Un week-end à Lyon

1. La Cour des Loges : détour à Florence au cœur de Lyon

Une fois franchie la discrète entrée de l’hôtel Cour des Loges, niché dans une ruelle pavée du Vieux Lyon, difficile de se défaire de l’impression d’avoir atterri en Toscane, sans bien comprendre comment. Avant d’atteindre le lobby, on prend ainsi le temps d’admirer la cour intérieure aux allures de villa florentine qui s’offre à nos yeux, sur laquelle débouchent les escaliers en pierre, les coursives et les traboules. Au nombre de 61, les chambres étayent l’esprit de dolce vita ambiant. Têtes de lit peintes à la main, parquets anciens, tentures moirées, lustres ouvragés et murs colorés à la chaux… Le décor n’a rien à envier au luxe cossu des grands palais italiens de la Renaissance. 

Côté table en revanche, le Chef Anthony Bonnet nous ramène brillamment en France. Installée sous la verrière de la cour intérieure, bordée de trois étages de galeries, la table des Loges dévoile une carte bien ancrée dans la région. Bœuf du massif du Mezenc, légumes de la ferme de l’abbé Rozier, pigeonneau de Châteauneuf, fromage de brebis de la ferme des Molières, le Chef a le don pour dénicher les bons produits de proximité. S’il nourrit une affection particulière pour la gastronomie lyonnaise, on apprécie les jeux de texture, de saveurs et de sensations qui trahissent une grande créativité. Mention spéciale également au Café-Épicerie, version bistrot de la table étoilée du chef Bonnet, où l’on se taille une belle tranche de pâté-croûte (à la lyonnaise, s’il-vous-plait). Un des hôtels de Lyon qu’on adore !

Hep ! Envie de programmer un séjour à La Cour des Loges ? Bénéficiez d’une remise allant jusqu’à -25% sur le tarif habituel en réservant par ici !

Hôtel La Cour des Loges,
6 Rue du Bœuf, 69005 Lyon
T. 04 72 77 44 46
A partir de 220 € la nuitée.

2. Villa Maïa : secrets d’initiés et luxe contemporain

Avec Jean-Michel Wilmotte à l’architecture, Jacques Grange à la décoration et Louis Benech à la conception paysagiste, la Villa Maïa s’offre un casting 5 étoiles pour gagner les siennes. Et forcément, le résultat est là. Ambiance feutrée, mobilier verni, inspirations design puisées dans les années 50 rehaussées d’objets à l’esprit 70, marbre de Carrare, Travertin, verre de Saint-Just… Jusque dans les plus infimes détails, la villa décline une certaine idée de l’élégance à la française. 

Clin d’œil au passé latin du site de l’Antiquaille, où est posée la Villa, le spa prend des airs de thermes romains, ouvrant sur le cloître et son jardin. Depuis le bar, les suites ou le salon lounge, on profite d’une vue panoramique sur Lyon, probablement l’une des plus belles de la ville. Côté restauration, une dizaine de pas nous sépare de Têtedoie, la table gastronomique du Chef et MOF Christian Têtedoie, où goûter sans dérogation son inénarrable Homard + Tête de Veau. 

8 rue Pierre Marion
69006 Lyon
T.04 78 16 01 01
A partir de 430€ la nuitée. 

3. Intercontinental Hôtel Dieu : à l’hôtel comme au musée

Fleuron rhodanien du groupe Intercontinental, l’Hôtel Dieu de Lyon fait dans la grandeur, sans tomber dans la décadence. Au sein des espaces communs, comme des 144 chambres et suites qui constellent les lieux, la décoration de Jean-Philippe Nuel fait la part belle à la sobriété, aux nuances douces, aux étoffes de belle facture qui évoquent l’héritage de la ville capitale de la soie. Mais l’atout majeur de l’hôtel se trouve très certainement au bar, chapeauté par un incroyable dôme imaginé par Jacques-Germain Soufflot trois siècles plus tôt, qui culmine à 32 mètres de hauteur. Un décor théâtral qui a d’ores et déjà valu à l’écrin le titre de « meilleur bar du monde » en 2021, moins de deux ans après son ouverture. 

On note également la belle table de Mathieu Charrois au restaurant Epona, où (re)découvrir les grands classiques de la cuisine lyonnaise réinterprétés avec modernité, à l’instar de ce ris de veau crousti-fondant flanqué de caviar ou de crème de Bresse, ou de l’incontournable tarte à la praline présentée en deux façons. 

Tip hardi : Le lendemain, si une petite envie de simplicité à la hardie nous presse, on fait un tour à Food Traboule, au cœur de Lyon, à seulement un quart d’heure de balade à pied.

20 Quai Jules Courmont
69002 Lyon
T.04 26 99 23 23
A partir de 250€ la nuitée.

4. Villa Florentine : une retraite chic

Retour en Toscane le temps d’une nuit à la Villa Florentine. C’est au sein d’un ancien couvent du 17ème siècle que Relais & Châteaux a déniché une nouvelle pépite à ajouter à sa collection. En fil conducteur, le style florentin se décline partout dans l’hôtel, à grands renforts de mosaïques, de fauteuils tendus de velours, de meubles chinés et d’œuvres de maîtres. Récemment, l’établissement s’est enrichi d’une large verrière panoramique, qui tient tant de la prouesse architecturale que technologique. Harmonieusement intégrée à la façade de la bâtisse, elle se dote d’un vitrage qui se teinte en fonction de l’intensité du soleil, pour permettre aux clients de profiter de la vue sur les toits de Lyon, quelle que soit la saison. 

C’est ainsi attablé face à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste que l’on découvre la cuisine créative du chef David Delsart. À l’exemple de ce pâté « presque » en croûte décomposé mais pas réinventé, ou de cette belle quenelle de Saint-Jacques et son jus de coquillage finement acidulé, qui offrent une nouvelle lecture aux grands classiques de la cuisine de région.

25 Mnt Saint-Barthélémy
69005 Lyon
T. 04 72 56 56 56
A partir de 220€ la nuitée.

5. Hôtel de l’Abbaye : vœux d’élégance

Après avoir conquis les hauteurs de la ville, redescendons sur la presqu’île. C’est là que se trouve l’hôtel de l’Abbaye qui, comme son nom le laisse présager, prend place au sein de l’ancien presbytère de l’abbaye d’Ainay. Seules 21 clefs composent ce petit boutique-hôtel confidentiel, qui emprunte au style des palais florentins de la néo-Renaissance. Confiée au cabinet lyonnais Maison Hand, la décoration s’intègre harmonieusement dans l’architecture du lieu. Mobilier chiné, pièces design signées Gervasoni, Pierre Paulin et Ligne Roset, objets de famille et antiquités participent à créer une atmosphère douce et chaleureuse, jamais pompeuse. 

Un parti-pris que l’on retrouve à la table de l’Artichaut, mené par Clément Lopez, qui propose une cuisine de marché fraiche et savoureuse, travaillée avec les beaux produits de région. Parmi nos assiettes coup de cœur : le foie-gras poêlé, betteraves et clémentines, et la pintade des Dombes à l’orge, au butternut et (nous y revoilà) au foie-gras.

20 Rue de l’Abbaye d’Ainay
69002 Lyon
T.04 78 05 60 40
A partir de 150€ la nuitée.

6. Boscolo Lyon : palace à l’italienne

Après son vaisseau niçois, c’est à Lyon que le groupe Boscolo dévoilait en 2016 son deuxième écrin sur le territoire français. Situé sur les quais Jules Courmont, tourné vers le Rhône, l’hôtel incarne tout le faste du design à l’italienne. S’y confrontent pêle-mêle références vénitiennes, influences néo-classiques et baroques, pièces design et objets d’art, dans une opulence de marbre, de dorures et de statues. Pour autant, le Boscolo ne tombe pas dans l’excès. On aime l’atmosphère épurée qui règne au sein des chambres, le choix de nuances douces dans les salons, les murs en pierre et les caves voutées de l’espace bien-être, calqué sur le style des thermes romains. 

Côté gastronomie, les assiettes fleurent bon l’Italie, mais surtout la truffe. Car c’est bien elle qui est mise en vedette dans la carte du chef Pasquale Lanzilotti. Dans un carpaccio de Saint-Jacques, un paccheri farci, un pigeonneau cuit sur le coffre, une île flottante ou même la crème mascarpone d’un sablé breton, le diamant noir se décline sous toutes ses formes, pour le plus grand plaisir des gourmets.

11 Quai Jules Courmont
69002 Lyon.
T. 04 87 25 72 00
A partir de 173 € la nuitée.

7. Le Royal Lyon MGallery : Lyon en immersion

Nous voilà sur la place Bellecour, la plus grande et probablement la plus connue de la capitale des Gaules. C’est là que prend place Le Royal, seconde pépite lyonnaise du groupe MGallery. Blotti dans un immeuble de la fin 19ème, l’hôtel s’approprie les codes des pensions de famille d’antan. Toiles de jouy de chez Pierre Frey, tissus signés Ralph Lauren, canapés en velours, tapis ornés d’imprimés chatoyants, objets de décoration chinés… On se sent rapidement au Royal comme à la maison, grâce à la décoration délicate et cossue imaginée par Pierre-Yves Rochon. 

On retient également la justesse de la cuisine de l’Institut, le restaurant d’application de l’institut Paul Bocuse mené par le chef Cyril Bosviel. On gardera un souvenir ému de cette épaule d’agneau confite à la perfection, escortée d’un condiment d’agrumes, comme de ce paleron « façon Rossini » cuit doucement comme un Bourguignon et gratin de macaroni régressif à souhait. 

M.P

20 Pl. Bellecour
69002 Lyon
T.04 78 37 57 31