Tout sur la réouverture du Musée d’Art Contemporain de Marseille

© Ville de Marseille

Si les initiatives artistiques fleurissent depuis plusieurs années à Marseille avec un nombre croissant de manifestations culturelles et une installation toujours plus importante de jeunes artistes dans cette cité méditerranéenne ensorcelante, c’est aujourd’hui l’un des symboles culturels de la ville qui rouvre ses portes.

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Entre collections permanentes d’une grande richesse et exposition temporaire autour de l’œuvre puissante et drôle de l’artiste italienne Paola Pivi, on se presse d’aller jeter un œil (et plus) au nouveau parcours du Musée d’Art Contemporain pour découvrir ces (chefs d’) œuvres sous un nouveau jour !

Situé non loin du château Borély (où se loge le musée des arts décoratifs de la ville) et de la Cité Radieuse, la fameuse Maison du Fada signée le Corbusier, le [mac] – dont la première ouverture date de 1994 – redevient une étape incontournable des virées culturelles marseillaises. Après 4 ans de travaux, le Musée d’Art Contemporain s’offre un rafraîchissement à la hauteur de ses géniales collections.

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C’est un lieu emblématique dans une version plus contemporaine et avec un parcours à la lisibilité amplifiée qui accueille de nouveau « toutes les marseillaises et tous les marseillais » familiers de ce musée annoncé par le fameux pouce de César trônant sur le rond point voisin. Un musée pour tout ceux qui ne seraient pas forcément « nés sous la même étoile » comme dit la chanson. Mais si la ville mise sur un musée pour tous les citoyens de la cité phocéenne avec un fort ancrage local et une programmation attrayante pour un large public, cette nouvelle version du musée- toit terrasse compris- risque fort de séduire au-delà des frontières marseillaises.

Avec des collections permanentes allant de l’Arte Povera à l’Art conceptuel, de la scène locale aux plus grands noms internationaux : de César à Basquiat, en passant par Christo, Giuseppe Penone Niki de Saint Phalle, Gordon Matta-Clark, Nan Goldin, Sol Lewitt ou encore Christian Boltanski, pour ne citer qu’eux, le [mac] impressionne déjà.

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Grâce à la nouvelle présentation de ses oeuvres, au sein de « Parade » le parcours proposé dans le cadre de sa réouverture, le [mac] s’enrichit de prêts inédits et d’invitations de jeunes artistes locaux pour créer la surprise, et l’heure est bel et bien à la fête. On se laisse hypnotiser par la machine folle « Rotozaza » de Tinguely, on se perd dans la cabane de Buren et on tournoie autour de la fameuse DS monoplace qui pourrait incarner à elle seule l’image de cet audacieux musée.

Dans ce nouvel espace signé du Bureau Architecture Méditerranée, les salles d’exposition gagnent en luminosité et en malléabilité. Des espaces ouverts qui créent une circulation fluide et des perspectives nouvelles sur les œuvres exposées. On déambule dans les vastes salles, pour une expérience inédite des lieux, jusqu’à la « project room », destinée à montrer des projets expérimentaux … pour le moins étonnants !

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Pour fêter cet événement, et inaugurer les cycles d’expositions temporaires, le [mac] met à l’honneur une artiste méditerranéenne (!) mondialement connue : Paola Pivi.

Celle qui livre des installations ludiques et pleine d’humour pour aborder les sujets les plus sensibles (comme ses grands ours colorés ou ses aiguilles affectueuses), présente ici « It’s not my job, it’s your job », une exposition haute en couleurs réalisée avec le soutien de la galerie Perrotin. Le visiteur est ainsi invité dès son entrée dans le musée à une immersion directe avec l’œuvre Free Land Scape (2023), créée spécialement pour l’espace du Musée d’Art Contemporain. Sous la forme d’une passerelle suspendue faite de toile de jean, le visiteur se déchausse pour appréhender le monde flottant et tenter de garder l’équilibre le temps de sa traversée …

 De quoi amuser les plus petits et donner matière à réflexion aux plus grands !

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Cerise sur le gâteau déjà savoureux de ce musée génial, le [mac] avait programmé, pour la soirée d’ouverture au public, des représentations de (LA)HORDE (entendez par là le collectif d’artistes à la tête du ballet national de Marseille) que toutes les scènes nationales et internationales s’arrachent ces derniers temps.

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Les corps se mouvaient dans l’espace du nouveau hall avec force, sensualité et énergie, des mots qui collent à la peau de cette ville hors du commun … qui n’a pas fini de nous aimanter !

Musée d’Art Contemporain
69, avenue de Haïfa
13008 Marseille
04 13 94 83 50