Gastronomie
On a déjeuné à La Divigne
Cave à vin, restaurant et bonne ambiance à Villeneuve-lès-Avignon
12 AOûT . 2022
Halte là ! Vous n’êtes pas loin, vous êtes de passage, vous méritez une pause, vous rêvez d’une découverte… Quoiqu’il en soit, ne passez pas à côté de notre restaurant préféré à Villeneuve-lès-Avignon : La Divigne. Cave à vin et table de chefs nomades, on vous souffle la bonne adresse à ne pas rater cet été.
Avignon, aux Hardis, on connaît. Ses bonnes adresses, son hôtel de référence, La Mirande, son jeune chef prometteur, Florent Pietravalle… Oui, mais, connaissez-vous Villeneuve-lès-Avignon ? Eh ! Son abbaye Saint-André -désacralisée- sise dans le fort Saint-André, entourée d’un superbe jardin suspendu ? Et, puisqu’on parle sacré dans le profane, La Divigne, notre dernière découverte en matière de restaurant à Villeneuve-lès-Avignon ?
La Divigne, cave et restaurant à Villeneuve-lès-Avignon
Le principe est simple. La Divigne, c’est une cave à vins ouverte à l’été 2019, dont la sélection est mûrement réfléchie par Marie-Charlotte Antonini, ex-journaliste reconvertie dans les joies dionysiennes (comprendre, diplômée de l’université du Vin de Suze la Rousse) et par Angélina Guiboud, sommelière de son état, plutôt toquée de vin naturel, qui a rejoint l’équipe en 2021.
Entre les deux, Alexia Buonvino (ça ne s’invente pas), ex-publicitaire rattrapée par sa passion pour la cuisine et à l’origine de plusieurs projets dans la restauration de la région, supervise les cuisines de la Divigne à Villeneuve-lès-Avignon et s’occupe des chefs en résidence, de l’évènementiel, en bref, de faire tourner tout ce petit monde.
Saison 2022 : un programme de chefs en résidence à La Divigne
Et si l’on ne vous fait pas l’affront régulier de parler de féminisme à tout prix, ici, force est de constater que la dynamique insufflée par les trois jeunes femmes donne ce petit supplément d’âme aux lieux.
Visez plutôt : une ambiance toujours au beau fixe, jamais grognon, un décor simple, sobre mais un poil raffiné, imaginé par Marie-Charlotte. Un jardin, celui de l’ancienne Livrée Cardinale du XVe siècle du coin, où se dressent quelques jolies tables orange sanguine à l’ombre des beaux arbres. Et cette année, un programme serré de chefs en résidence.
L’idée ? « Diversité, originalité, cuisine créative, respectueuse des terroirs, des artisans et de de la terre » confie Marie-Charlotte.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les joyeuses dionysiennes ne se sont pas reposé sur leurs grappes de raisin. Depuis le 10 mars, à un rythme bi-hebdomadaire, se sont succédé en cuisine de nombreux chefs de toutes nationalités. Jusqu’au 15 août, vous pourrez goûter à la cuisine de Priscilla Trâm, d’origine vietnamienne. Du 15 au 30 août, ce sera au tour du Marseillais Valentin Small, ex-Top Chef, d’y pose ses spatules.
Lors de notre passage, c’était la cheffe italienne Valentina Raffaelli, ex-designer -décidément, tant de vies pour chacun- qui opérait aux fourneaux. On se souvient non sans émotion d’un grand déjeuner aux prémices de l’été, dans le jardin, aux plats frais et pétillants, justement relevés et surtout de celle qui aura su nous faire aimer la langue de bœuf et retrouver notre passion enfantine pour les croûtons de pain ramollis dans un bouillon frais.
Nul doute que les suivants ont maintenu le niveau. Côté rue, n’oubliez pas de jeter un œil à la cave d’où repartir avec les vins vivants et biodynamiques de la région… Pour le reste, il vous faudra revenir tous les quinze jours !
E.C
