Portrait et rencontre : l’été de Lisa Vignoli

Dossiers

28AOÛT. 2023

  • Home
  • Dossiers
  • Portrait et rencontre : l’été de Lisa Vignoli

newsletter

Dossiers

Portrait et rencontre : l’été de Lisa Vignoli

28 AOûT . 2023

Écrit par Johanna Colombatti

Pour voguer à travers l’été en toute volupté, on vous a concocté une série de portraits de personnalités qui chérissent le beau, le bon et l’exigeant, contribuant dans leur quotidien à rendre le monde plus doux, plus riche, plus stimulant… Embarquez pour un voyage autour de ce moment si particulier de l’année en compagnie de figures inspirantes !

 

Plongée dans le bain des médias avec un contrat chez Marianne tout juste son diplôme de l’ESJ Lille en poche, Lisa Vignoli débute sa carrière de journaliste en couvrant la campagne présidentielle de 2012. Un drôle d’apprentissage, fondateur et déroutant, pour celle qui jusque-là avait plutôt côtoyé les rédactions de mode parisiennes.

Qu’à cela ne tienne, politique ou pas, elle en fera un métier. Aguerrie de cette expérience, elle prête ensuite sa plume, curieuse et vibrante, à Libération, M le Monde ou Grazia. On la retrouve aujourd’hui chez Vanity Fair et Madame Figaro où elle livre des récits envoûtants sur ceux et celles qui font la culture et l’actualité. Rien ne lui plait plus que d’écouter les autres et de raconter des histoires. Une manière d’être au monde plus intense.

Cueillir les souvenirs, les émotions, les transposer sur papier et offrir au lecteur des bribes de vie passées sous le filtre de son regard à la fois solaire et doucement nostalgique. Les éditeurs ne s’y sont pas trompés : chez Stock, elle a déjà publié deux romans Parlez-moi encore de lui, qu’elle présente volontiers comme un livre sur un inconnu et par une inconnue (à l’époque !) et Nue-propriété qu‘on évoquait déjà ici en parlant de l’Hôtel de la Ponche et du Prix littéraire que la journaliste y a crée en 2022.

Puis, à l’occasion d’un article, elle rencontre l’avocate Julia Minkowski avec qui elle co-signe L’avocat était une femme chez JC Lattès, essai dans lequel elles invitent dix grandes figures féminines du barreau à parler de leur procès le plus marquant. Public Sénat leur commande dans la foulée une adaptation documentaire – sa première signature cinéma – qui sort sur les écrans en octobre 2022.

Depuis, les droits du même livre ont été acquis pour être adaptés sous l’angle de la fiction. Quant à notre auteure-journaliste, ces actualités télé-visuelles lui ont donné envie de poursuivre avec le grand écran et elle a dans le viseur une formation scénario à la Fémis … En attendant la rentrée, elle nous confie sa vision de l’été.

 

Une destination

Le quartier de La Ponche à Saint-Tropez.

 

Un  plat

Les petits farcis du Mazagran qui ont le mérite de ne pas proposer de poivrons. C’est peut-être l’un des derniers restaurants authentiques de cette ville. Il existe depuis 60 ans sur une place qui fait face à l’hôtel de la Ponche. Trois générations y travaillent et ça touche mon coeur.

 

Une lecture

Ai-je le droit de tricher ? J’en ai deux. « Et toujours en été » de Julie Wolkenstein (P.O.L) dans lequel à travers le procédé narratif d’un escape game, l’auteure de la récente Route des Estuaires (chez le même éditeur) raconte l’histoire d’une maison de famille, en explore chacune des pièces et tente de s’en échapper.

Par l’écriture, elle la fixe à jamais, je dirais. Je tiens aussi à la Trilogie de Déborah Levy (Editions du Sous-Sol). Ce que je ne veux pas savoir, Le Coût de la vie et État des lieux. À travers ces récits personnels, cette écrivaine anglaise d’origine Sud-Africaine vient percuter notre intime de femme, de fille, d’auteure, de tout ce qui nous constitue, en fait.

 

Un film

Si je cédais à la facilité je dirais “Et Dieu créa la femme”. Pourtant, pour me le remettre en tête lors de l’écriture de mon dernier livre (Nue Propriété), je l’ai revu et je me suis ennuyée. Bien sûr la beauté de BB est époustouflante -toujours- mais le propos un peu creux.

Je dirais que ce que j’ai le plus regardé ici ce sont les entretiens de la chaîne du Musée Louisiana (au Danemark). Dans tous les domaines (Art, Littérature) j’ai rarement vu disponible en ligne et gratuitement des morceaux d’intelligence aussi bien produits. Mention spéciale à Chimamanda Ngozie Adichie et Arthur Jafa.

 

Un son

Le cri des paons fait partie du paysage sensoriel de cet endroit. Je l’ai toujours entendu et je l’entend toujours malgré le brouhaha, une immense table bruyante. Je peux me vanter de savoir assez bien l’imiter (ça donne “Léoooon, Léoooon”) même si pour être honnête ça ne sert pas à grand chose !

 

Une fondation

Hum, est-ce que je le regrette ? Un peu. Il faut prendre une voiture (voire un bateau) pour pouvoir apprécier des lieux d’art remarquables. Sans très grande originalité -et décidément un sens de la décision très peu marqué- j’en donnerais trois.

Ils font partie des escapades qui, à mon sens, structurent un été. J’aime le côté émollient des vacances mais au bout d’un moment, il me stresse. J’ai besoin de voir des choses et d’apprendre. La Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, la Fondation Carmignac à Porquerolles et La Fondation Bernar Venet, au Muy.

 



Ajouter à mes favoris Supprimer de mes favoris
Les spécialités de San Sebastian en 10 plats

Les spécialités de San Sebastian en 10 plats

Ajouter à mes favoris Supprimer de mes favoris
Le sandwich jambon-beurre, l’unique monument parisien qui se déguste

Le sandwich jambon-beurre, l’unique monument parisien qui se déguste