Hôtels & Chambres d'hôtes
Que faire à Genève ?
Nos bonnes adresses en 24h
25 FéVRIER . 2022
Chassons les idées reçues ! Genève a beaucoup plus à offrir que ses banques privées, ses marques horlogères, ses processions de berlines luxueuses ou ses maîtres-chocolatiers. A seulement quelques kilomètres de la frontière française, la ville concède à qui s’y hasarde, entre lac et montagnes, une vie aux airs de dolce vita rythmée par le Léman. Alors, que faire à Genève ? 24 heures, top chrono, de bonnes adresses gen’voises.
11h30 – Zieuter le légendaire Jet d’eau
Symbole de la ville, l’impressionnante colonne d’eau verticale de 140 mètres de haut (une fierté pour les Genevois) trône en maître sur la ville. Difficile de le louper.
13h29 – Prendre un bain… de soleil, aux Bains des Pâquis
Véritable institution datant de 1872, Les Bains des Pâquis sont devenus le passage régulier et (un peu) obligé des locaux cool et décontractés. Connu pour son architecture singulière assez brutaliste, c’est le lieu idéal pour prendre le pouls de la ville et toucher du bout du doigt la vraie vie de Genevois. On y vient se retrouver entre amis sur l’une des petites plages, se baigner, été comme hiver, ou sauter du plongeoir. On peut y siroter un thé au gingembre (la spécialité !) à la cantine/buvette pseudo-populaire de très bonne composition.
A l’heure du repas, on chancelle entre la bien connue fondue suisse (la moitié-moitié au crémant de Dardagny) ou le généreux plat de pâtes du jour. Ce midi-là : parfait déjeuner en profitant d’un grand bain… de soleil. Et à l’unanimité pour la tablée : pappardelle aux gros cubes de saumon à peine fumés, crème citronnée. Simple, bon, efficace – sans que la douloureuse se fasse sentir (faut-il rappeler que nous sommes à Genève et que les additions ont ici vite fait de s’envoler).
14H30 – Tourner la page, au Salon de l’imprimé contemporain
Repus – direction la HEAD, école née de la fusion de l’École supérieure des Beaux-Arts et de la Haute école d’Arts appliqués de Genève, reconnue à l’international pour la qualité de ses enseignements en art et en design. Le lieu multiplie les belles initiatives par l’organisation d’expositions ou d’événements.
A l’affiche lors de notre venue : P.A.G.E.S, le Salon du livre d’artiste et de l’imprimé contemporain. On retrouve près d’une centaine d’éditeurs, de jeunes artistes et designers inspirés, pour capter une effusion artistique. Chacun révélant sur son stand fanzines, affiches, cartes postales, magazines, journaux, et beaux objets imprimés.
15H15 – Décrypter le morse, à la Galerie Laurence Bernard
Sens de la créativité stimulé, curiosité activée. On continue de vivre ce Genève arty par la découverte amusée de l’artiste Bertrand Planes, qui expose à la Galerie Laurence Bernard ses “Poèmes en morse”.
Ancien codeur, il conçoit un dispositif de balises lumineuses équipées de récepteur, pilotables à distance, qu’il va installer lui-même la nuit tombée dans de beaux paysages. De retour dans la plaine, il active la balise et capte le poème en morse retranscrit (préalablement enregistré dans la balise) lors d’une prise de vue “longue pause”. Vous avez suivi ? Plus concrètement, il traduit via un procédé de light painting les flashs des balises directement sur ses photos, sous la forme de haïkus lumineux. C’est beau, ludique, expérimental.
15h55 – Prendre un café dans le Vieux-G’nève
Héritage médiéval, rues pavées, fortifications, passages secrets… La vieille ville de Genève est une perle historique. Fréquentée par les habitués, la place du Bourg-de-Four s’impose en incontournable pour prendre un café en terrasse si le temps est c-Léman. Tout près, on visite la cathédrale protestante Saint-Pierre (ses 157 marches mènent à son sommet pour un très beau panorama).
16h35 – Poser ses valises à La Réserve
Il y a de prime abord, ces palaces de ville qui se chamaillent les plus belles vues sur le jet d’eau. Et puis, à quelques kilomètres de l’ultra-centre, se profile La Réserve, plus discrète, plébiscitée par les genevois – l’un de leurs hôtels préférés apprend-on. “Une réserve de bonheur bien cachée, réservée aux seuls initiés…”. La messe est dite.
Conçu par l’architecte d’intérieur star Jacques Garcia dans l’esprit d’un lodge africain, le décor peut surprendre. Il convoque de belles matières, le sens d’une certaine épure et des touches résolument pittoresques – à coups de sculptures éléphants, de lampes perroquets ou cette moquette léopard à la Madeleine Castaing qui s’élance dans les couloirs façon “retour de safari” (et dont on est définitivement fan). Réminiscences d’échappées lointaines, d’expéditions légendaires et de voyages animaliers, les grognements des gnous ne sont pas loin, les feulements des léopards non plus.
Chacune des chambres et suites, truffées de surprises et de délicates attentions (sans en dire plus, vous verrez…), rivalisent de confort. Elles tiennent la promesse de moments (grand) luxe, calme et volupté, le Mont-Blanc en toile de fond. Le plaisir ultime de se nicher dans ce refuge sacré pour explorateurs aisés, à mille lieues des regards indiscrets et de l’effervescence urbaine. On est ailleurs.
17h15 – Lâcher prise au SPA Nescens
La Réserve est aussi pensée comme un club privé. Côté pile, pour mouiller la chemise : une salle de sport toute équipée, le nec plus ultra des équipements et des coachs aux petits soins. Côté face, après l’effort, le réconfort : un espace bien-être de 2500 m2, le plus grand de la ville, où l’on alterne entre sauna, hammam et une superbe piscine. Le spa – associé à Nescens, une marque cosmétique suisse très exigeante – propose une approche ultra-personnalisée et des cures et soins anti-âge pointus.
En regagnant nos quartiers, difficile de résister à la tentation d’un bain mousseux, majestueux. Tout simplement royal.
20h15 – Dîner au Loti
Cap sur le Loti (le restaurant signature de l’hôtel), dans sa nouvelle version puisque fraîchement revampé par Jacques Garcia courant 2021. Le restaurant est un hommage à l’écrivain Pierre Loti, écrivain et officier de marine français, l’une des incarnations les plus parfaites de l’écrivain-voyageur. Voilà probablement à nos yeux le lieu le plus réussi de l’hôtel. Un sentiment d’ailleurs suggérant un paradis perdu. Une incontestable invitation au(x) voyage(s), dans le lieu et dans l’assiette – le menu déclinant une ribambelle éclectique et alléchante de spécialités culinaires des quatre coins du monde.
Sur la carte, deux entrées nous font de l’œil : parfaites crevettes en tempura pimpées par une mayo épicée, et quatre parallélépipèdes rectangles de riz croustillant surmontés d’un tartare de thon crémeux aux cébettes et jalapeno. On enchaîne avec un combo de choix : une milanaise (avec la côte) comme en Italie – fine et croustillante arrosée d’un filet de citron… et d’un bon rouge Cos d’Estournel (domaine de Monsieur Reybier, l’esthète et hédoniste propriétaire de La Réserve). Bouquet final avec une tatin aux pommes (de folie) juste tiède, crème double, glace vanille grillée.
Une nuit genevoise à la Maison Balkii
En fin de dîner, avant de rejoindre le confort inégalé de votre immense lit douillet et si l’appel de la fête se ressent, montez dans un taxi direction le quartier des Eaux-Vives, et filez boire un cocktail (ou deux, ou trois) à la Maison Balkii – hotspot de la nuit genevoise. Minuit passé, ne manquez pas les escaliers descendants sur la droite du bar en sortant, pour goûter aux nuits survoltées de la (pas si) tranquille métropole helvète.
11h14 – Crapahuter sur le Mont Salève.
Après un petit-déjeuner de rêve, on s’offre une dernière escale vers le Mont Salève, le “Balcon de Genève”, montagne française de près de 1440 mètres offrant une vue panoramique et des centaines de kilomètres de sentiers de rando balisés, qui ancre en nous l’idée que la ville a définitivement beaucoup à offrir.
La prochaine fois, on poussera “volontiers” (comme ils disent) plus loin sur les rives du Léman ou bien vers les coteaux du Lavaux, à la découverte des vignobles suisses, là où le chasselas règne en cépage-roi. En marge de ses clichés bancaires ou chocolatés, Genève nous a séduit (de nombreux expatriés viennent d’ailleurs y s’installer chaque année) et surpris. La ville révèle un charme certain, s’imposant en toute saison comme la porte d’entrée pour des instants festifs, natures, gourmands et culturels. Pour une nuit, pour un week-end, ou plus.
G.B
Le Bain des Paquis
Quai du Mont-Blanc 30, 1201 Genève, Suisse
Galerie Laurence Bernard
Rue des Bains 37, 1205 Genève, Suisse
La Réserve Genève Hotel, Spa and Villa
Rte de Lausanne 301, 1293 Bellevue, Suisse
A partir de 400€ la nuit
Maison Balkii
Rue Henri-Blanvalet 16, 1207 Genève, Suisse