Les meilleurs restaurants végétariens bistronomiques de Paris

© Breathe

42 Degrés 

Ouvert il y a 10 ans, 42 Degrés, est toujours le seul restaurant entièrement vegan et cru de la capitale. Cru, c’est-à-dire, que rien n’est cuisiné au-dessus de 42°c afin d’en conserver tous les bienfaits. Pas de four, de friteuse, de chalumeau, ni même de cuit-vapeur. Place au séchage, à la marinade, à la fermentation et autre lacto-fermentation. Et quitte à manger cru, la maison met aussi un point d’honneur à travailler des produits bio, si possible locaux et de saison, c’est une évidence. Dans l’assiette, les repères habituels sont un peu bousculés. Mais, le tartare de jacquier à l’ail des ours, pickles de moutarde, oignon nouveau, jus lacto-fermenté, crackers, qui ouvre le repas, permet d’apprivoiser en douceur cette nouvelle boussole.

© 42 Degrés

Utile, car l’étonnante soupe “à température ambiante façon ramen” aux nouilles de Konjac vient étonner les papilles. Enfin, la tarte au citron, qui ressemble davantage à un entremet crémeux, clos le repas de manière légère et sans shoot sucré. On ressort ravi d’avoir été dépaysé, en se promettant d’y revenir un soir pour le menu dégustation.

42 Degrés
109 Rue du Faubourg Poissonnière, 75009 Paris – 42 Degrés

Breathe 

Un izakaya 100% vegan. C’est le créneaux de ce très joli restaurant du quartier des Halles. Dans la discrète rue Mandar, Breathe créé par Claire, Richard et Laetitia, se veut être la conjugaison de la culture asiatique et de la gastronomie française. L’esthétisme, la précision, l’harmonie des couleurs et la délicatesse, ramenés de leur voyage, allié à l’équilibre qu’ils ont appris ici. La carte est relativement courte et s’articule autour d’assiettes de maki, d’uramaki, de nigiri et d’inari côté sushi et de quelques plats type ramen, oyakodon et donburi. Parfois elle se balade un peu en Asie, avec un bobun éphémère ou du seitan teriyaki.

© Breathe

Sous la magnifique fresque peinte à la main, la palette de petites bouchées nipponnes, servie avec un cocktail créé par Richard, se déguste avec bonheur. L’exécution au raffinement japonais, alterne entre ingrédients d’asie et d’autres plus européens : pesto d’estragon et câpres, tomate et basilic, tempeh rôti au saté et ananas coriandre. Fin sur un dessert café et Kinako, qui rappelle de vieux souvenirs de tiramisu avec sa génoise à l’ amaretto. Fusion et équilibre jusqu’au bout. 

Breathe Montorgueil – Vegan Sushi bar 
3 rue Mandar 75002 Paris

Bloom Sushi 

Une décoration épurée, du mobilier inspiré du design japonais, on se croirait dans un restaurant traditionnel. A ceci près qu’ici, pas de poisson, de viande, ni de fruits de mer. Ce restaurant entièrement végétalien (aucun produits animaux) est l’antenne parisienne de l’enseigne montréalaise du chef mexicain Christian Ventura. Son objectif : continuer à manger des sushi tout en préservant la biodiversité des océans. Il a donc inventé le “sushi botanique”, pour proposer une alternative végétale et créative à cet univers habituellement poissonneux.

© Bloom Sushi

Avant d’entamer les festivités, salade de pousses d’épinard, salicorne, daikon, carotte, concombre et pomme, le tout unifié par une sauce sésame parfaitement équilibrée. Une entrée tout en fraîcheur avant de s’attaquer au copieux assortiment de maki. Les garnitures à base de : pleurotes en tempura, aubergine grillée, miso flambé, … sont toutes plus originales les unes que les autres et repoussent les limites du sempiternelle maki concombre des restaurants japonais de quartier. Des associations de saveurs, parfois surprenantes, pensées avec finesse. Un lieu parfait pour convaincre ses amis que “restaurant japonais sans poisson” n’est pas synonyme de salade de chou et brochettes de champignons. 

Bloom Sushi – Batignolles
61, Rue des Dames 75017 PARIS

Bloom Sushi – Wagram
99, Rue Jouffroy d’Abbans 75017 PARIS

Ouverts tous les jours de la semaine et le week-end de 12h à 14h30 et de 19h à 22h

Qasti Green 

Après avoir fait ses preuves côté gastronomique, Alan Geaam s’est attelé à revenir à ses sources, avec une cuisine plus populaire. Avec Qasti, il mêle culture libanaise et codes bistrotiers français, tradition et innovation. Le dernier né, Qasti Green, est entièrement végétarien (avec une sélection de plats vegan). Aux côtés de  plats intrinsèquement végétaux de la cuisine levantine tel que houmous, taboulé, salade fattouch ; le chef a réinventé les plats plus carnivores. Ainsi les kebbeh sont farcis au potiron ou à la betterave et surtout l’incontournable shawarma est ici veggie.

© Qasti Green

Ce plat est cuisiné à base de céleri, champignons et halloumi. Étonnant et si savoureux que les amateurs de poulet en oublient la version originale. A partager donc, pour garder une petite place pour le Mouhalabieh de la maison. Ce flan traditionnel aux notes de fleur d’oranger clos ce repas roboratif et délicieux en douceur. 

Qasti Green
41 rue des Jeuneurs 75002 Paris 

Mori Café 

Mori Café, est une petite antre nippone à deux pas de la place de la Bastille, fondée par Julia, franco-japonaise et vegan, qui souhaitait proposer les plats de son enfance en version végétalienne. Après avoir rejoint la mezzanine et s’être assis sur des tatamis (et sans chaussures !) , on commande son déjeuner. Le menu cuisiné à base de produits majoritairement bio,  change au fil des saisons. Bento, Tantanmen ou soupe Ramen varient dans l’année. 

© Mori Café

La présentation est raffinée comme au japon, pleine de couleurs et de texture. Le bouillon du Tantanen est profond, bien épicé et ne laisse pas supposer l’absence de matières animales. Les portions sont plutôt restreinte, mais cela laisse une place pour le généreux Matcha parfait, qui est une sorte de combo de tous les desserts de la carte : glace matcha, yaourt glacé, framboises fraîches, riz soufflé, cake au matcha, dango, anko, biscuit totoro, genmai, fleur comestible. Très kawaï (mignon en japonais) avec ses couleurs pastels, il conclut le repas sur une note douce et réconfortante.

Mori café
2 rue des Taillandiers  75011 PARIS

Maslow 

A quelques rues de la Samaritaine et de la place du Châtelet, ce restaurant attire les foules (attention au niveau sonore pour les plus sensibles !). Avec sa décoration un peu années 60 faite de grandes vitres donnant sur la Seine, il est aussi “sexy” que la cuisine végétarienne qu’il propose. Il faut dire qu’à moins d’être venue pour cela, rien n’indique l’absence de chair animale en cuisine. La devise du chef c’est que “l’on peut faire mieux pour la planète sans compromis sur le plaisir”.  Ici, il l’assure, le repas pèse  environ 1,2kg de co2 contre les 7 d’un repas classique à base de viande. Et l’engagement, s’il ne se voit pas, puisque la maison ne communique pas outre-mesure dessus est bien réel, de la conception sur restaurant, à la réduction du gaspillage alimentaire, tout y est pensé.

© Maslow

Le concept aussi est réfléchi : de petites assiettes à partager. Les gnocchis maison rebondis et légèrement grillés sont assez régressif, le portobello katsu croustillant et n’a rien à envier à son alter-ego au poulet, quand au carpaccio de chou-rave il est frais, délicieusement assaisonné et fait redécouvrir un légume disparu. Le tout arrosé de quelques cocktails de la maison, dont certains créés à base des non utilisé de la cuisine et l’on s’assure une bonne soirée. 

Maslow
14 quai de la Mégisserie 75001 Paris

Mesa de Hoy 

À deux pas de la place Pigalle et du légendaire Moulin Rouge, au rez-de-chaussé de l’hôtel Hoy se trouve Mesa. Ici on prend soin de soi au présent pour s’assurer un futur en pleine forme. Salle de yoga, fleuriste, soins énergétiques et restaurant, on nourrit son corps et son esprit. Ce bar-restaurant entièrement végétalien, propose une cuisine aux accents principalement sud-américains. Après avoir traversé l’étale de fleurs, on accède à un espace lumineux dominé par une grande verrière. On s’installe dans les banquettes moelleuses et on se laisse porter par le menu carte blanche en 5 services (50€ par personne). 

© Mesa de Hoy

Une tortilla de maïs garnie d’avocat, de haricots et salsa légèrement épicée confirme l’âme latino-américaine des lieu, avant que la tempura d’enoki, qui allie croustillance de la panure et croquant des champignons, offre un détour par le Japon. Un plat qui verse plutôt dans le registre du réconfort comme ce cake à l’huile d’olive et sa crème de sésame, avec lequel on aurait apprécié une petite boule de glace pour un peu de fraîcheur. Un joli restaurant, ouvert de la première tasse de café (de qualité évidemment !) à l’heure du coucher. 

Mesa de Hoy 
68 rue des Martyr 75009 Paris 

Faubourg Daimant 

Faubourg Daimant se définit comme une véritable « maison des plaisirs » qui propose de remettre à l’honneur le savoir-faire du passé, sous une forme végétale. Dans un décor 1900, façon maison de campagne, avec porcelaine d’antan, cuivre et serviettes en tissu, l’atmosphère, bien que charmante, peut rapidement devenir bruyante aux heures de coup de feu. Car le lieu attire pour ses assiettes à partager “plant based” originale, qui travaille le légumes, à la manière des viandes d’hier. Les croquettes cochonnes (sans cochon !), aux champignons et à la pâte de soja fumé sont à la fois croustillantes et moelleuses, et s’accompagnent d’une sauce acidulée.

@daimant.co

Le guacamole de brocolis, soyeux et crémeux, surprend par sa ressemblance avec le traditionnel guacamole d’avocat, rendant presque indécelable la présence du brocoli. Quant aux carottes au barbecue, elles sont sucrées et fondantes. Les plats sont inégaux et les prix un peu élevés, mais Faubourg Daimant dépoussière la cuisine traditionnelle française avec brio et ouvre un champ de nouvelles perspectives pour la gastronomie de demain. Un vrai renouveau réjouissant. 

20, rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris