Jeunes talents au sommet des Étoiles de Mougins 2024

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23SEPT. 2024

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Jeunes talents au sommet des Étoiles de Mougins 2024

23 SEPTEMBRE . 2024

Écrit par Tiana Salles

Depuis 15 ans, le Festival des Étoiles de Mougins attire les plus grands noms de la gastronomie tout en révélant de nouveaux talents. Au cœur du village historique de Mougins, ce rendez-vous annuel de la profession vient de refermer ses portes. Retour sur un week-end qui a rassemblé des chefs venus des quatre coins du monde, vu concourrir les cuisiniers de demain, nourri les esprits des participants et accueilli un restaurant perché à 50 mètres dans le ciel.

@LesEtoilesDeMougins

Les étoiles de Mougins fêtent leurs 15 ans

Le Festival des Étoiles de Mougins célèbre cette année ses 15 saisons, marquant une étape importante dans son histoire. Créé en 2006, cet événement s’est fait une place dans l’agenda dans les festivals de la gastronomie en France, rassemblant chaque année des centaines de toques françaises et internationales. Thierry Marx, Anne-Sophie Pic, Philippe Etchebest, Frédéric Anton ou encore Jacques Maximin y sont passés.

@KrugChampagne, Anne-Sophie Pic

« Les Etoiles de Mougins, ce n’est pas n’importe quel festival ! Il est reconnu à travers le monde, je rencontre de nombreux chefs à l’international, notamment au bord de Méditerranée, qui le connaissent ou y ont participé. » affirme Guillaume Gomez, invité d’honneur 2024, ancien chef de l’Élysée et ambassadeur de la Gastronomie française. En effet, depuis ses débuts, la véritable force de ce festival est de recevoir des cuisiniers de différents pays. « Il existe à l’étranger une véritable reconnaissance voire une attente concernant l’expertise française. » poursuit-il. Pour celui qui est désormais chargé de faire rayonner l’art culinaire français à l’étranger, la France est reconnue pour son excellence académique et c’est une force qui dépasse largement les rebords de l’assiette. La cuisine c’est aussi un atout diplomatique. « La gastronomie et l’alimentation sont des sujets importants, qui parlent de nous, de notre culture, de notre économie. Ils font partie de cette diplomatie douce, « soft power » en bon français, qui permet d’aller convaincre nos partenaires partout dans le monde grâce à un savoir-faire unique et reconnu. ». C’est donc un moyen de faire connaître et reconnaître la culture française . Plus localement, les étoiles de Mougins permettent à un public local de venir se nourrir l’estomac et l’esprit le temps d’un week-end. Organisé au cœur même de la vieille ville, l’événement attire passionnés et curieux qui se pressent aux conférences, dédicaces, démonstrations, cours et autres activités proposés par le festival. Même les enfants ont eu leurs ateliers animés par des chefs locaux. « j’aime transmettre aux nouvelles générations de cuisiniers ainsi qu’aux amoureux de la gastronomie française. » partage Guillaume Gomez ravi d’être de la partie. 

 

Concours, transmission et célébrations

Le festival ne se contente pas de réunir des grands noms, il met également à l’honneur la jeune génération. Chaque année, les concours des étoiles, tels que les concours “jeunes pâtissiers” et “jeunes chefs”, permettent aux élèves de la profession de faire des rencontres parfois leurs carrières. 

@Jeremy Guido, Les étoiles de Mougins

Parmi les success story, il y a par exemple Stéphanie Le Quellec, finaliste des étoiles en 2010, qui a gagné Top Chef l’année suivante et est désormais l’une des cheffes double étoilée de France. Il y a aussi Dimitri Carrozza, chef cuisinier-pâtissier venu de la Nan Carrow Farm en Cornouailles anglaise pour donner un atelier. Originaire de la région, il s’est fait remarquer lors d’un concours amateur : « Les étoiles m’ont ouvert une première porte vers la haute gastronomie. ». Grâce aux rencontres du festival, il a eu la chance de se former auprès de Georges Blanc ou Philippe Mille et même de passer un peu plus d’un an à l’Elysée aux côtés de Fabien Cocheteux et … Guillaume Gomez ! La boucle est bouclée, puisque Dimitri souhaite désormais faire, lui aussi, rayonner la cuisine et la pâtisserie française en Grande-Bretagne avec le projet d’ouvrir son établissement à lui. 

Cette année, les concours présidés par Guy Krenzer pour la Pâtisserie et Thierry Charrier  (chef du Quai d’Orsay) pour le prix jeune chef Roger Vergé ont révélé de jeunes talents. Un prestigieux jury, composé de figures telles que Julien Dugourd, Mercotte, Jacques Maximin, Fanny REY, a d’ailleurs rendu un palmarès très féminin, puisque les premières places ont été décernées à Clotilde Ghibaudo officiant au Carlton de Cannes pour la pâtisserie et Frayssignes Marjorie de  « La Table de Pavie”  à Saint Emilion ( Sébastien Faramond & Yannick Alleno ) côté cuisine. Deux talentueuses jeunes femmes qui seront peut-être parmi les futurs visages de la cuisine française. 

 

Dinner in the sky a fait escale à Mougins

Inédit pour le festival, cette année un restaurant un peu particulier a pris ses quartiers à Mougins. Les équipes de Dinner in the sky ont installé leur grue et leur table suspendue dans les airs de la côte d’Azur. À 50 mètres de hauteur, les convives ont pu déguster des déjeuners, goûters et dîners d’exception, préparés par une trentaine de chefs, dont de nombreux MOF et étoilés. 

@DinnerInTheSky

Nous avons eu la chance de décoller avec Frédéric Jaunault, Meilleur Ouvrier de France (MOF) primeur pour un déjeuner suspendu dans les airs. Une mise en bouche à terre, accompagnée d’une coupe de champagne, puis l’équipe invite chacun à s’asseoir sur un siège équipé de harnais de sécurité. Après une montée en douceur, l’équipe se met à dresser les assiettes accompagnée d’une bande sonore populaire des plus festive. Emerveillés à l’unanimité, même les hôtes les plus inquiets se laissent happer par le ciel bleu de la côte d’Azur. Une salade de chou-fleur, pickles, gambas grillées et truffes noires, accompagnée d’un rosé bien frais, ouvre le repas. Quelques photos plus tard, la table tourne en douceur et permet d’admirer différemment le paysage tout en dégustant le plat principal composé de bar, céleri travaillé en pickles et en purée, cresson et champignon Eryngii. La montagne d’un côté, la mer de l’autre, quelques verres de rosé et un rythme parfait, complètent le tableau déjà idéal du repas.
Cette parenthèse suspendue se termine sur un dessert tout autour du fruit : figue, framboises, myrtilles, coulis de mangue, accompagnent une mousse de basilic, sous une cloche de chocolat blanc. Une expérience gastronomique, sensorielle et assez unique en son genre. 

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