Hôtels & Chambres d'hôtes
Un week-end à la maison Volver
Et d’autres bonnes adresses arlésiennes
12 JUILLET . 2021
Un bouillonnement créatif, surtout en pleines Rencontres de la photo, un héritage antique, des tables audacieuses, des accents chantants, des plages à moins d’une heure, la nature camarguaise à quelques minutes… Il faut admettre qu’Arles coche toutes les cases d’un séjour curieux, rythmé, varié et dépaysant. Nous, on a filé à l’arlésienne pour quelques jours à la Maison Volver et à la Campagne Volver, parfaits pied-à-terre et retraite bucolique pour quelques jours.
Sans doute avez-vous lu notre article il y a peu, consacré à nos bonnes adresses arlésiennes tirées de notre guide préféré, le Louis Vuitton City Guide, fraîchement publié ce mois-ci. Vous pensiez en être quitte pour une seule lecture… Erreur ! Chez Les Hardis, on aime le midi. On l’aime tant qu’il nous faudra beaucoup de temps pour écumer toutes ses adresses. Cette fois-ci, on est descendus à la Maison Volver et on a aussi essayé sa petite sœur, la campagne Volver.
Arles tout confort : la Maison Volver, parfait pied-à-terre
Ne cherchez plus ! On a trouvé le pied-à-terre parfait pour visiter Arles et ses alentours. Idéalement implanté en plein quartier de la Cavalerie à l’entrée de ville, Maison Volver jouit d’une situation parfaite pour arpenter à pied le tout-Arles. La quinzaine de chambres mélangent avec goût des meubles, objets, luminaires chinés et pièces de design. Avec en bonus, des kimonos en soie à disposition, des draps en lin colorés, des salles de bain lumineuses et ouvertes…
Le matin, on quitte son lit douillet pour prendre son petit-déjeuner, servi en extérieur sous la tonnelle (et qu’on se le dise : quel bonheur de retrouver les terrasses !). On apprécie le fait maison et on opte pour une farandole de délices sucrés : impeccables viennoiseries, financiers à la noisette, compotée de pommes, cakes bien gourmands…
La campagne Volver, bucolique retraite à deux pas d’Arles
Mais l’expérience Volver ne se limite pas à son nid urbain du centre-ville. Nous, on est aussi venus chercher cet autre lieu, celui que ses propriétaires, Carole et Florence, ont baptisé « La Campagne de Volver », un refuge pensé comme un lieu de villégiature en pleine Camargue, à seulement vingt minutes de la maison-mère. Ce mas camarguais typique, joliment retapé, fleure bon l’esprit maison d’hôtes. Grandes terrasses et piscine, pigeonnier, immense jardin, quatre chambres à la décoration sobre et chaleureuse.
On s’autorise une longue sieste dans l’un des nombreux recoins de la propriété (les chaises longues et les canapés pullulent sur les terrasses, sous la tonnelle ou dans le jardin : vous aurez l’embarras du choix!). On médite au bord de la jolie piscine (en oubliant tant bien que mal que le départ approche!). On s’enfuit à pied dans les marais qui jouxtent la propriété pour une balade irréelle à la recherche de flamants roses imperturbables ou de taureaux impétueux (restez prudents !).
La nouvelle vague culinaire arlésienne
Vous ne pensiez pas que nous allions vous laisser là, bras ballants, sans quelques bonnes adresses passées sous le manteau… Follement créative et reconnue pour révéler les nouveaux visages de la photographie, Arles, c’est aussi le visage d’une nouvelle génération de chefs inspirés.
A l’heure du déjeuner, direction l’Hôtel des Cabanettes, le fameux motel à l’architecture moderniste, digne d’un film américain, construit dans les années 60 et conservé depuis à l’identique. On vous en parlait dans notre dernier article pour l’expérience d’une nuit. Cette fois-ci, c’est la table qui nous attire…
Repris cette année par l’Arlésienne Caroline Pons et la cheffe Pamela Maudy, le restaurant tient aussi sa promesse. Déposée à table, une ribambelle de petites assiettes créatives dans lesquelles on pioche : burrata (bien bien) crémeuse, oseille, huile de figue ; épatant tartare de bœuf fumé au romarin, jus rooibos, grué de cacao ; tarte fine renversée au bruccio et petits-pois croquants ; houmous au citron confit sur un bon pain aux céréales maison. Et la – très bonne – note finale sucrée : madeleines au beurre noisette, crémeux citron. Bref, pas besoin de vous en écrire des tonnes, il suffit de reprendre leur devise : « du bon, du vrai et du local ».
Au dîner, on se frotte au Chardon et on vous en dit un peu plus sur ce joli bistrot près des Arènes, où se succèdent de jeunes chefs itinérants talentueux, invités en résidence. Dans le patio ou installés sur les trottoirs de la ruelle, on se laisse surprendre en cinq temps par l’hardiesse de la cheffe Justine Pruvot : un éloquent bouillon de légumes plein de peps, concombres acidulés, navets lactofermentés, qu’on sirotera sans ronchonner jusqu’à la dernière goutte ; de prodigieuses sardines grillées en feuille de figuier terriblement graphiques, condiment citron brûlé, dont l’acidité a excité nos papilles ; une séduisante volaille fermière marinée, shiso, crème de fenouil, herbes folles. Le tout arrosé de vins nature du coin : laissez-vous guider par les propositions toujours très justes ! Et un service au top. On valide, sans réserves (et sans épines).
Aux alentours, la Camargue, la plage et le riz
La Plage.
A moins d’une heure de route, plusieurs options s’offrent à nous : la plage de Piémanson, immense, nature et résolument sauvage ; la plage de Beauduc, véritable hot spot pour les kitesurfeurs, pour partir à l’aventure et vivre une sensation de bout du monde, hors du temps ; ou bien celle des Saintes-Maries-de-la-Mer, nettement plus fréquentée mais agréable, pour apprivoiser la tradition gitane (et vénérer la Sainte Sara).
Le Riz.
Avec tout ça, on allait presque oublier le fameux riz camarguais, qui fait aussi la fierté de la Région. Au détour d’une échappée au cœur des étendues préservées du Parc naturel de Camargue, trouvez près de Saint-Gilles, le Mas de la Motte (en déjouant un léger piège tendu par votre GPS). Par chance, vous y rencontrerez Bernard Pujol, riziculteur engagé, passionnant, passionné. Amoureux de son territoire, et conscient de sa fragilité, Bernard a mis au point il y a une quinzaine d’années un protocole unique, très innovant et ultra respectueux de l’environnement. Ici, ce sont des canards qui veillent au grain et désherbent les rizières selon une méthode ancestrale japonaise introduite pour la première fois en Europe par Bernard himself, qui n’utilise aucun pesticide ni la moindre molécule chimique. Et s’il ne fallait retenir qu’une seule chose de notre échange vif et passionné avec l’agriculteur : consommons bio et méfions-nous de certains (nouveaux) labels et appellations, bien souvent de « vastes fumisteries » !
Impossible de manquer avant le départ l’immense marché d’Arles, qui investit le Boulevard des Lices et offre plus de 2 kilomètres d’étalages – le plus grand de Provence nous dit-on avec fierté. Huile d’olive, courgettes, fraises, épices, tapenade, miel, saucisson de taureau, riz de Camargue, tissus, céramiques… et cette joie de vivre, ce goût du sud, cette atmosphère unique, pour repartir avec le sourire. Et la valise pleine.
G.B
Maison Volver,
8 Rue de la Cavalerie,
13200 Arles
A partir de 150 € la nuit
Les Cabanettes,
D572N,
13200 Arles
Chardon
37 Rue des Arènes,
13200 Arles
Canard des rizières
Mas Neuf de la Motte, Route de Sylveréal,
30800 Saint-Gilles