Les 5 plus beaux châteaux-hôtels de Touraine

© Château d’Artigny

Château de Rochecotte. Des jardins à la française sur un air d’Italie

« L’air de Rochecotte est si bon qu’il est presque un remède », affirmait le prince de Talleyrand. Dans un parc de 25 hectares, au pied des vignobles de Bourgueil, l’élégant château hôtel de Touraine embarque ses visiteurs dans les pas du Prince et ceux de sa nièce, la duchesse de Dino. Propriétaire de la demeure en 1828, celle-ci entreprit de lui donner des airs d’Italie avec la création d’une immense terrasse garnie de colonnades, véritable balcon sur la Loire. Transformé en hôtel dans les années 2000, le château a conservé un esprit XVIIIe, teinté de baroque, de Belle Époque… et de modernité, lui conférant un charme singulier. Un cèdre du Liban de 200 ans nous accueille ; une allée de tilleuls, des jardins à la française, des glycines et des lauriers roses nous transportent au temps de la douceur de vivre. Des sentiers offrent de belles promenades. 37 chambres spacieuses et lumineuses (48 à 80m²) sont ornées de décorations élégantes, meubles de style ou d’époque, tons beiges et blancs, moquettes épaisses, notes romantiques, vues majestueuses sur le parc et chant des oiseaux.

© Château de Rochecotte

Pour parachever (et savourer) cette hospitalité, des salons cosy sont parés de pièces de collection, une bibliothèque est riche d’ouvrages (dont ceux de la duchesse de Dino), une piscine extérieure est chauffée, des cours de yoga sont animés dans les jardins, des massages peuvent être réservés. Sur la terrasse ou sous une grande verrière, on essaye un cocktail, un cru local, avant de dîner… gastro. La cheffe Emmanuelle Pasquier, une des trois sœurs propriétaires du château, a été formée aux côtés de Thierry Marx. On déguste par exemple des langoustines rôties au curry et sésame, achard de légumes pimenté ; un magret de canard, pressé de pomme de terre et purée de carottes à l‘orange…

Château de Rochecotte 
43 Rue Dorothée de Dino, Coteaux-sur-Loire
2 nuits à partir de 557€ TTC pour deux personnes
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Fleur de Loire. Lit douillet et aventure gastronomique 

Fleur de Loire est une échappée belle et gourmande dans les anciens hospices de Blois. Chambord et Amboise sont à quelques encablures, « la Loire à vélo » passe sous ses fenêtres. Ce Relais & Châteaux de 44 chambres (dont 11 suites), est un hommage au fleuve, au château royal, à l’art de vivre ligérien. Dans les chambres, les gris et les beiges clairs font écho aux berges de la Loire, les bleus et les verts aux eaux du fleuve. Des claustras en laiton encadrent les têtes de lit. Le très contemporain côtoie le XVIIe. Avec 120 employés, le service est aux petits soins. Un spa Sisley, deux piscines, intérieure et extérieure, une salle de sport et cinq étoiles sur son mur d’enceinte en font un palais. Au service du palais… Le poumon de la bâtisse, le clou du spectacle, c’est la table ! « J’ai avant tout pensé Fleur de Loire comme un lieu de gastronomie assorti d’une vraie expérience hôtelière et bien-être », résume Christophe Hay, disciple de Paul Bocuse. Un « palais idéal » à la hauteur de sa cuisine. Il y a le gastro, sobrement appelé « Christophe Hay ».

Fleur de Loire – ©Alexandre Moulard

Cuisine Grand Siècle modernisée, et deux étoiles. Carpe à la Chambord, truffe melanosporum, écrevisse, sauce au vin de Cheverny ; poule faisane, amarante du Berry, mâche, trompette de la mort… Amour Blanc (référence à un poisson de Loire) est un « bistrot » plus abordable, moins intimidant, même s’il n’en a, à vrai dire, que le nom. Dans l’assiette, silure évidemment, pochée puis servie avec des salsifis, sarrasin torréfié, vin de pissenlit ; lièvre à la royale façon sénateur Couteaux, pomme pompadour… Les fruits et les légumes sont issus du verger et du potager de l’hôtel, les poissons de la Loire, le bœuf waygu directement de l’élevage du chef, près d’Angers.
Lire aussi ici notre reportage très hardi consacré à Fleur de Loire

Fleur de Loire
26 quai Villebois Mareuil, Blois 
Chambre à partir de 350 euros. Menu en quatre services à partir de 110 € chez « Christophe Hay » (260 € les 9 services). Hors boisson. A partir de 39 euros (Menu du jour) à Amour Blanc. 80 € pour 5 services. Hors boisson.
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Château Louise de La Vallière. Grand Siècle au féminin

À proximité de la ville royale d’Amboise et du Clos Lucé, l’hôtel nous embarque là où Louise de Lavallière grandit au milieu du XVIIe siècle, avant de rejoindre Louis XIV et Versailles. Inauguré en 2022 et déjà labellisé Relais & Châteaux, il est le refuge abouti pour passer quelques jours hors du temps, à se faire dorloter. D’avantage encore si l’on est amoureux du théâtre de Molière, des Trois Mousquetaires, de l’esprit des Lumières et des maîtresses royales. Esprit Grand Siècle ! Après trois ans de travaux, ce bijou de la Renaissance, entouré d’un parc de 19 hectares, a retrouvé sa noblesse d’origine. Rien n’a été laissé au hasard : porte médiévale surmontée de mâchicoulis, haute tour carrée et bâtiments où se nichent désormais une vingtaine de chambres et de suites, toutes différentes. Boiseries et broderies, parquets de Hongrie et meubles anciens, tapisseries et tissus des plus belles maisons françaises, velours rouges, soies sauvages et portraits ont été mis en scène par le maître décorateur Jacques Garcia ! Les intérieurs sont romanesques, les soirées baroques, le personnel en habits d’époque…

Château Louise de la Vallière – ©Yonder.fr

Tout cela dans un confort très XXIe siècle : spa avec jacuzzi, halothérapie, douche parfumée, massage inspiré de techniques japonaises séculaires. La piscine extérieure est chauffée toute l’année, un cinéma est en plein air, on se promène en Morgan, cheveux aux vents. Dans les chambres, des haltères et des tapis de yoga… Sous les ors, le restaurant Amphitryon, du nom de la pièce de Molière, décline des plats eux aussi… Grand Siècle. Comme ce dos de biche poêlé́ sauce grand veneur, purée cardinal, choux de Bruxelles. Chaque table a son propre majordome. Le soir, un bar bibliothèque permet de déguster une sélection de champagnes à la lueur des bougies.

Château Louise de La Vallière
37380 Reugny
À partir de 286 € la nuit, petit déjeuner inclus
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Château d’Artigny. Un parfum des années 1920 

Étonnante histoire que celle de ce château du XXe aux allures d’édifice du XVIIIe, bâti sur un promontoire surplombant l’Indre. Un château princier à la façade blanc nacré, imaginé en 1920 par le roi du parfum, François Coty. A la mesure de l’ambition du maître des lieux : vie d’apparat et fastes monarchiques.  Les fêtes qu’il y ordonnait étaient légendaires. Glamour à chaque instant. Cette « folie » le ruina. Le domaine est vendu à la fin des années 1950. C’est aujourd’hui un luxueux hôtel cinq étoiles dont la magie continue de fasciner. On se presse aux cocktails d’Artigny, on admire la rotonde du salon de réception culminant à 9,20 mètres, décorée d’une fresque circulaire en trompe-l’œil qui raconte un bal costumé. Aux premières loges, le danseur russe Diaghilev, le peintre Fujita, la comédienne Gaby Morlaix, l’Agha Khan…

© Château d’Artigny

L’hôtel a conservé le patrimoine « parfumier » du château, recréé le faste d’antan : majestueux escalier en pierre de Lens, dorures à la feuille d’or, colonnes cannelées, chapiteaux sculptés, sol en marbre de Carrare incrusté de bronze. Miroirs et lustres surdimensionnés, meubles d’époque, tissus riches, salles de bains et cheminées en marbre sont présents dans toutes les chambres. La soixantaine de chambres continuent d’attirer une clientèle haut de gamme. Comme la grande piscine extérieure (chauffée), le spa avec sauna, bain turc, bain à remous, hammam et cabines de massage. Et une table de tradition, digne de son rang. Les asperges blanches de Touraine sont un incontournable du printemps et la carte des vins, dédiée à la Loire, exemplaire.

Château d’Artigny
92 Rue de Monts, 37250 Montbazon
De 150 à 700 francs la nuit
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Château du Rivau. Une histoire de contes de fées

Il était une fois un château de légendes entouré de jardins de contes de fées. Bienvenue au royaume enchanté du Rivau, entre Chinon et Azay-le-Rideau. Jeanne d’Arc vint y chercher, avant le siège d’Orléans, quelques destriers, réputés les plus prompts du royaume. Cinq siècles plus tard, un coup de baguette magique… et quinze ans de restauration minutieuse ont fait de ce château fort le héros d’un nouveau conte de fées. A peine le mur d’enceinte et le pont-levis franchis, on est plongés dans les classiques de notre enfance, ceux qui nous racontaient des histoires de tours et de donjons, de bonnes fées et de princes charmants, où les citrouilles étaient énormes et les forêts ensorcelées. Les sept salles, décorées d’œuvres d’art contemporain, possèdent leur propre univers. Chaque année, une nouvelle scénographie s’installe au château. Une vingtaine de sculptures monumentales, disséminées sur 6 hectares et 16 jardins… extraordinaires, racontent, elles aussi, des histoires.

@chateaudurivau

On passe la nuit dans les écuries royales, celles de François Ier. On fit appel, pour la première fois, à un architecte pour les dessiner. Elles abritent désormais 6 chambres 4 étoiles, mariant architecture médiévale, architecture de la Renaissance et art contemporain. L’usage de matières nobles fait le lien. Après la fermeture aux visiteurs, on profite des jardins de façon exclusive, avant de s’endormir face à un des châteaux les plus poétique de la Loire, les plus hypnotisant. Une atmosphère intimiste que l’on combine avec un dîner gastro au « Jardin secret » (20 couverts). Du potager à l’assiette, il n’y a qu’un pas !

Château du Rivau
9 Rue du Château, 37120 Lémeré
02 47 95 77 47
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