Nos idées pour un weekend en Vendée

Le marais vendéen, une ruralité douce et poétique

Certains surnomment cette partie au sud-est du département de la Vendée la Venise verte. C’est rendre un curieux hommage à cette vaste étendue de marais sillonnée de canaux, une splendide ruralité intacte qui ne souffre pas la comparaison avec la sophistiquée et terriblement urbaine Venise italienne.

Ici, on navigue à hauteur de champs agricoles avec une ligne d’horizon délimitée par la hauteur des arbres, au loin l’envol de cigognes ou d’oiseaux migrateurs. Sur le bateau, on utilise une pigouille : une longue perche en bois avec un embout métallique fourchu en extrémité. On le pique au fond de l’eau, on s’appuie sur la perche pour faire avancer la barque, on recommence, on replante la pigouille. Ainsi va la vie au fil de l’eau (ça marche aussi avec des rames).

Meilleur point de départ : l’embarcadère du Mazeau, avec un verre au bar restaurant Au bord de l’eau.

https://www.restaurantauborddeleau.com/
https://www.la-venise-verte.com/

Vin vendéen : un grand cru qui vient de nulle part

“Mon vin ?” Christian Chabirand sourit : “Il a la gueule de l’endroit. C’est un vin d’épicentre entre la Loire et le Médoc, avec la force de la proximité de l’océan.” L’aventure a débuté il y a tout juste 20 ans, dans ce domaine sans appellation, un terroir méconnu dont il puise la belle énergie. “Je viens d’une famille de paysans depuis le 17e siècle, entre terres sèches et humides du marais.

Le milieu du vin m’intéresse, car au-delà du produit, il permet de faire vivre dignement un paysan.” Il a planté sa vigne au Prieuré la Chaume, ferme de 45 ha dont 15 de vignes. Son crédo : “une maturité poussée pour le Bel Canto ou le Rigoletto et profonde pour Orpheo belle du seigneur. On est 100% bio, on vinifie nature.” Des vins à classer dans la catégorie gastronomie par opposition aux vins de soif ou de terrasse.

https://www.prieure-la-chaume.com/

William Christie, l’esprit baroque depuis 1979

« Depuis toujours, j’avais le rêve de créer un jardin qui soit aussi un lieu de musique. » William Christie, américain mélomane, a su trouver son jardin musical autour d’une propriété vendéenne. Chaque été, son festival rivalise d’exigence tout en restant délicieusement simple. S’asseoir un après-midi ensoleillé dans l’herbe fraîche pour écouter des mélodies de Purcell, what else ?

© Vincent PONTET

Les arts florissants, c’est de la musique baroque. Bien avant que cette période musicale particulièrement riche ne redevienne “à la mode”, William Christie la défendait fièrement en pinçant les cordes de son clavecin. Aujourd’hui sa demeure de 12 hectares est reconnue Jardin remarquable et inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques. Ce lieu exceptionnel propose un festival de Printemps, les 28, 29 et 30 avril prochain. Quant à la prochaine édition du Festival d’été, elle se tiendra du 19 au 26 août 2023.

https://www.arts-florissants.org/

Le festival, les arts par nature

“C’est l’émotion qui crée de l’action.“ A Vix, dans le marais vendéen, Sylvie Saint-Cyr accueille dans un théâtre de verdure en pierre de taille conçu pour 500 personnes, et aussi dans un vignoble et ses multiples salles. “Il y a de la musique classique certes mais toutes les disciplines sont invitées. Sur le thème des saisons, entre nature et culture, je cherche à faire dialoguer entre eux un terroir agricole et un autre viticole, à marier l’urbain et le rural.”

L’orchestre national des Pays de la Loire et le chœur de l’opéra de Nantes-Angers seront de la partie pour un programme ambitieux et fidèle aux belles qualités de ces terres vendéennes. Elle ajoute souhaiter : “faire rimer environnemental et sociétal, un partage de valeurs qui ne soit pas qu’un discours mais de l’action.” 

Le festival se tient du 15 juillet / 15 août.

https://festival-les-arts-par-nature.fr/

A Noirmoutier, une étoile de plus pour un chef attaché à son territoire

Du Sud-Est, traversons la vendée en diagonale pour franchir l’océan, via le stupéfiant passage du gois, et au bout de l’île, rejoignons ce chef au nom de famille inoubliable. Tout commence en 1999, lorsque, âgé de 23 ans, Alexandre Couillon reprend le restaurant saisonnier de ses parents avec Céline, rencontrée au lycée hôtelier de Noirmoutier. « On a commencé, on avait du nappage rose avec un tissu écossais dessous, des couverts de self, des chaises en paille. »

La Marine, restaurant de village sur une île vendéenne, est devenu en quelques années une table gastronomique. Alexandre fait même un passage remarqué dans la série Netflix Chef’s table. Il faut dire que son poisson arrive directement du port situé à quelques mètres en face et les légumes proviennent de son potager, amazing ! Il explique : « Le chef de demain, c’est quelqu’un qui connaît son territoire ». Alexandre est un cuisinier qui sait faire briller les bonnes étoiles de la Vendée.

https://www.alexandrecouillon.com/fr/