Qui est Tom Wesselmann, l’artiste pop art exposé à la Fondation Louis Vuitton ?

Culture

28OCT. 2024

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Qui est Tom Wesselmann, l’artiste pop art exposé à la Fondation Louis Vuitton ?

28 OCTOBRE . 2024

Écrit par Stephane Durand

Il a peint et dessiné les femmes comme personne. Tandis que le public n’avait d’yeux que pour ses rivaux du pop art (et néanmoins amis) Andy Warhol et Roy Lichtenstein, la fondation Louis Vuitton réhabilite aujourd'hui celui qui insuffla une vague de sensualité dans l'art contemporain.

© Adagp, Paris, 2024 © Robert McKeever;Courtesy Gagosian Gallery

© Adagp, Paris, 2024 © Robert McKeever;Courtesy Gagosian Gallery

Décédé à 73 ans, il y a de ça vingt ans, l’artiste de pop art Tom Wesselmann est célébré à la fondation Louis Vuitton dans une exposition le mettant en scène avec des figures elles aussi quelque peu oubliées de la peinture américaine contemporaine. Un artiste qui pourtant a bel et bien donné ses lettres de noblesses au pop art, tant ses œuvres font office de claque visuelle acidulée : rose bonbon, rouge écarlate et jaune citron viennent égailler nos rétines averties, le tout mijoté avec la quintessence des objets pop, d’une Amérique ayant un peu forcé sur le consumérisme. Milk shake à la fraise, bouteilles de Coca Cola et paquets de Lucky Strike forment des natures mortes 2.0, tout comme une composition, baptisée Still Life 60, dans laquelle bague en diamant, rouge à lèvre violacé et vernis à ongles trônent sur une toile sublimant l’attirail contemporain de celles qui représentent aujourd’hui une autre forme de pop art : les Real Housewives de Beverly Hills, en Californie.

 

Au bonheur des dames

On se plaît à imaginer ce que deviendraient ces femmes contemporaines botoxées croquées par le trait aiguisé de Tom Wesselmann, lui qui n’a cessé de peindre le corps d’un genre qui n’était pas le sien. Dès 1961, ses Great American Nudes font le bonheur du public: des toiles sur lesquelles Wesselmann joue avec les notions de sensualité et d’objectivation, tout en intégrant comme à son habitude, des éléments de la culture de consommation dans ses expositions.

©-Adagp-Paris-2024-©-Jeffrey-Sturges

©-Adagp-Paris-2024-©-Jeffrey-Sturges

Mêlant érotisme et esthétique moderne, la série reflète également une certaine réflexion sur la sexualité et le corps féminin dans la société américaine. Parait-il que ce n’est pas la taille qui compte, pourtant bon nombre de ses œuvres se diffusent sur plusieurs mètres de large, à l’instar de Smoker, une toile de 4 mètres de hauteur, sensuelle à souhait, représentant une bouche féminine tirant une cigarette dans une fumée voluptueuse.

Son autoportrait, Self portrait while drawing (1983), accessible via cette exposition, le représente feutre noir à la main, fixant allègrement une paire de seins qui se tiennent fièrement, devant nous, dans un premier plan subtil.

 

Mis à nu

En 1980, l’artiste utilise son alter ego artistique, Slim Stealingworth afin de rédiger une autobiographie compilant ses réflexions, ses œuvres et des essais sur son travail.  Il y raconte comment il navigue dans le monde de l’art, tout en restant fidèle à sa vision unique, évoquant aussi bien son enfance à Cincinnati que son passage à l’école des beaux-arts de New-York et ses rencontres déterminantes avec d’autres artistes, notamment ceux du pop art. Wesselmann ne cache pas les défis auxquels il est confronté dans sa carrière, y compris la réception critique de ses œuvres et les tensions entre l’art commercial et l’art « sérieux. »

©-Adagp-Paris-2024-©-Dawn-Blackman

©-Adagp-Paris-2024-©-Dawn-Blackman

Fascination d’une beauté genrée pour les uns, critique de l’objectivation des femmes pour les autres, l’artiste explique que son désir premier à travers ses œuvres, est de capturer la complexité du désir et de l’identité américaine : « Pendant de nombreuses années, le dessin – en particulier du nu – a été une tentative désespérée de capturer quelque chose d’important de la beauté de la femme à laquelle j’ai été confronté. Un travail frustrant car la beauté de la femme est insaisissable.” Il réussit pourtant à saisir celle de sa muse, Claire Selley, qui devient son modèle et la mère de ses trois enfants. Car derrière tout grand artiste se cache bien souvent une femme de l’ombre méritant elle aussi une mise en lumière.

Exposition « Pop Forever – Tom Wesselmann &… » Jusqu’au 24 février à la fondation Louis Vuitton, 8 Avenue de Mahatma Gandhi, 75016 Paris

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