Les meilleures adresses d’Edimbourg

On la découvre au fil de ses ruelles pentues qui rappellent crûment à ceux qui l’auraient oubliée, la géologie de la terre volcanique d’Edimbourg. L’effort n’est pourtant pas vain puisqu’il offre à la dérobée des vues formidables sur la ville. Les présentations faites, l’on peut alors se délecter de cette capitale qui conjugue aussi bien l’histoire que la modernité pour offrir aux visiteurs une atmosphère palpablement unique. Celle qui accueille chaque année le plus grand festival artistique du monde, « the Fringe », est aussi connue pour son fabuleux patrimoine architectural qui la fend en deux parties distinctes : le Royal Mile d’abord, quartier historique fait de ruelles pavées et tortueuses, et dont l’axe principal relie le Château du XIIè siècle qui surplombe la ville et même la vallée, à la demeure Royale, le Palais de Holyrood.

Les lecteurs du Waverley de Walter Scott ou des aventures du jeune Harry Potter s’en régaleront. Et puis, la ville dite nouvelle, tirée au cordeau par des enfilades de maisons de style géorgien (XVIII-XIXè s.), érigées alors pour désengorger les vieux quartiers. Des pubs de joviaux assoiffés et autres tables gastro, un impassible Royal Yacht Britannia à quai ici et pour toujours, un parlement Ecossais encaissé dans une architecture vertement moderne (dessinée par l’architecte Enric Miralles), un Jardin Botanique où il fait bon se repaître de ses allées circulaires ou un chouchoutage en boutiques branchées et cafés bobos avec leurs agaçants Macchiato, Latte et autres Flat White… Oui la ville d’Edimbourg se prend avec délices et sans façon, au fil des déambulations et d’une météo diablement capricieuse. 

Le Balmoral, au coeur de la ville

Idéalement situé au cœur de la ville, à quelques minutes à pied seulement de la gare Waverley, l’hôtel Balmoral est aujourd’hui l’une des adresses les plus somptueuses d’Edimbourg. Construit en 1902 par la North British Railway, le bâtiment a conservé toute la grandeur de son siècle passé que la décoration d’intérieur, soigneusement imaginée par Olga Polizzi, a amplement contribué à sublimer.

Moulures, escalier monumental, tons vert, bleu, gris et ocre des Hautes Terres, personnel affable, flanqué du tartan de l’adresse, la « majestueuse demeure » (Balmoral en gaëlique) est un chant de Gael fait à la tradition d’accueil Écossais dans sa version hyper léchée. Au menu de l’adresse, des chambres et suites (188 au total) aux lignes séduisantes et contemporaines qui offrent le confort délectable de petits salons avec vue sur la ville. Trois bars et restaurants orchestrés par le chef Paul Hart, qui viennent compléter le programme, avec entre autres la table du Prince aux accents de l’entente cordiale, avec les compliments du chef Michel Roux passé ici, qui pioche allègrement dans les délices et produits que compte le terroir.

S’il est vrai que le saumon fumé claque la fraîcheur des jours des plus belles tempêtes, et que l’agneau rôti hume bon le fermage des Highlands, la collection des 500 flacons de whisky du Scotch Bar adjacent, termine rondement notre appréciation !

Curiosité : L’horloge monumentale du bâtiment toujours en retard de 3 minutes, afin que les clients ne manquent jamais leur train.

The Balmoral Hotel
1 Princes St, Edinburgh EH2 2EQ, Royaume-Uni
En savoir plus sur l’hôtel Balmoral

The Gleneagles Townhouse, une adresse en ville

C’est la version pied-à-terre de la légende. Celle de 1924, un hôtel qui très vite rassembla sous son toit la crème de la jet-set et autres têtes couronnées de l’époque. Dans sa version ville, le Gleneagles Townhouse ressemble en tous points à son aînée de presque cent années (la nouvelle adresse a officiellement ouvert ses portes en juin 2022).

Même raffinement et élégance, même esprit chic d’une autre époque, même service impeccable. Tout cela et plus, si ce n’est le ton, et au gentlemen’s farmer d’Auchterarder de faire place à un gents & ladies’ club très urbain, somptueusement incarné par le Spence. Le Spence ? Son bar-restaurant qui jouit d’un vaste espace situé au cœur même de l’enceinte du bâtiment et qui voit s’emplir et se désemplir à toutes les heures que compte la journée et quelques-unes de la nuit, ses canapés. L’on y vient pour y déguster les régalades imaginées par Jonny Wright, le chef et celles de Renato Blinder, le Pâtissier, qui n’ont de cesse que de piocher dans ce que la région compte de plus savoureux pour une carte salée-sucrée de saison sérieusement inspirante.

Avec 33 chambres seulement, le Gleneagles Townhouse assure à ses invités le privilège d’un lieu à l’esprit « grande maison ». Reste le bar-club du toit-terrasse, le Lamplighters Members-Only, à celles et ceux qui souhaiteraient forcir un peu plus le trait du privilège, qui de surcroît et du balcon, offre une vue portée sur toute la ville. Une foire aux vanités assurée même aux esprits les plus insensibles. 

Curiosité : Les Strong Rooms situées en sous-sol, qui abritent dans l’ancienne chambre forte de la vieille banque, les cabines de soins du Spa de l’hôtel. 

The Gleneagles Townhouse
39 St Andrew Square, Édimbourg, EH2 2AD, Royaume-Uni
Plus d’informations sur The Gleneagles Townhouse

Tom Kitchin : un chef et ses tables

Un premier macaron obtenu en 2006 après seulement six mois d’exercice, et depuis un chef ubiquitaire qui partage ses passions culinaires en 4 opus distincts, tous situés à Edimbourg. De The Kitchin (2006) à Kora (2022) en passant par Scran&Scallie (2013) et The Bonnie Badger (2018), Tom Kitchin n’a, de fait, jamais dérogé à son gastro-mantra :  From Nature to Plate (De la nature à l’assiette).

© marcmillar@me.com

Un esprit qui habite chacune des tables de ce Chef passé chez Koffmann, Savoy et Ducasse, et de ses créations ciselées de techniques hautes coutures et de Scottish terroir.
Dernière adresse en date, son Kora, avec ses couleurs végétales et ses matériaux bruts qui annoncent dans une résonance teintée d’une sereine simplicité, les produits de l’estuaire et de sa mer du nord, les viandes d’une terre volcanique et les légumes qui poussent au fil des saisons querelleuses. L’assiette pas bêcheuse, rend la chose aussi fraîche qu’un champ de bruyère au printemps (écossais). Essayez la soupe de poisson de saison, ou bien le Wagyu d‘Ecosse braisé et ses poivrons rouges rôtis pour en convenir et s’arroger le goût d’une terre de caractère sans compromis.

© marcmillar@me.com

Au dessert, un plateau de fromage en forme d’invitation sur crackers ; les forts en bouche passeront le Wee Comrie un peu paresseux, pour lui préférer le Lanark Blue du Lanarkshire (près de Glasgow) et de l’immanquable Cheddar de la ferme Pitchfork, du Somerset, pour la touche inclusive.

Se rendre à Londres par Eurostar Group. Nouveau design, nouveau logo, Eurostar Group est aujourd’hui l’entité unique regroupant les trains Eurostar et Thalys, pour devenir la marque de référence du voyage durable, affichant son ambition de transporter 30 millions de passagers par an d’ici 2030. Plus d’informations sur www.eurostar.com

Se rendre à Edimbourg en train avec la compagnie LNER. Avec un train toutes les 30 minutes entre Londres et Edimbourg, les opportunités de se rendre vers la capitale Écossaise sont aussi nombreuses qu’immanquables. Prix du billet en aller simple, à partir de £32.80 en seconde classe et £80.60 en première classe, le service de restauration en wagon étant compris dans le tarif pour cette dernière.  Plus d’informations sur www.lnerinternational.com