La magie des bougies Cire Trudon

Elément phare des décors de cinéma (rappelons-nous les chandeliers oniriques de la Belle et la Bête de Cocteau), ou de la peinture avec les fameuses « natures mortes à la bougie » dont l’histoire de l’art regorge, la bougie continue d’entretenir la flamme avec le quotidien, qu’il soit réel ou fantasmé à travers les arts.

Détrônées dans leur aspect utilitaire par l’arrivée de l’électricité et du gaz, les bougies ont dû se réinventer, déployant des allures sculpturales, se dotant de fragrance agréable pour maintenir leur rang d’objet domestique indispensable à chaque foyer. Au cœur de cet art, la Manufacture Royale Cire Trudon règne en maître depuis des siècles, perpétuant un savoir-faire dont on s’apprête à vous dévoiler l’histoire !

Tout commença au XVIIème siècle …

Claude Trudon officiait alors dans le commerce des bougies et épices dans une boutique ouverte dès 1643 à Paris, rue Saint-Honoré. En 1737, la famille de Saint Gilles propriétaire-fondateur de la Manufacture d’Antony pour « le blanchissage des cires et la fabrique des bougies » – devenue Manufacture Royale en 1719- fait faillite.

Qu’à cela ne tienne, les Trudon reprennent l’affaire et ne tarderont pas à la conduire à son apogée. Après avoir approvisionné l’Eglise et les demeures royales, Cire Trudon fournira l’Empire et Napoléon, tout en continuant d’éclairer les demeures aristocratiques. Un succès jamais démenti depuis … 380 ans cette année !

Pour comprendre l’hégémonie de cette maison, il faut s’intéresser à son savoir-faire qui, n’ayant jamais été porté à l’écrit, continue de se transmettre patiemment de génération en génération. 

Fabriquées dans des ateliers installés dans le Perche, les bougies sont soumises à différentes étapes fidèles aux exigences de la Maison avec en premier lieu l’élaboration du parfum en collaboration avec des parfumeurs de renom. La suite est une succession de gestes précis, parfaitement maîtrisés par les artisans de la maison avec l’encollage des mèches de coton au fond du verre (fabriqué artisanalement en Italie), le coulage de la cire liquide qui sera au préalable mélangée au parfum puis le recentrage et redressage de la mèche qui sera coupée pour garantir un premier brûlage optimal.

Enfin chaque verre recevra une étiquette dorée qui représente le blason de la Maison (inspiré d’un bas-relief se trouvant sur le site de l’ancienne Manufacture Royale de Cire) orné d’un motif de ruche et portant la devise « Deo Regique Laborant » entendez par là : “Elles (les abeilles) travaillent pour Dieu et le Roi”.  

Car les abeilles, à qui il est ainsi rendu hommage, occupent une place prédominante dans cette belle aventure : ce sont elles qui ont contribué à la qualité des bougies de la marque tout au long des siècles. Bien que toujours présente dans les bougies, la cire d’abeille est progressivement remplacée, en raison notamment des pratiques industrielles du monde apicole.

A ce titre, la Maison a voulu s’engager en 2018 en faveur de la protection de l’abeille, en devenant mécène principal du Conservatoire de l’Abeille Noire de l’Orne, en Basse-Normandie. Un engagement qui sonne comme une première réponse aux questionnements liés à la production et aux enjeux environnementaux qui en découlent.  

Être de son temps, au même titre que l’excellente qualité de ses produits, fait partie des priorités de la maison. Ainsi, si la tendance à l’art de la table fait son grand retour en force, invitant de nouveau les chandelles à table avec le revival du bougeoir, cela n’a pas toujours été le cas. Et le besoin de se réinventer s’est alors fait sentir.

En 2007, les premières bougies parfumées et décoratives de la Maison voient le jour, complétant l’activité traditionnelle de fabrication de flambeaux et de chandelles. Parfaite incarnation d’un certain art de vivre, la bougie regagne le répertoire domestique sous les traits de Marie-Antoinette, Louis XIV ou Napoléon avec la série des bustes en partenariat avec la Réunion des Musées Nationaux, ou se pare de fragrances aussi délicates qu’insolites : parquets de Versailles, feu de bois gourmand, ou encore boisé minéral qui agissent comme de véritables signatures olfactives. Depuis 2017, la maison crée également des parfums de peau. Du parfum d’ambiance à celui qui nous colle à la peau, il n’y a qu’un pas … et c’est tout l’art de Cire Trudon, que de s’inscrire dans le quotidien des esthètes de façon subtile et raffinée (mais néanmoins addictive !) depuis des siècles ! 

MAISON TRUDON PARIS RIVE GAUCHE
78 rue de Seine
75006 Paris

MAISON TRUDON PARIS RIVE DROITE
11 rue Sainte Croix de la Bretonnerie
75004 Paris