Art
FIAC 2021 : visite guidée très hardie
22 OCTOBRE . 2021
Elle n’a pas eu lieu l’an passé… Et la voici de retour, plus en forme que jamais ! L'incontournable Foire internationale d'art contemporain (FIAC) a pris ses quartiers hier au Grand Palais éphémère pour sa 47e édition ! Alors attention les yeux, on a sélectionné rien que pour vous les stands et artistes à ne surtout pas manquer. Suivez-le guide, et surtout, dépêchez-vous : c’est seulement ce week-end.
Les grosses galeries internationales répondent présentes au sein de l’espace principal du Grand Palais éphémère
1. La douceur de Martin Margiela à la Zeno X Gallery
Pour cette nouvelle édition de la FIAC (où on a l’habitude de vous entraîner, comme en 2017 et en 2018 par ici), la galerie belge Zeno X Gallery nous étonne et nous ravit grâce à une sélection très pointue d’artistes en vogue : de l’oeuvre de Marlene Dumas « In-Finitum » – aux allures de L’origine du monde de Courbet – aux toiles mystérieuse de Luc Tuymans en passant par les pastels colorés de Gbaguidi Pélagie. Mais, placées directement à l’entrée du stand, ce sont les torses sculptés de Martin Margiela qui nous tapent directement dans l’oeil. Parfait mélange entre douceur et volupté.
2. On voit double à la Galerie Catherine Issert
Non non, il n’est pas nécéssaire de consulter un ophtalmologue en urgence, notre vue ne nous fait pas défaut. Pour cette nouvelle édition, la galerie Catherine Issert, de Saint Paul de Vence, a décidé de penser l’espace de son stand sur le principe du double et de la symétrie.
Le but ? Questionner la figure symbolique du double sous forme de diptyque en partant de l’oeuvre Furniture Sculpture de John M. Armleder représentant deux toiles monochromes orange et rose, surmontées toutes deux d’une bande rouge devant lesquelles sont disposées deux canapés rose bonbon aux inspirations baroques… De quoi nous interpeller.
3. Le plus féministe des stands : carte blanche à Martha Rosler chez mfc-michèle didier
Pour ceux qui s’intéressent à l’art féministe, au militantisme ou à la pratique de la performance, son nom ne vous est surement pas inconnu. Martha Wilson, artiste américaine performative, est mise à l’honneur à la galerie mfc-michèle didier.
Grâce à une superbe carte blanche, elle présente ainsi ses propres oeuvres performatives en regard avec des artistes qui l’ont inspirée tels que Vito Acconci, Lynda Benglis ou encore Carolee Schneemann. Véritable plongée dans une des périodes les plus engagées de l’artiste.
4. Aperçu de la scène contemporaine à la Galerie Chantal Crousel
Cette année encore, l’incomparable galerie Chantal Crousel donne à voir un aperçu de la diversité de la scène artistique contemporaine à la croisée des médiums en y présentant de la photographie, des installations, sculptures ou encore compositions tantôt figuratives, tantôt abstraites… De quoi séduire le plus grand nombre.
En tout cas nous, ce qui nous a le plus séduit, c’est sans doute l’oeuvre Veladoras Arte Universal, Alexya Medina Paneque de Gabriel Orozco qui a fait travailler notre imaginaire.
5. La Galleria Continua sort le grand jeu
Anish Kapoor, Kiki Smith, JR ou encore Kader Attia… Bref, les artistes superstars de l’art contemporain sont au rendez-vous sur les murs du stand de la plus parisienne des galeries italiennes.
Evidemment, la Galleria Continua nous sort également le grand jeu du côté des sculptures avec par exemple un caddie pas tout à fait comme les autres signé Nari Ward. De quoi satisfaire les petits curieux de l’art contemporain !
Nichés dans l’espace Eiffel, les galeries en plein essor se démarquent par leurs bouillonnements créatif
6. En toute intimité : Simon Martin à la galerie Jousse Entreprise
Ils sont rares les stands monographiques cette année à la FIAC et pourtant, la galerie Jousse Entreprise a bien fait de prendre le pari de consacrer l’intégralité de son stand au travail de Simon Martin.
Ce jeune artiste d’à peine 30 ans réalise des compositions picturales dans lesquelles les fragments de corps masculins s’effacent au gré des nuances de couleurs pastels disposées ici et là sur la toile. Ces oeuvres, marquées par un jeu entre la forme et le fond mais aussi par l’absence et l’apparition débordent d’une dimension poétique singulière. Nous, on est conquis.
7. Ouvrez grand les yeux à la Galerie Anne Barrault
À la galerie Anne Barrault on aime rire. En présentant trois artistes aux pratiques très distinctes — mais également complémentaires — la récente galerie parisienne décide de tout miser sur l’humour.
Des vidéos de moments de vies de Marie Losier dissimulées derrière un sublime rideau voyeur, aux peintures anthropomorphiques décalées de Guillaume Pinard en passant par les dessins teintés d’humour noir de Roland Topor, il y a de quoi décrocher un sourire.
8. On n’en loupe pas une à la galerie Rachel Uffner
Si il y a bien un espace qui surprend c’est celui-ci. La galerie new-yorkaise Rachel Uffner se la joue hors des sentiers battus en exposant sur son stand uniquement des oeuvres miniatures de l’artiste Curtis Talwst Santiago.
À peine plus grande que la paume de notre main, les oeuvres issues de la série Infinity (commencée en 2007) présentent des boites à bijoux anciennes au sein desquelles l’artiste crée de véritables petites scène de vie réelles ou imaginaires… Terriblement fascinant.
9. Quelques fleurs à la Galerie Poggi
Le moins qu’on puisse dire c’est que les oeuvres se font échos à la Galerie Poggi. L’installation, intitulée Botanica, présente un projet collectif réalisé à partir des oeuvres de Kapwani Kiwanga, Nikita Kadan et Sidival Fila.
Le stand, articulé autour de l’installation jaune et fleurie de l’artiste fanco-canadienne Kapwani Kiwanga, questionne la présence de la botanique à l’époque contemporaine. Au choix : « la botanique du temps », « la botanique du genre » et « la botanique du sacré ». Très joli programme.
10. Petites boules de poils à la galerie Gianni Manhattan
Surprenant. C’est sûrement le premier mot qui nous vient en tête lorsqu’on aperçoit le stand de la galerie viennoise Gianni Manhattan.
L’espace, consacré à l’artiste Marian Faust, présente trois autoportraits vidéo de 1988, jamais montrés auparavant. Mais la surprise provient plutôt des petites chaises à poils qui occupent le reste du stand… Pas banal tout de même !
L.M
FIAC 2021,
Au Grand Palais Ephémère
Avenue Pierre Loti,
Paris 7e
Aujourd’hui vendredi 22 octobre, de 11h à 20h.
Samedi et dimanche, 11-19h.
Plein tarif env. 40 €. Billetterie en ligne uniquement.