Voyages
Un été en France 1/4 : 5 idées pour passer à l’Est
02 JUILLET . 2020
Un été en France. Oui, mais que visiter ? Que voir ? Où aller ? Le calendrier des festivals et des manifestations estivales a été bouleversé. Mais des expositions temporaires ou des parcours d’excursions seront d’excellents prétextes pour découvrir des régions reculées du littoral. Pour commencer notre série aux quatre coins de France, direction le grand Est.
Par Frédéric Brun
1. Jouer aux petits avions à Colmar
En montrant pour la première fois une collection privée de plus de 200 objets, le musée du Jouet de Colmar prend de la hauteur. L’exposition Histoire d’avions retrace la chronologie de l’histoire de l’aviation de 1908 à 1976, c’est-à-dire des premiers “fous volants” à l’apogée de l’aviation : le fascinant supersonique Concorde.
Certains de ces jouets sont mécaniques, équipés d’un système de ressort pour remonter et faire tourner l’hélice, d’autres en manège articulé. Ils sont mis en scène de manière originale avec des Playmobil et des Lego. Décollage immédiat pour Colmar, dont la visite mérite plus qu’un survol.
Jusqu’au 20 septembre au Musée du Jouet,
40 rue Vauban,
68000 Colmar
On y va ?
2. Foncer découvrir des Lamborghini à Mulhouse
Quel est le point commun entre le Pape, Donald Trump, Miles Davis, le Chah d’Iran, Abba Pierce Brosnan, Paul McCartney, Kanye West, ou Johnny Hallyday et Christophe ? Leur Lamborghini, bien sûr.
La célèbre Miura orange de la scène d’ouverture du film The Italian job, star de la collection Kaiser, sera l’une des vedettes de l’exposition Pop Lamborghini à la Cité de l’Auto de Mulhouse.
Du 9 juillet au 10 janvier 2021, cette exposition souligne le lien très spécial entre les voitures de Sant’Agatta Bolognese et la pop culture. Une première pour le musée national français.
En effet, si la collection Schlumpf est l’une des plus riches au monde, avec plus de 450 véhicules incluant la plus grande sélection de Bugatti, le musée n’avait encore jamais accueilli de Lamborghini. Une bonne raison de retourner à Mulhouse.
Jusqu’au 10 janvier à la Cité de l’Automobile,
17 Rue de la Mertzau,
68100 Mulhouse
On y va ?
3. Célébrer l’art du cirque à la Saline royale d’Arc-et-Senans
Enchantement joyeux, le cirque donne du sel à la vie. Plus qu’un divertissement enfantin, c’est un art millénaire mariant poésie et rigueur. La Saline royale d’Arc-et-Senans rend hommage au monde circassien, et plus précisément au Cirque Plume, avec une exposition originale, du 28 juin au 25 octobre. 9 jardins éphémères ont été confiés à de jeunes paysagistes concepteurs.
Dans la grande berne de la Saline royale, une installation photographique explore l’esprit du Cirque Plume au cours de ses 37 années de création artistique grâce à l’exposition Le Cirque Plume, l’éternité du saut périlleux. Une deuxième exposition Destins de Cirque sera proposée à partir du 24 octobre 2020.
Deux occasions de visiter la Saline royale, chef-d’œuvre de l’architecte Claude-Nicolas Ledoux, ancienne manufacture de production de sel, créée de par la volonté visionnaire du roi Louis XV. Construite entre 1775 et 1779, en arc de cercle, elle fonctionnait déjà comme une usine intégrée à une idée moderne d’habitat collectif.
Jusqu’au 25 octobre à la Saline d’Arc et Senans,
28 grande rue
25610 Arc et Senans
On y va ?
Note : Ne ratez les représentations du spectacle La dernière saison du Cirque Plume, du 4 au 29 août.
4. Prendre les eaux en Franche-Comté
En passant par le Doubs, un détour par la source du Lison s’impose. Une parenthèse de fraîcheur, tout près du village de Nans-Sous-Sainte-Anne. Les plus aventureux pousseront jusqu’à la grotte Sarrazine, puis au gouffre du Creux Billard. Deux sites rares accessibles par un sentier pédestre.
La cascade des Tufs, dans le Jura, offre un jaillissement spectaculaire, digne des grandes eaux des fontaines de Versailles. Un phénomène caché au cœur de la forêt, à Planches près d’Arbois. Il s’agit de ce que les géologues nomment une reculée, où l’eau s’infiltre dans un plateau, creuse une grotte et ressurgit en cascade. Les eaux de la Cuisance y sortent par de nombreuses cavités dans le tuf.
Toujours dans le Jura, le Belvédère des 4 lacs, surplombant les lacs d’Irlay, de Narlay, Petit et du Grand Maclu est un objectif de randonnée peu connu bien qu’il mérite franchement les efforts consentis pour y parvenir : près de trois heures, en passant par le Pic de l’Aigle.
Enfin, la région des Mille étangs, en Haute-Saône où les balades sont nombreuses et variées. Randonneurs aguerris ou simples marcheurs, chacun y trouvera un sentier adapté à son niveau. Entre forêts et étangs de toute taille, le territoire est aussi appelé la “petite Finlande”. La faune et la flore s’y laissent découvrir avec simplicité.
5. Prendre le temps de découvrir Tomi Ungerer à Besançon
Bonne nouvelle pour les retardataires : l’exposition consacrée au dessinateur Tomi Ungerer et à sa famille d’illustres horlogers au musée du Temps de Besançon joue les prolongations jusqu’au 20 septembre.
L’exposition Time is Tomi, est un dialogue entre l’œuvre du peintre, dessinateur, illustrateur et auteur Tomi Ungerer avec la question du temps. Les Ungerer constituent à Strasbourg une dynastie de créateurs d’horloges astronomiques et d’édifices à partir du milieu du XIXe siècle.
Fasciné par la mécanique, Tomi Ungerer reproduit régulièrement divers mécanismes dont il va se servir dans ses dessins satiriques pour dénoncer une société mécanisée et la peur de la perte d’humanité. En parallèle, l’exposition déroule l’histoire de la fabrique d’horlogerie Ungerer, méconnue du grand public.
Puisque les lieux ont aussi leur importance, il conviendra de se laisser aller à la flânerie au palais Granvelle, monument emblématique de l’architecture de la Renaissance franc-comtoise. Il est devenu en 2002 le musée du Temps. Pour prolonger ou clore l’escapade, il ne sera pas inutile de visiter la spectaculaire citadelle de Besançon et son zoo, surplombant la ville.
Jusqu’au 20 septembre au Musée du Temps,
96 Grande Rue,
25000 Besançon
On y va ?
F.B