Instant Hardi
Instant Grand Duc : Gary Cooper à Acapulco
04 JUILLET . 2019
Quand Hollywood s’amusait sous le soleil d’Acapulco, c’était en chemise de lin et en espadrilles… Un âge d’or pour cette élégance simple et estivale, portée par les stars qui se laissaient admirer à la Villa Véra ou à l’hôtel Los Flamingos…
Par Guillaume Cadot
L’histoire
Phil Stern, le photographe et ami de John Wayne, l’immortalise sur sa pellicule au côté de Gary Cooper pendant leurs vacances à Acapulco en 1947 au célèbre hôtel Los Flamingos dont “The Duke” est propriétaire.
On aime
Steve McQueen ne se séparait jamais de William Claxton, John Wayne était suivi en permanence par Phil Stern. Chaque grande vedette hollywoodienne aura eu son photographe et confident qui le suivait dans tous ses moments de vie, pour en tirer quelques clichés glamour et cool adaptés à son rang de star…
Dès les années 1920, Acapulco devient la destination du Tout-Hollywood. Une villégiature chic pour fuir les studios et s’encanailler tranquillement sous le soleil mexicain…
En 1939, The Duke, Johnny Weissmuller (champion de natation olympique et acteur immortel de Tarzan) et une poignée d’associés rachètent Los Flamingos Hotel qui devient rapidement le QG du “gang d’Hollywood”. On farniente la journée et on fait la fête la nuit dans cette bâtisse au charme désuet à quelques minutes du centre ville. La vie y est simple, débridée, loin de tout.
En 1943, l’acteur Errol Flynn atterrit à Acapulco avec son ami entrepreneur Teddy Stauffer, un Suisse féru de pêche au gros. Ils tombent amoureux de ce paradis tropical et ouvrent un hôtel pour leurs amis stars, la légendaire Villa Véra.
Elizabeth Taylor s’y marie avec Mike Todd en 1957, Frank Sinatra y loge dès qu’il sent arriver le brouillard, Les “it girls” de l’époque -Gina Lollobrigida, Brigitte Bardot, Ava Gardner, Liza Minelli- bronzent au bord de la piscine, Zsa Zsa Gabor y plonge nue, Elvis Presley le privatise pour tourner Fun in Acapulco.
Cette carte postale de vacances nous ramène aux belles heures de la tenue de villégiature où l’espadrille n’avait pas encore succombé à la mode de la tong, où le short était chic et la chemise en lin régnait bien au-delà du t-shirt (qui n’était encore qu’un sous-vêtement).
On retient quoi ?
L’ampleur du vêtement. On ne le dira jamais assez, l’habit qui colle à la peau est inesthétique et en plus, il tient chaud. Quand on pense été, on pense loose ! L’air doit se faufiler entre le tissu et votre peau. Quoi de mieux qu’une chemise en lin ample et ouverte à porter par-dessus un pantalon, lui aussi en lin, aux proportions généreuses ?
L’espadrille est reine. Si Gary Cooper porte élégamment un modèle très avant-guerre qui se lace sur la cheville, on lui préfère, plus simplement, l’espadrille basque cousue main. Elle peut avoir un vrai charme, avec une costume en lin ou en seersucker… Les Anglais ont les slippers, les Français ont l’espadrille. Qu’on se le dise !
L’accessoire en paille. Panier de plage ou chapeau, la paille est la matière naturelle estivale par excellence. Si le chapeau de cowboy “Stetson” va parfaitement à John Wayne, trouvez le vôtre en fonction de votre morphologie et de vos goûts. Surtout, choisissez-le en matière naturelle et usez-le vite. Un chapeau tout neuf fait vite endimanché.
Le short de plage ou boardshort. Celui des années 1950, celui de Sean Connery dans Thunderbird (Opération Tonnerre), celui de Bébel dans Le Magnifique. Il donne un côté sportif à la silhouette et modernise le short. Vous pourrez passer tranquillement de la plage au bord de la piscine, sans souci.
G.C