Les 5 meilleurs croissants de Paris

Non, il n’y a pas que le croissant garni ! Le croissant, ce monument, méritait toute notre attention après notre sélection des meilleurs flans de Paris. Cette fois-ci, on est partis explorer les quatre coins de Paris… 

Le croissant, des origines turques jusqu’au monument français ?

Commençons par mettre les pieds dans le plat, ou plutôt dans la pâte feuilletée : eh non chers lecteurs, le croissant, contre toute attente, n’est pas français ! La légende le voudrait viennois. En 1683, les Turcs tentent de prendre la ville. Les boulangers viennois donnent l’alerte, dès poltron minet et en l’honneur de cette victoire (oui, vous nous sentez dubitatifs)… inventent le croissant.

Naturellement, la vérité est plus complexe que cela. La pâtisserie en forme de croissant est loin d’être une nouveauté, elle existe depuis l’Antiquité. Notamment préparée pour les célébrations religieuses, puisque le croissant symbolise la lune.

Il arrive en France avec l’entrepreneur autrichien Alexandre Zang aux alentours de 1835, qui y importe le savoir-faire des artisans autrichiens maîtrisant la cuisson à la vapeur et la pâte levée en créant la première boulangerie viennoise, rue de Richelieu.

A l’époque, le croissant est une sorte de pain de viennois, plutôt brioché, en forme de croissant de lune. Il faut attendre le début du XXe siècle pour qu’apparaisse le croissant tel qu’on le connait actuellement, c’est-à-dire une spécialité boulangère faite à base de pâte feuilletée levée.

Comment repérer un vrai croissant ?

Si le croissant ne contient que peu d’ingrédients (farine, beurre et eau) sa réalisation est plus complexe qu’il n’y parait et peut s’étaler sur plusieurs jours. C’est malheureusement l’une des raisons qui peut expliquer que 80 % des croissants vendus sont d’origine industrielle…

Dans ces conditions, comment repérer un bon et vrai croissant? Tout d’abord, il doit être beurré et légèrement luisant. S’il est collant, c’est qu’il a été badigeonné au sirop de sucre, abomination, hérésie ! Ensuite, l’équilibre réside entre le croustillant de la corne et le moelleux de l’intérieur. Un bon test : tirez sur la corne, le feuilletage doit se dérouler et non pas se briser.

Naturellement, au nez, il y a des notes de beurre (pas de gras!) et de caramel. Après, on le déguste comme on veut, certains attaquent le dessus ou le  croquent dedans à pleines dents, d’autres l’émiettent délicatement pour commencer par le milieu et savourer ce délice beurré. Vous êtes prêts ? Suivez notre périple pour déguster les meilleurs croissants de Paris.

1. Le croissant le plus beurré à La Maison d’Isabelle

Il est sans conteste le meilleur rapport qualité prix de Paris. Ce croissant-là, mesdames, messieurs, a obtenu le prix du Meilleur Croissant en 2018 et on comprend pourquoi. Réalisé avec des farines Moulins de Brasseuil et du beurre de tourage de la laiterie de Pamplie, il est beurré et croustillant à souhait.

Notez que plusieurs fournées sont réalisées dans la journée. Avec un peu de chance vous pouvez le manger tiède… Sus au vrai croissant parisien !

1€ à La Maison d’Isabelle
47ter Bd Saint-Germain,
Paris Ve

2. Le plus atypique chez Boulom

Un croissant …carré, c’est ce que propose Boulom, « la boulangerie où l’on mange » de Julien Duboué. Choix a été fait, lors de sa création, de proposer des viennoiseries atypiques en respectant qualité et tradition. 

Pari réussi avec ce surprenant croissant de forme carrée qu’on vous détache à la demande. La forme change un peu le goût de cette traditionnelle viennoiserie mais on retrouve avec plaisir le côté caramélisé et ultra fondant du croissant traditionnel. Et si vous êtes fan de l’intérieur du croissant : il est fait pour vous!

1,20 € chez Boulom
181 Rue Ordener,
Paris XVIII

3. Le plus chic chez Brigat

Envie d’un croissant de pâtissier ? Foncez chez Brigat. Cette pâtisserie ouverte depuis novembre seulement est tenue par deux frères, un boulanger et un pâtissier, venus tout droit d’Italie.

Leur croissant, d’aspect classique, a la particularité d’être réalisé non pas avec de l’eau mais avec du lait et sans levain. Un vrai goût de beurre à la dégustation, particulièrement croustillant lors de la première bouchée et l’intérieur presque fondant, tout en gardant une légère résistance… Oui, c’est une belle prouesse !

1,40 € chez Brigat
6 Rue du Pas de la Mule,
Paris III

4. Le plus traditionnel à Farine & O

Respectant la tradition boulangère, ce croissant est réalisé avec un levain naturel. Bien gonflé et charnu, légèrement caramélisé, il dégage une bonne odeur de beurre frais. Le feuilletage est impeccable, aéré, alvéolé  et moelleux. 

On croque dedans avec joie en laissant tomber quelques grosses miettes qu’on récupère avec délice… Une belle viennoiserie, étonnamment digeste, dont on ne se lasse pas.

1,10 € à Farine & O
10 Rue des Martyrs,
Paris IX

5. Le plus coloré à la Boulangerie Bo

Feuilletage parfait, bel équilibre, produits de qualité, rien à redire sur les superbes croissants de la boulangerie Bo… Mais il y a bien une particularité à ce croissant parisien.

A côté des croissants classiques trônent de jolis spécimens zébrés. Au gré des saisons et des envies, on les trouve à la framboise, à la pistache ou encore au chocolat. C’est amusant, pas trop sucré et cela prouve qu’on peut moderniser ce monument de notre patrimoine culinaire sans le dénaturer.

1,30 € à la Boulangerie Bo
85 bis rue de Charenton,
Paris XII

A.H

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