Hôtels & Chambres d'hôtes
24 heures à l’hôtel le Carlton Cannes
24 OCTOBRE . 2023
On a assisté à la Renaissance de l’Icône de la Riviera. Emblématique. Légendaire. Iconique. Sur la Croisette, le Carlton est l’adresse des plus beaux qualificatifs. L’hôtel, qui incarne à lui seul une grande partie du mythe cannois, a rouvert ses portes cette année, lors du dernier Festival, après plusieurs années de travaux titanesques. Parce que le Carlton est une destination à part entière, nous sommes venus à Cannes pour le Carlton et non au Carlton pour séjourner à Cannes. Découverte.
LE NOUVEAU VISAGE DU CARLTON CANNES.
Qui se retrouvera à se pavaner sur la célèbre Croisette ne pourra manquer le Carlton, sa bâtisse imposante, sa façade Belle-Époque et ses deux dômes. Depuis 110 ans maintenant, les couloirs de cet hôtel emblématique de la Côte d’Azur voient défiler icônes du cinéma ou de la musique, personnalités politiques ou têtes couronnées. “Un lieu où l’histoire ne cesse de s’écrire.” Voilà qu’après sept ans de travaux et deux ans de fermeture, le lieu renaît (ne parlez-pas de rénovation, privilégiez “Renaissance” !). Une mission “confiée aux soins de l’architecte Richard Lavelle, adoubée par les monuments historiques, et sublimée par le décorateur d’intérieur Tristan Auer ” nous précise-t-on. L’ambition ? Réveiller cette belle qui, avouons-le, s’endormait un peu depuis quelques années. Mais pas question de sacrifier l’esprit de la légende. L’objectif affiché ? Célébrer le savoir-faire et la passion des Métiers d’Art. Inscrire cette “métamorphose” comme “un prolongement, un bond en avant dans la modernité et un retour à l’identité originelle du lieu en même temps”. La façade rénovée pendant près de deux ans éclate à nouveau et éblouit la baie cannoise Le lobby du rez-de-chaussée a été totalement réorganisé autour de nouvelles ouvertures. Magistral.
 l’intérieur, les tons d’une élégance intemporelle convoquent une atmosphère douce et lumineuse, une esthétique solaire et épurée. Des résidences privées ont investi les deux nouvelles ailes du bâtiment. À l’entresol, on retrouve The C Club, véritable ôde au sport et au bien-être qui abrite un ring de boxe, une salle de sport à la pointe, un studio de yoga et un espace SPA pour recevoir des soins de haute volée – on y reviendra ! Autre nouveauté : au cœur de l’hôtel se niche désormais un jardin intérieur de 2000 m2, avec une flopée d’espèce méditerranéennes : romarin, jasmin, lavande, agrumes et herbes aromatiques… et une piscine à débordement.
Bref, un lieu qui n’a pas perdu son âme, mais qui s’offre un souffle inédit et se dote d’une palette d’expériences nouvelles…
24 HEURES RECLUS À RÊVER, ÉVEILLÉS.
On souhaite à quiconque de vivre à Cannes, un tel huis clos. Car on vous le promet, chers Hardis, ici, vous aurez de quoi rêver, cloîtrés dans ce paradis blanc (et bleu), sans être pris par l’envie d’aller voir ailleurs.
12h35. Avant de prendre possession de notre planque perchée, direction le Carlton Beach Club (première plage privée de Cannes inaugurée en 1930) comme préambule à notre expérience cannoise. Un déjeuner face à la mer, tout près du ponton (qui a fait danser Elton John nous raconte-t-on !). Un ponton où s’amasse une armada de matelas, là où lézarde une faune assoiffée de champagne (à en croire le contenu des plateaux des serveurs qui défilent) en quête des derniers rayons de l’été. Dans notre assiette, un excellent Lobster Roll où homard et écrevisses s’accointent avec une mayo citronnée et se réfugient sans broncher dans une brioche toastée au beurre. Puis, l’une des pâtisseries du jour autour de la pistache. Toute aussi bien exécutée que le roll. Carton plein.
14h45. Après, nous prévient-on, une “inspection (prolongée) de la chambre” et quelques minutes à contempler le magnifique plafond restauré du lounge, nous voilà téléportés dans notre sublime suite 322, flanquée au troisième étage du bâtiment, au niveau d’une des deux rotondes. Une suite dont le salon nous invite, d’emblée, à un tête à tête avec la Méditerranée. Un salon qui devient poste d’observation.
On ne sortira de l’hôtel et l’on ne quittera notre suite cet après-midi que pour se dégourdir les jambes sur la Croisette. Plaisir de s’aventurer à quelques encablures de là pour monter les marches d’un Palais qui n’est pas aussi scintillant qu’en période de Festival – un peu déçus, il est vrai, ce jour-là, de croiser davantage d’experts en marketing digital (salon professionnel oblige !) que de stars du grand écran. De retour, halte près de la piscine, pour siroter un citron pressé et apprécier le soleil doux de fin d’été…
19h30 – Soleil couchant. Depuis la rotonde de la suite, Cannes s’anime et s’illumine. Dans l’aile gauche de l’hôtel se loge Ruya (rêve en turc), un autre restaurant. Celui-ci délivre une cuisine directement inspirée de la péninsule anatolienne, portant en haut de l’affiche mezzés colorés et autres belles viandes grillées dans une ambiance festive.
21h15 – La longue carte des cocktails nous fait de l’œil et on tape dans le mille : pisco infusé à la fève de tonka, passion, ananas, vanille, bitters. Ensuite, pour attaquer, à partager : une délicieuse friture d’encornets au pain turc, à venir tremper dans des dips à l’avocat ou à la tomate ; la pide (pizza locale) à la saucisse épicée ; et une crème de feta à la pistache à venir tartiner. Et pour la suite : un coquelet grillé aux épices, beurre au paprika, sauce aux noix et yaourt. Papilles ravies, estomacs gonflés.
7H45 – Le jour se lève. Cannes est nuageux. Le petit-déjeuner est délicieux. Et le flan pâtissier servi au buffet intégrera définitivement notre très objectif “Top 3”.
10h15 – Du moelleux incomparable du lit de notre suite à celui de la table de massage du SPA, il n’y a qu’un pas ou plutôt trois étages. Nous voilà blottis dans nos peignoirs (insolents de douceur) pour profiter d’un soin du visage de la marque allemande Barbara Sturm et son sérum emblématique à l’acide hyaluronique (pour une peau repulpée, oui oui !). Le soin comme la cabine atteignent l’excellence.
12H15 – À peine l’heure de quitter la suite et de déposer nos valises à la réception, nous prenons place à la table du Riviera, l’ultime restaurant de l’établissement à passer sous notre grill. Dans l’assiette ? L’esprit d’une brasserie tournée vers la Méditerranée : chips de socca niçoise, tapenade d’olives taggiasche ; tarte fine aux artichauts et morilles ; carpaccio de loup, groseilles et citron confit. Notre voisin semble tout aussi conquis que nous par sa salade de homard, qu’il dévore non loin de sa coupe de champagne rosé.
La pluie nous incitera à quitter les lieux sans trop regretter ces vingt-quatre heures hors du temps. On saluera tout au long du séjour un service au cordeau alternant à la perfection une discrétion professionnelle et une décontraction bienvenue
Carlton Cannes
58 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes
Chambres à partir de 466€