Gastronomie
Gourmandises, dans le XVe arrondissement
La boulangerie-pâtisserie de quartier retrouvée
12 OCTOBRE . 2020
Redonner vie à la boulangerie-pâtisserie de quartier, c’est l’ambitieux pari que se sont fixés les heureux propriétaires de Gourmandises, Nina et Armand, un couple aussi sympathique que dynamique qui vous accueille chaleureusement ! A l’heure où la miche de pain « signature » coûte le prix d’un lingot, Gourmandises se démarque en proposant de jolis produits de qualité, à prix raisonnable. Et parce qu’une boulangerie c’est avant tout un commerce de proximité, vivant, au cœur du quartier, on a voulu se repencher sur cet endroit banal mais plus si fréquent, où l’on se rencontre et qui fait partie intégrante -comme le pain- du quotidien.
Nina et Armand ont découvert l’univers de la boulangerie à… Buenos Aires, où ils ont travaillé un an pour des Français. Rentrés à Paris, Nina fait ses armes deux ans auprès de Benoit Couvrant. Le couple s’installe dans XVe arrondissement, à quelques mètres de la boulangerie dont il est d’abord client avant de se lier d’amitié avec les propriétaires.
En 2018, la Maison Meignan est à vendre. C’est pour eux une évidence de la reprendre, de même que la parfaite occasion de lancer leur propre entreprise. Leur objectif ? Il est simple : proposer de beaux et bons produits dans un lieu moderne tout en conservant la charmante devanture d’antan délicieusement surannée où trône un florilège de pains et viennoiseries, gâteaux de voyages, offre salée et pâtisseries.
Des produits français et locaux
Tout ce qui est présenté chez Gourmandises est créé et fabriqué sur place de manière totalement artisanale. Ils travaillent en équipe et chacun apporte sa pierre à l’édifice. Pour les matières premières, ils utilisent des produits français et locaux issus de l’agriculture raisonnée et contrôlée.
Le meunier qui leur fournit la farine, installé à Giens, est une entreprise à taille humaine qu’ils connaissent bien puisqu’ils sont allés y passer une semaine pour en comprendre le fonctionnement et les enjeux.
Quid des fruits et légumes ? Ils privilégient des fournisseurs à moins de 100 kilomètres de Paris. Pas d’importation, et uniquement des produits de saison cultivés dans le respect de l’environnement. Si vous cherchez une tarte aux fraises en hiver, passez votre chemin, ce n’est pas l’esprit de la maison !
Redonner ses lettres de noblesse à la boulangerie de quartier… Et rester simples
Pour le couple, la boulangerie est avant tout un métier de passion. Gourmandises le clame haut et fort, c’est une boulangerie-pâtisserie de quartier et elle restera comme telle. Aucune envie d’en avoir plusieurs ou de décliner le concept pour une raison simple, il s’agit avant tout de rapports humains et de contacts avec les gens… Et comment connaître ses clients si on ne les sert pas et que l’on ne prend pas le temps de prendre de leur nouvelles ou de savoir pour quelle occasion ils veulent un gâteau ?
Et pour appuyer cet esprit de quartier, la baguette tradition est vendue à 1€10 car, chez Gourmandises, le bon pain doit être accessible à tous. Ce qui ne les empêche pas de vouloir redonner au pain ses lettres de noblesse et sa place sur la table, faire revivre les classiques de la pâtisserie et laisser aussi place à l’inventivité.
Le pain tour de main, le châtaigner au miel du Cantal, la brioche feuilletée… Les spécialités de Gourmandises
Leurs spécialités ? Le pain tour de main, un pain magnifique à la mie dense et humide, enrichi de fruits secs. Mais aussi la brioche feuilletée qui dévoile au cours de la dégustation de la pâte de praliné ou encore le petit châtaignier au miel du Cantal, véritable délice, souvenir d’enfance d’Armand.
Les pâtisseries, peu sucrées, conjuguent tradition et modernité comme la tarte à la rhubarbe dans laquelle se glisse un coeur de riz au lait, merveilleux équilibre entre acidité et onctuosité. Et si les dressages peuvent être minutieux et élaborés, les finitions soignées, la promesse des saveurs énoncées est toujours respectée.
Les gâteaux de voyage sont également présents sous la forme par exemple de malicieux financiers au centre pistache, framboise ou encore praliné (à seulement 1€80 !)
Chaque semaine, des nouveautés font leur apparition qui ont vocation à être éphémères, mais qui deviennent parfois permanentes tant l’engouement peut être grand. Leur carte change tous les trois ou quatre mois en fonction des saisons et des inspirations du moment.
Et leur gourmandise préférée, à eux ? Pour Nina, c’est le chausson aux pommes avec un « vrai feuilletage beurré, caramélisé, craquant et une vraie compote ! » Avis aux amateurs…
A.H
Le plus : Engagés dans leur quartier, Nina et Armand ont tissé des liens avec les habitants, clients ou professionnels et plutôt que de devoir se débarrasser des invendus du jour, ils font don de leur surplus à la caserne de pompier la plus proche qui sont d’ailleurs devenus des fidèles de leur établissement.