minor : à nous la p’tite anglaise !
02 MAI . 2018
Une ancienne, c’est un état d’esprit. Tandis qu’une Jaguar XK120 évoque la sportivité et l’élégance, une Mercedes la qualité et l’ingénierie, une Alfa Romeo quant à elle exhibe sa motorisation fantastique. Et puis, il y a ces modèles ni sportifs, ni très bien motorisés, ni d’une qualité mémorable… Mais qui pourtant suscitent notre sympathie à tous, et même une pointe de nostalgie. Et la Morris Minor en est…
Par David El Hayani
Dessinée à la fin des années 1940 par le génial Alec Issigonis -qui rappelons-le est aussi le père de la Mini- la Morris Minor avait pour cahier des charges d’accueillir une famille avec des critères d’habitabilité décents et un confort correct. Sur le plan esthétique, elle partage de nombreux composants avec la Mini arrivée en 1959, mais aussi plus tard avec d’autres modèles de la tentaculaire British Leyland créée par Rover Group en 1968. D’où d’ailleurs la facilité à trouver les pièces pour l’entretenir.
De nos jours, rouler en Morris Minor, c’est choisir de faire un bond en arrière d’une cinquantaine d’années. Pas d’appuie-têtes, pas de ceintures, des freins d’une efficacité toute relative, de petits pneus “de vélo”… Un passeport pour l’aventure ! Heureusement, les motorisations modestes et la 1ère vitesse non synchronisée ne vous permettront pas de faire des folies, et là n’est d’ailleurs pas son propos.
Non, la Minor est faite pour les pique-niques, les rassemblements d’amateurs d’anglaises et les petites routes de campagne. Simple et fiable, elle est le fidèle compagnon, pour peu qu’il ne faille pas la démarrer par grand froid, ce qu’elle n’apprécie guère comme d’ailleurs la Mini sa cousine.
Quant aux versions, il y en a pour tous les goûts : produite à 1,3 millions d’exemplaires de 1948 à 1972, elle a existé en coach (2 portes), Sedan (4 portes), fourgonnette tôlée, break bois (Traveller) et même cabriolet ! Cette multitude de carrosseries démontre sa grande polyvalence et sa conception intelligente. Si la majorité des voitures fut produite en conduite à droite (RHD), il existe quelques versions à gauche d’origine (LHD), vendues notamment aux Etats-Unis, et des conversions de RHD à LHD. Il suffisait en gros de changer le volant et le pédalier de côté !Argument de taille, les tarifs raisonnables auxquels est proposée la Minor (entre 6000 et 15000 euros selon la version et l’état) en font un véritable objet de culte en Grande-Bretagne. Alors, prêts pour une anglaise fiable (si, si), au fort capital sympathie ?