Horlogerie
Citizen, heure solaire au pays du soleil levant
11 DéCEMBRE . 2018
Après quelques années d’éclipse, les montres Citizen sont de retour en France. Une excellente nouvelle pour les amateurs d’horlogerie japonaise et tous les autres ! Focus sur deux modèles qui savent cultiver leur différence : The Citizen Chronomaster et Eco-Drive One.
Par Bertrand Waldbillig
Né en 1918, Citizen est un géant horloger à l’échelle mondiale, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 3 milliards d’euros. Le groupe possède notamment Miyota, fabricant bien connu de mouvements réputés pour leur fiabilité et, depuis deux ans, les marques Frédérique Constant et Alpina. Voilà pour le contexte économique… Incontournable en France dans les années 1980, la marque s’est faite beaucoup plus discrète depuis. Mais la fin de cette longue éclipse a sonné, puisque Citizen a fait cette année son retour officiel dans notre pays, armée qui plus est de grandes ambitions.
Comme ses deux grands rivaux nippons, Casio et Seiko, Citizen mise sur une technologie d’avant-garde, un excellent rapport qualité-prix, et quelques raffinements typiquement japonais. Et maintenant, place aux montres… Pour mieux illustrer ce qui fait leur singularité, nous avons pioché dans la collection deux modèles haut de gamme, remarquables à plus d’un titre.
Leur point commun ? Un diamètre de boîte très raisonnable qui les inscrit d’emblée dans la tendance du moment des montres d’inspiration vintage. Seulement 37 mm pour Eco-Drive One, et 37,5 mm pour la The Citizen Chronomaster.
Eco-Drive One : pratique et écologique
Eco-Drive One emprunte son nom au mouvement né dans les années 1990, lui-même héritier d’une technologie dévoilée en 1976. Pour résumer, par le biais de son cadran, la montre transforme n’importe quelle source de lumière en énergie, afin d’alimenter une pile qui n’a -par conséquent- jamais besoin d’être remplacée. Eco-Drive One est donc pratique et écologique (un atout de moins en moins anodin). Mais ce n’est pas tout : son mouvement ne mesure qu’un tout petit millimètre d’épaisseur, et la boîte, à peine plus de 3,5 mm !
Il va sans dire que la montre, par ailleurs entièrement vêtue de titane (pardon, de Super-Titanium, un métal breveté Citizen), s’oublie totalement au poignet. A noter que pour ses 100 ans, Citizen a présenté une version encore plus fine (2,98 mm), en Altic (alliage d’aluminium, de titane et de carbone ) et Cermet (composite de matériaux céramiques et métalliques). De la haute technologie qui a un prix : 3500 euros pour l’Eco-Drive One et 5500 euros pour la série limitée à 1000 exemplaires.
Chronomaster : star en Super-Titanium et papier
Uniquement distribuée au Japon et en France, la ligne The Citizen illustre le savoir-faire d’une maison qui peut revendiquer sans souci le titre envié de manufacture, tout étant fabriqué en interne dans sa vingtaine d’usines au Japon.
La Chronomaster est la star de cette collection. Entièrement habillée de Super-Titanium, avec une belle alternance de finitions polies et satinées, la montre joue sur une allure à la fois sportive et classique. Le mouvement Eco-Drive est également au rendez-vous, l’occasion de pointer du doigt une autre de ses caractéristiques, à savoir une précision hors du commun (plus ou moins 5 secondes par an).
Mais son plus bel atout réside certainement dans son cadran en… papier. Du papier Washi, pour être précis, fabriqué selon un savoir-faire ancestral par un maître d’art japonais. Le genre de raffinement qui ne peut laisser insensible.
B.W.