Destinations
Où dormir à New York sans passer pour une pince ?
08 FéVRIER . 2019
On le sait, les nuits à Big Apple sont souvent plus chères que les jours… Du coup, certains ont la tentation AirB&B. Mais à choisir, nous, on préfère une nuit dans un palace plutôt qu’une semaine dans un cave. Bienvenue au Mark
Par Aymeric Mantoux
« Il y a quelque chose dans l’air de New York qui rend le sommeil inutile« , écrivait Simone de Beauvoir en 1948 dans L’Amérique au jour le jour. Mais cela n’empêche pas, – bien au contraire- de choisir un lieu de résidence qui soit en adéquation avec la vibrance de la ville et son glamour ! Surtout à l’époque où les rafales de vent glacial s’engouffrent dans ses grandes avenues et ratissent Central Park.
Pour oublier les frimas de l’hiver tout en profitant de l’énergie de la ville qui ne dort jamais, le Mark, situé en plein cœur du posh Upper East Side a plus que jamais de quoi séduire. Quelle que soit l’occasion, il est l’un des lieux de privilégiature idéale. Décoration toujours inspirée, cabs siglés pour se rendre chez Bergdorf Goodman, cadeaux livrés directement dans votre chambre…
Entre l’hôtel si frenchie (la décoration est signée Jacques Grange, toute en tissus néoclassiques, les illustrations sont de Pierre Le Tan…), ses clients et New York, l’idylle aurait pu commencer avec Coco Chanel il y a 100 ans. On imagine bien la créatrice dont les New yorkais les plus influents ont adopté les lignes et les codes, installer ici son QG.
A un jet de pierre du MET, de la Frick ou de chez Gagosian, l’hôtel offre d’infinies possibilités. Les créateurs comme les ambitieux s’y donnent rendez-vous. Les gens, le mélange, jusqu’à la confusion, parfois…
Que l’on s’exerce à la course dans le mythique parc voisin, que l’on goûte les œufs Bénédicte du brunch sous la verrière, que l’on se plonge dans les livres XXL des éditions Assouline dans la boutique du rez-de-chaussée, ou que l’on se fasse cirer ses souliers par un ambassadeur John Lobb (excusez du peu !), il faudrait être bien délicat pour ne pas succomber à son esprit.
Et son esprit, c’est aussi celui, graphique, solaire, de l‘esthétique du décorateur. L’or est partout, jusqu’aux luminaires signés Ron Arad, le marbre et les motifs abstraits dessinent les espaces communs. On aime la densité, les textures. Un faste assumé, très New York des années 1990… Un hôtel brillant dans tous les sens du terme, qui s’avère, à l’exercice, aussi agréable à vivre que séduisant et discret.
A.M.