Nos bonnes adresses à Arles pour visiter la ville hors saison: expos, restos, hôtels…

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25OCT. 2024

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Nos bonnes adresses à Arles pour visiter la ville hors saison: expos, restos, hôtels…

25 OCTOBRE . 2024

Écrit par Johanna Colombatti

Habituellement fréquentée au moment de ses fameuses Rencontres - qui font migrer tout ce que le territoire compte d’amateurs et d’acteurs de la Photographie vers le sud - Arles rayonne tout autant hors-saison. Elle se laisse découvrir sous un jour nouveau, entre Art et Gastronomie, sur un tempo plus lent, plus doux, en accord parfait avec le rythme automnal. On vous dit tout.

Lee Ufan, Relatum - The stage, 2022 © Lee Ufan Arles

Lee Ufan, Relatum – The stage, 2022 © Lee Ufan Arles

Après la programmation survoltée de la belle saison, la Cité Arlésienne s’accorde un temps calme. Un répit qui ne pactise en rien avec l’ennui, mais qui offre des ruelles paisibles avec juste ce qu’il faut de touristes pour nous rappeler à quel point son patrimoine culturel, historique et désormais gastronomique attire. La ville nous tend ses plus beaux monuments antiques sous un ciel bleu intense – toujours balayé par le Mistral – et nous révèle ses bonnes adresses avec de riches et belles expositions, désertées des hordes de visiteurs estivaux, véritable luxe ! Le temps d’un week-end, on visite Lee Ufan Arles, un centre d’art ultra inspirant, on découvre la bouleversante exposition de William Kentridge à la fondation Luma, on pose ses valises au Présent, le dernier hôtel de la place Voltaire aux allures furieusement vintage, on déguste un exquis velouté de champignons à l’Oriel, l’une des meilleures tables de la ville, et on ramène dans ses valises une pièce chinée chez Où, la surprenante galerie de Julie Barrau.

 

Lee Ufan Arles

Initié par Lee Ufan, artiste de grande renommée aux multiples identités (s’il est né en Corée, il travaille depuis toujours entre Paris, New York et le Japon), ce centre d’expositions niché au cœur de la ville, est un enchantement total. L’espace, installé au sein d’un bel hôtel particulier et repensé par Lee Ufan avec l’aide amicale du fameux architecte Tadao Andō, invite à un temps de respiration, un moment suspendu à l’abri du tumulte de la ville. Un lieu qui se révèle aussi apaisant par son atmosphère que surprenant par la richesse de ses collections.  Aux origines du projet, la volonté de l’artiste (également sculpteur et théoricien du mouvement d’avant-garde japonais Mono-ha, entendez « l’école des choses) de fabriquer un écrin pour présenter ses œuvres au public, mais également de soutenir les initiatives d’autres artistes à travers des salles d’exposition dédiées et un atelier-résidence. Ainsi, si le rez-de-chaussée est consacré aux installations et sculptures de Lee Ufan (basées sur l’association de matériaux bruts ou industriels comme la pierre, l’acier, le verre ou la corde) suggérant par leur agencement à une réflexion métaphysique ; le premier étage permet de faire un tour d’horizon de sa peinture dont il se dégage une certaine rythmique voire musicalité. Le geste, précis et puissant, souligne la toile de tonalités vives apposées en aplat ou par juxtaposition pour créer un effet de vibrance totalement hypnotique.

Lee Ufan, Série From Line ©Lee Ufan Arles

Lee Ufan, Série From Line ©Lee Ufan Arles

Quant au deuxième étage, il accueille des expositions temporaires qui ont vocation à dialoguer avec l’œuvre de l’artiste, qu’elles entrent en connexion avec elle ou qu’elles en soient sources d’inspiration comme en ce moment (et jusqu’au 12 janvier 2025) avec Shape-Space-Form-Faktura, L’art non-objectif en Europe Centrale et de l’Est entre 1915 et 1928. Dans le même temps, on découvre dans l’Atelier MA, le nouvel espace situé face à l’Hôtel Vernon, le travail de la grande artiste contemporaine américaine Pat Steir. Un lieu qui sonne une découverte artistique profondément émouvante, et absolument indispensable.

Lee Ufan Arles
5, rue de Vernon
Ouvert du mardi au dimanche
10-17h30h

 

Découvrir la fondation Luma

Comment parler des bonnes adresses à Arles, sans évoquer la Fondation Luma, sa fameuse Tour signée Frank Gehry, son Parc des ateliers et son édifiante exposition de l’artiste sud-africain William Kentridge, Je n’attends plus ?

A travers une exposition fleuve qui dévoile un ensemble d’œuvres majeures autour de la migration et de l’oppression des peuples – thématique qui irrigue toute l’œuvre de l’artiste-, la Fondation nous plonge au cœur de l’univers saisissant (et nécessaire !) de William Kentridge. A travers des dispositifs sonores, films et maquettes d’opéra, l’artiste nous ouvre les portes de son espace de pensée et à comprendre les enjeux de son statut de créateur dans une société sous contrainte. En rassemblant des œuvres de différentes échelles allant de la miniature à la fresque monumentale animée, en faisant dialoguer installations immersives et accrochages d’inspirations surréalistes et dadaïstes, l’exposition prend des allures de grande scène de théâtre sur laquelle le spectateur est merveilleusement emporté.

©LUMA

©LUMA

On ne manque pas de faire un tour par la librairie de la Fondation qui présente une sélection d’ouvrages, entre Art et Design, véritables pépites souvent produites par des maisons d’éditions confidentielles et pas toujours simples à dénicher. Double raison de ne pas se priver d’un passage à Luma !

Fondation Luma
33, avenue Victor Hugo
Du mercredi au lundi 10-18h

 

S’attabler au restaurant l’Oriel

Probablement l’un des meilleurs restaurants d’Arles.
Installée au sein d’un immeuble en pierre de taille, l’Oriel se présente comme l’une de ces bonnes adresses classiques, qu’on rangerait aisément du côté des institutions traditionnelles du coin si on ne savait pas que le restaurant n’avait que quelques petites années à son actif.

©L'Oriel

©L’Oriel

Cuisine française, produits locaux et de saison sublimés comme la carte aux saveurs automnales le laisse suggérer. On y goûte le cèpe (persil, ail, veau) ou le poireau (moutarde, grenade, lard) en entrée, on savoure la lotte aux carottes, navets et choux et on clôt le chemin des délices avec la pomme au cidre et safran. La saveur des produits classiques révélés à merveille par quelques arrangements subtils. 

Un merveilleux refuge pour les amateurs de bonne chair.

6, rue du Forum

 

Loger à l’hôtel Présent

Et dans tout ça, on loge où ?
Dans l’un des derniers hôtels de la ville, au cœur de la place Voltaire à deux pas des arènes, au Présent certainement ! Si son nom évoque un endroit bien ancré dans notre époque, sa décoration nous ramène volontiers quelques décennies en arrière, dans ce qui pourrait d’ailleurs être un décor de cinéma. Il suffit de s’arrêter un instant devant sa façade puis de franchir le pas de la porte pour plonger dans un espace qui convoque aussi bien la Californie que les Seventies. De sa palette orangée aux multiples pièces chinées, à sa riche sélection d’ouvrages d’Art et de Design, l’Hôtel Présent fourmille de détails savamment orchestrés pour offrir à sa clientèle une expérience chaleureuse et créative. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si son roof-top qui offre une vue imprenable sur la ville, a été baptisé la Piscine. Tapissé de petites mosaïques azur qu’on trouve habituellement dans les bassins, le toit promet un moment de flottement où il fait bon prendre un bain de soleil, un cocktail ou un magazine pointu comme ceux que le Présent met à disposition de sa clientèle.

© Le Présent

© Le Présent

Et pour ceux qui préfèrent le côté intimiste de la chambre, une mini-cave à vins les attend avec une carte préparée chaque saison par un sommelier, à consommer uniquement en chambre et au prix caviste. De quoi avoir envie de tester immédiatement la sélection automnale. 

Crédits photo  Fabien Dendievel 

 A partir de 58 euros

Voir les prix sur booking.com

 

Dénicher de belles antiquités chez Julie Barrau

Affranchie des tendances de décoration, Julie fait partie des antiquaires les plus authentiques et audacieuses du moment. Celle qui a fait son œil avec la photographie anonyme qu’elle a longtemps proposé via un site en ligne, s’est installée depuis quelques années dans la cité arlésienne. Faisant fi des périodes ou de styles, elle porte un regard novateur sur les objets et le mobilier, construisant la sélection de sa boutique (et de ses superbes vitrines) à partir de ses coups de cœur. On y trouve aussi bien de la vaisselle XIXème que du mobilier Seventies, des costumes de théâtre, que de l’art populaire ou des pièces d’architectes.

© Le OU, Julie Barreau

© Le OU, Julie Barreau

Toujours là où on ne l’attend pas, Julie a le don de faire dialoguer les pièces les plus surprenantes, revisitant les codes de la décoration avec une exigence et un goût à nul autre pareil. Une bonne adresse d’Arles incontournable.

Julie Barrau
Boutique OU
2, rue Jouvène
13200 Arles

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