Gastronomie
Dégustation : Anaë, le gin français version Bollinger
24 NOVEMBRE . 2021
Quand la maison qui produit le champagne préféré de James Bond se lance dans la réalisation d’un spiritueux, Les Hardis ne peuvent que s’en réjouir. On a dégusté le gin français Anaë sec et en cocktail, histoire de réveiller votre dernière soirée de l’année.
Vous le savez bien. Aux Hardis, on aime le gin. Plus largement, on aime les cocktails, les spritz… Mais on s’emballe. Revenons-en au gin !
Le gin français selon Bollinger Diffusion, digne d’un 007
La légende voudrait que toutes les boissons bues par 007 soient en réalité les préférées d’Ian Flemming, l’auteur de la série, au moment où il écrit les aventures de l’espion britannique, tranquillement calé dans un fauteuil club en cuir bordeaux : Grands Bordeaux, Champagne Bollinger, mais aussi cocktails, Vodka Tonic et Gin Tonic.
Alors évidemment, vous allez nous dire qu’il ne pouvait pas boire de l’Anaë, puisque celui-ci vient de sortir. Mais il aurait pu, étant donné que ce sont les producteurs de Bollinger Diffusion qui ont eu l’excellente idée de proposer un Gin fabriqué en France, bio et distillé artisanalement.
Bien entendu les puristes vont nous rétorquer que savoir produire des bulles, fussent-elles les plus élégantes au monde, ne donne aucune compétence pour fabriquer des spiritueux. Un bon point pour vous. Seulement voilà, avant de s’attaquer au marché très disputé -même en France- du gin artisanal, particulièrement en vogue ces derniers temps, la famille Bollinger était également propriétaire de la Maison de cognac Delamain. L’un des joyaux du genre, prisé aux quatre coins du globe par les amateurs depuis des siècles.
Mieux qu’une tisane : un gin français aux sept botaniques
Question légitimité, Anaë a été conçu sous les meilleurs auspices et vous pouvez vous rassurer, les fées les plus compétentes se sont penchées sur son berceau. Entre autres, Dominique Touteau, maître de chai de Delamain depuis plus de trente ans, Philippe Laclie, fondateur de la distillerie qui porte son nom et qui s’est fait une spécialité de créer des spiritueux pour d’autres, ou encore Guillaume Quenza, mixologiste et co-fondateur du Bar Fréquence. Que des pointures, on vous dit !
Il leur a fallu plus de deux ans pour élaborer ce nouvel élixir, à partir d’alcool de vin. Anaë est plus féminin, plus subtil que votre gin ordinaire. Il a du chien, peut se boire sec, en douceur, straight, pour apprécier ses notes florales, la touche d’agrume, et se laisser déborder par ses réminiscences d’épices. Onctueuse, texturée, sa composition comporte évidemment des baies de genièvre, mais également sept botaniques, toutes bio et sourcées auprès de petits producteurs français : thym citronné, camomille, verveine citronnée, fenugrec, bleuet, coriandre, et maceron de l’Ile de Ré, dont les baies poussent au bord de mer et que d’aucuns appellent poivre des marais.
Voilà de quoi convertir les buveurs ou plutôt buveuses de tisanes – à quoi bon en boire, désormais puisque votre nouveau gin de référence en contient- mais aussi tous les végétariens ou ceux qui se laissent difficilement convaincre de manger 5 fruits et légumes par jour (si, si, on en connaît). Évidemment, pas le genre d’arguments qui aurait convaincu Ian Flemming, dont la boisson favorite était le Vodka Martini. Sauf dans Dr No, où Bond boit quatre Gin & Tonic. Sans oublier Casino Royal : c’est bien le Gin Tonic qui lui vole la vedette, à travers le Vesper commandé par James Bond. Un cocktail qui sied parfaitement à Anaë. Mais nous vous laissons bien entendu le choix des armes.
T.M
Gin Anaë, 45 € chez tous les bons cavistes.
Le Vesper, la recette version 007 ( à réaliser au shaker) :
Remplir de glaçons
Verser le gin (10cl), la vodka (5cl), Kina Lillet ou Lillet blanc (1cl)
Remuer
Verser sans les glaçons