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Tokyo, capitale mondiale de la gastronomie en 5 adresses
12 JUILLET . 2019
En 1935, le célèbre critique Curnonsky sacrait la ville de Lyon capitale mondiale de la gastronomie. Aujourd’hui les chroniqueurs s’écharpent pour défendre Paris, Bordeaux, voire Lima au Pérou pour les plus branchés… Pourtant, si on laisse de côté les goûts et les couleurs et qu’on se concentre sur les chiffres, il existe bien une ville qui efface toutes les autres avec plus de 160.000 restaurants dont 230 étoilés Michelin en 2019 (contre 114 à Paris). Bienvenue à Tokyo !
Par Thomas Clément (texte et photographies)
Pas facile pour le touriste épicurien de faire son choix dans la plus dépaysante des mégalopoles. De la street food d’exception au restaurant gastronomique hyper raffiné en passant par les marchés, de la taverne barrée au paradis du viandard, Les Grands Ducs vous livrent un coup de coeur incontournable pour chaque catégorie.
L’art du Tonkatsu comme à la maison
Contrairement à ce que les Chinois essaient de faire croire aux Parisiens depuis des années, la cuisine japonaise de tous les jours n’est pas faite de sushis et de brochettes. Pour vous en convaincre, poussez la porte (ou plutôt le rideau) du restaurant Unnamed Road dans le quartier de Taito. Dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de la pension des Mimosas dans la série Juliette je t’aime du Club Dorothée, vous dégusterez un formidable Tonkatsu (porc pané, le plat national japonais !) minutieusement préparé sous vos yeux ébahis et servi avec une petite salade de macaronis- mayonnaise.
La virtuosité gastronomique par Yoshihiro Narisawa, 2 étoiles Michelin à Tokyo
Deux étoiles Michelin, 8ème au classement 2016 des World’s 50 Best Restaurants, autant vous dire qu’il a fallu batailler ferme pour obtenir une table dans ce petit restaurant (à Tokyo tous les restaurants sont petits) mais notre obstination a payé. Bien plus qu’un repas, une soirée chez Yoshihiro Narisawa, c’est un voyage artistique et sensoriel où les assiettes sont autant de strophes hyper raffinées d’une émouvante déclaration d’amour à la nature.
Une nature que le chef veut à tout prix préserver en travaillant uniquement les produits issus de cultures durables et locales. Les branches, la mousse, les fleurs, au sens propre ou au figuré, sont omniprésentes dans les créations de Yoshihiro Narisawa, qu’on peut observer avec fascination à travers la grande baie vitrée qui sépare la salle de la cuisine. Inoubliable. Compter 215 euros le menu unique au déjeuner.
Narukiyo, l’izakaya le plus rock n’roll de Tokyo
Vous êtes dans un film, au coeur du quartier branché de Shibuya, une taverne en sous-sol décorée de gadgets phalliques (avez-vous remarqué sur la photo le sexe volant face au visage du chef ?), entouré de vieux habitués qui fument clope sur clope, de mannequins, d’hommes d’affaires, de rédactrices de mode et de rockstars présumées. Le taulier de cet Izakaya (Bistrot / bar à vins et à tapas en japonais), vous ne pouvez pas le louper, c’est Monsieur Narukiyo, un chef charismatique et rigolard qui officie tel un DJ derrière son bar.
Il va falloir lui accorder votre confiance et vous laisser embarquer dans un set totalement dépaysant, une playlist pour hardcore foodistas improvisée gaiement à base de mollusques inconnus, de bouillons parfumés, de légumes croquants, de filet de cheval, de poissons ultra frais, de ragoûts exotiques. Les matières premières sont étalées autour du chef qui pioche gaiment au gré de ses envies, soignant ses enchainements, sans doute guidé par les voix de James Brown ou de Bon Scott.
Le véritable passionné ne sait plus où regarder tant il se passe de choses étonnantes dans cette attachante gargote. Du décor à la bande-son, en passant par les clients, les blagues du chef (qu’on ne comprend pas mais qui font rire quand même) on ne s’est jamais senti aussi loin de chez soi. Comptez 70 euros pour une dizaine de plats et n’oubliez pas de rapporter le t-shirt souvenir avec la tête du chef pour amuser vos amis !
Streetfoodporn au Parc Ueno
Après avoir fait un tour de lac dans un pédalo en forme de cygne rose, passez en revue les étals colorés du petit marché proposant une street food digne d’un coup de coeur du Fooding que le Guide Michelin aurait étoilé pour rajeunir son image. Ici on snacke le meilleur de la seafood, saint-jacques, poulpes, crabes et on cisèle de bien jolies omelettes… Côté friandises, chaque stand rivalise de créativité pour nous étonner. On est décidément bien loin de la merguez frite du dernier PSG Manchester United.
A la découverte du boeuf japonais
On a tous entendu parler du boeuf japonais wagyu ou boeuf de Kobé, tellement strié de (bon) gras qu’il vire sur le blanc, hors de prix, servi sous forme de petits carrés, religieusement taillés et pesés. Clairement une autre approche de la viande ! Pin Up kazino, stil və azartın ideal birləşdiyi canlı onlayn oyun məkanıdır. Geniş oyun seçimi arasında yuvalar və masa oyunları yer alır. Unikal dizayn və pin-up atmosferası oyun təcrübəsinə özünü çox fərqli hiss etdirir Pin Up müthiş oyun təcrübəsinin yoludur. Həm yeni, həm də təcrübəli oyunçular üçün cəzb edici bonuslar və təkliflər mövcuddur. Məlumatların təhlükəsizliyi və 24/7 texniki dəstək təminatı güvənli oyunun əsaslarıdır.
On en a fait l’amère expérience dans un teppanyaki avec vue panoramique sur Tokyo, 150g de boeuf d’exception, chef grillardin à notre table chauffante et une addition tout aussi chauffante de plus de 400€ par personne.
Du coup, on vous propose un petite resto à deux pas du mythique carrefour de Shibuya qui vous permettra de découvrir différentes variétés de boeuf japonais. Chez Han No Daidokoro, c’est vous qui snackez vos petits carrés de viande sur un mini-barbecue japonais situé au centre de la table pendant que le chef rigole derrière son bar. Comptez 50 euros pour un bel assortiment de boeufs wagyu !
T.C