Cuisine
Casiers Poiscaille
La livraison de poisson frais chez vous, sans loup
07 DéCEMBRE . 2020
Chaque semaine, Poiscaille nous livre du poisson plus frais que celui d’Ordralfabetix (48h max entre le bateau et votre frigo) mais surtout une pêche durable et éthique (des prix justes -si, si- pour les consommateurs… et pour les pêcheurs). Et ça, ce n’est pas juste des paroles en l’air (ou dans l’eau) : avec plus de 8500 abonnés partout en France, le concept a le vent en poupe. On a testé un casier pour vous et on peut vous le dire, moussaillons… Pour Noël et les fêtes de fin d’année, vous allez servir du Poiscaille à tous vos invités. Affûtez vos couteaux, faites chauffer les pinces à crabes, sortez les piques à bulots : tous à l’abordage !
En réalité, ce casier Poiscaille n’était pas vraiment une première fois mais des retrouvailles. Cela faisait déjà un moment que ce concept de livraison de poisson frais m’avait pêché dans son filet. Charles et Guillaume, les fondateurs, débutent cette ambitieuse aventure de circuit court de la mer en 2014.
Trois ans plus tard, nos navires gastronomiques se croisent. Qui plus est, nous travaillons dans la même ville : pour moi, ce fut coup de foudre à Montreuil Hill. Comment ne pas être séduite ? Toutes les semaines, Poiscaille assure une livraison de poisson ultra-frais et 100% français, chez vous. Cerise sur le cabillaud : l’équipe garantit une pêche raisonnée, éthique et durable.
Une logique implacable : gagner plus pour pêcher moins
Durable, ça veut dire que leurs 120 pêcheurs partenaires (de Fécamp à Bastia) travaillent sur des navires de douze mètres maximum. Également et pour garantir une pêche à petite échelle : pas de chalut, pas de drague, pas de sorties à la journée et pas plus de trois marins à bord.
Bref, notre petite attestation quotidienne fait presque pâle figure à côté de cette charte engagée. Autre chose : chez Poiscaille, le turbot peut remballer CV et pedigree. Qu’elles soient méconnues ou starifiées, toutes les espèces sont dans le même bateau.
D’ailleurs, pour lutter contre la surpêche, Poiscaille encourage ses marins à valoriser les oublié(e)s. Et pourquoi ne pas le faire ? Certes, le chinchard et la vieille n’ont pas gagné au loto des noms attirants, mais ils sont délicieux, bon marché et surtout abondants.
Enfin, les partenaires Poiscaille sont mieux rémunérés que leurs confrères sur le marché. Avec une logique implacable : gagner plus pour pêcher moins.
Du poisson frais, français et sauvage chez nous, le tout sans loup
Et côté client, ce n’est pas beaucoup plus compliqué. Il y a une formule hebdomadaire (19,90€ par casier), par quinzaine (22,90€) ou mensuelle (24,90€). Avec, pour chaque commande, le choix entre un casier d’un kg de poisson (donc rappelez-vous : 20€/le kg pour une qualité incomparable), 2kgs de coquillages (huîtres, moules, coquilles Saint-Jacques…) ou un mix des deux.
Jusqu’à trois jours avant la livraison de votre casier, il est possible de le reporter, de changer le lieu de livraison ou tout simplement de se désabonner. Donc si on résume : du poisson ultra frais, français, sauvage, bon marché et sans engagement ?
À ce stade-là, le projet est presque trop beau. On voit bien que vous nous attendez au tournant pour gratter sous cette écaille et enfin y dénicher un loup (de mer). Et pourtant, pas (ou peu) d’anguille sous roche.
Des horizons marins inespérés
Chaque semaine, il y a un rendez-vous à ne pas manquer : le mail pour choisir la composition de votre casier aquatique. Si vous habitez à Paris, il tombe la veille ; ailleurs en France, attendez-le 48h avant réception.
Petite astuce perso : mettez un rappel dans votre agenda. Avec du recul sur plusieurs mois d’abonnement vécus trois ans auparavant, c’est la seule source de frustration que nous avions alors identifiée.
Car Poiscaille compte désormais 8500 abonnés partout en France ; autant vous dire qu’avec une mémoire de type Dori, votre combinaison préférée (parmi la dizaine proposée chaque semaine) peut vite vous filer sous la nageoire. Il s’agit néanmoins d’une déception de courte durée car chaque proposition est d’une fraîcheur et d’une qualité exceptionnelle.
Surtout, c’est ainsi que nous avons appris à vraiment cuisiner le poisson. Car figurez-vous que dans la mer, un poisson ne se balade pas désarêté, avec ses filets proprement levés, prêt à être sauvagement citronné et dévoré.
Surtout, c’est ainsi que nous avons appris à vraiment cuisiner le poisson. Car figurez-vous que dans la mer, un poisson ne se balade pas désarêté, avec ses filets proprement levés, prêt à être sauvagement citronné et dévoré. C’est ainsi que chaque semaine, je me suis collée à des tutos vidéos, armée de mon couteau à fileter.
Rassurez-vous, c’est un peu le carnage au début mais on progresse vite et alors, quelle fierté ! D’autres surprises sont aussi à prévoir : il y a une raison pour laquelle l’étiquette de la poissonnerie indique “bulots cuits”. Une leçon retenue après quelques secondes (minutes ?) d’errance à tenter de piquer des bulots frais. Et je ne vous parle pas du crabe plus rapide qu’Usain Bolt sur le plan de travail. Bref, chez Poiscaille, tout est vivant et c’est un apprentissage vivifiant.
Et cette fois-ci ? Des Saint-Jacques, pêchées à la main
Vous l’aurez compris, en 2017, on était déjà séduits. Et puisqu’on dit souvent que la mer dure trois ans, qu’en est-il en 2020 ? Premier constat : le service, très francilien à l’époque, s’est bien étendu partout en France (livraison gratuite dans 450 points relais sur le territoire) et dépose désormais les casiers à domicile (pour 14,90€).
Stationnée à Marseille, je choisis un magasin bio dans le 8ème arrondissement. L’avant-veille, on guette impatiemment notre petit courriel sous-marin. À 19h, le verdict tombe : Poiscaille nous attribue 2kg de coquilles Saint-Jacques, pêchées à la main. D’autres casiers de poissons auraient pu nous aider à concurrencer la bouillabaisse locale mais on reste sur cette proposition initiale (retrouvez notre recette au bas de cet article). Dans le cas contraire, vous avez 23h pour changer d’options ou pour réserver des petits plus (coquillages, algues wakame, etc).
En parlant de petit plus, on applaudit des deux nageoires l’expérience hyper complète proposée par le site avec un portrait de chacun des pêcheurs partenaires : lieu, technique de pêche (ligne, casier, pêche à pied, etc…) et poissons de prédilection.
Très appréciable également : la nouvelle rubrique recettes qui propose justement un dossier spécial Saint-Jacques hyper instructif (ouverture, cuisson, conseils de conservation, suggestions de délectation, etc). Pour notre part, nous avions croisé le génial Alexandre Mazzia la veille (une rencontre à suivre dans notre prochaine gazette gastronomade, mais pour ça, il faudra vous abonner à la newsletter) qui nous a soufflé une recette de coquilles sautées au saté. Bonne pêche, jusqu’au bout.
M.L
- Une pêche raisonnée, éthique, sauvage et française !
- Un casier de poisson livré à domicile ou en point relais
- Fraîcheur garantie : 48h max entre le bateau et votre frigo
- Formule hebdomadaire, bi-mensuelle ou mensuelle
- De 19,90€ à 24,90€ le casier
Inscrivez-vous sur le site et recevez la newsletter en partenariat avec le Club Moichef toutes les deux semaines : de bonnes adresses allant du bistrot au gastro, en passant par les producteurs, épiceries, vignerons de chaque région de France.
Mathilde et Tristan sont les deux gourmets fondateurs du Club MoiChef. Depuis septembre, ces deux-là se sont lancés dans un Tour de France “gastronomade” en partenariat avec Les Hardis et les vans Nomadism. Le principe est simple : (presque) tous les jours, faire ripaille et toutes les deux semaines, nous raconter leurs trouvailles. Cette semaine, ils ont testé les casiers marins Poiscaille.
Bonus : notre recette de Saint-Jacques au saté
Ingrédients :
- 4 noix de Saint-Jacques par personne
- 60 g de saté
- 6 cuil. à soupe d’huile d’arachide
- Sel et poivre du moulin
- Jus d’un citron
- 5 cl de fond de veau
Préparation :
La marinade
- Mettez l’huile d’arachide avec le mélange saté dans un saladier et fouettez.
- Ajoutez le jus de citron et continuez de mélanger.
- Enfilez les noix de Saint-Jacques sur des pics à brochette, puis disposez-les dans un plat rectangulaire.
- Versez la préparation sur les brochettes et laissez mariner pendant 2 heures au réfrigérateur.
La cuisson
- Retirez les brochettes de leur marinade (en la gardant de côté) et faites les revenir 1 à 2 minutes sur chaque face.
- Faites cuire 2 cuillères à soupe de marinade avec le fond de veau. Portez à ébullition, puis laissez épaissir doucement.
Le dressage
Servez vos brochettes de Saint-Jacques avec une purée et un bouquet de tagliatelles de carottes. Disposez la sauce par-dessus et assaisonnez à votre goût.