Instant Hardi
Les plus belles adresses américaines à Paris
08 NOVEMBRE . 2024
L’Amérique à Paris, c’est une longue histoire qui remonte à 1911 avec le Harry’s Bar, c’est aussi un voyage de Los Angeles à New York avec de nouvelles adresses chaudement conseillés par les expatriés américains, des burgers bien saignants, de dodus hot-dogs, des breakfasts et brunchs riches de pancakes et de hash browns. Le top de nos lieux préférés born in usa à Paris.
Harry’s Bar, une légende qui se perpétue
L’histoire débute en 1911 avec Tod Sloan, un ancien jockey américain. Anticipant la prohibition imminente aux États-Unis, Sloan fait démonter les boiseries d’un bar new-yorkais pour les réassembler à Paris, créant ainsi le « New York Bar ». Il engage Harry MacElhone, un barman écossais talentueux, pour diriger l’établissement. Non loin du Ritz, le bar devient très vite un refuge pour les expatriés américains et une flopée d’artistes. En 1923, MacElhone rachète le bar et y appose son prénom, le rebaptisant « Harry’s New York Bar ». Les descendants de Harry MacElhone veillent toujours au destin des lieux. Ernest Hemingway, Coco Chanel, Rita Hayworth, Humphrey Bogart et le duc de Windsor ont fréquenté la bar. On raconte que George Gershwin y aurait composé « Un Américain à Paris » sur le piano du sous-sol.
Une tradition singulière perdure depuis 1924 : le « straw vote ». À chaque élection présidentielle américaine, le bar organise ce vote de paille, un scrutin fictif pour les expatriés américains. Les résultats ont souvent anticipé ceux des urnes officielles. En 2024, Donald Trump a confirmé cette tradition, ayant obtenu 568 voix contre 534 pour Kamala Harris. Le soir de l’élection deux cocktails étaient servis aux noms des candidats.
Mais c’est pour le Bloody Mary que le bar est célèbre. Il a été inventé en 1921 par Fernand « Pete » Petiot, alors barman du lieu, à une époque où l’audace de mélanger vodka et jus de tomate défie tous les codes. Si le monde entier s’approprie aujourd’hui le plus célèbre des cocktails, c’est ici qu’il trouva ses premiers adeptes, dont le caractère farouche et les rêves d’ivresse devaient correspondre au choc des cultures que Paris offrait alors. Autre célébrité maison : le Blue Lagoon, une autre invention signée du Harry’s, qui détonne avec son bleu vif. Il rappelle à lui seul l’ambition du lieu : surprendre sans jamais sacrifier la qualité. Les barmen à l’impeccable veston blanc perpétuent une tradition stricte et exigeante, comme si le moindre faux geste risquait d’éveiller les fantômes de Hemingway ou de faire pleurer le spectre d’une époque qui, malgré ses excès, savait boire avec panache.
5 rue Daunou. Paris 2.
Tous les jours à partir de midi, musique à partir de 22 heures.
Californie chic au Montecito
Expatriés et touristes américains de passage aiment cette adresse qui peut rappeler le meilleur de la Californie. Le Montecito se niche au sein de l’élégant hôtel du quartier de l’Opéra Garnier Kimpton St Honoré dans une grande cour intérieure. La carte, élaborée par le chef Nicolas Pastot en collaboration avec Carrie Solomon, se joue d’une fusion inventive entre les saveurs californiennes et la tradition culinaire française. Les entrées invitent au partage et à la découverte : le guacamole et ses tortillas, relevé de citron vert et de pico de gallo, séduit pour sa fraîcheur, tandis que le pink houmous, aux betteraves fumées et graines de pavot torréfiées, se révèle d’une exquise douceur. On aime le Mac & Cheese, revisité avec des oignons caramélisés et un mélange de cheddar et de gruyère. Il est gratiné à la perfection !
On ne négligera pas le San Francisco Cioppino, un ragoût généreux de bar, coques et couteaux, relevé de citron et accompagné de garlic bread. Côté desserts, on ne fait pas l’impasse sur les ambitieuses créations maisons telles que l’ananas à l’hibiscus, servi avec une glace coco, gingembre et noix de macadamia, ou le cheesecake au dulce de leche, parsemé de noix de macadamia. Une poignée de grands crus californiens pour les amateurs dont le magique Overture Opus One 2017. Le Montecito étant le restaurant parisien d’un hôtel, il sert donc un petit-déjeuner qui est d’ailleurs ouvert aux hôtes extérieurs : Huevos Rancheros et Baja Avocado toast au programme !
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27-29 boulevard des Capucines. Paris 2.
Comme au Texas, vivre un Breakfast in America
Niché dans le Quartier Latin, les nostalgiques du vrai petit-déjeuner américain ont leur repère le bien nommé Breakfast in America. Le restaurant a été fondé en 2003 par Craig Carlson, un Américain tombé amoureux de notre pays. On plonge sans hésitation dans l’ambiance des diners américains des années 50 : les banquettes en vinyle rouge, les tabourets chromés et les affiches vintage, tout y est ! La carte a ses classiques : pancakes moelleux nappés de sirop d’érable, œufs brouillés accompagnés de bacon croustillant, et burgers juteux servis avec des frites bien dorées.
Les amateurs de sucré ne sont pas en reste avec des milkshakes bien onctueux et des desserts qui ne ferait pas honte à Tucson ou à Dallas comme le cheesecake ou le brownie. Le succès du premier établissement a conduit à l’ouverture d’un second en 2006, situé dans le Marais. Le brunch du dimanche servi jusqu’à 17 heures est devenu une institution !
17 rue des Ecoles. Paris 5
4 rue Malher. Paris 4
Ouvert tous les jours dès 8h30.
Se ravitailler au The Real MC Coy
Au cœur du 7ᵉ arrondissement, à deux pas de l’École Militaire, The Real McCoy est l’ambassade officieuse des Etats-Unis.. L’épicerie, située rue de Grenelle, offre une immersion totale et sans compromission dans la culture culinaire des États-Unis, attirant en premier lieu les expatriés. Les étagères débordent de produits typiquement américains : beurre de cacahuète, marshmallows, sauces barbecue, céréales colorées et autres douceurs introuvables ailleurs. Cette caverne d’Ali Baba gourmande est une véritable aubaine pour ceux en quête de saveurs venues d’outre-Atlantique.
Expatriés, démocrates ou républicains, clientèle française et touristes de passage se rejoignent sur un point : la sélection des produits est top !
194 Rue de Grenelle Paris 07.
Ouverture tous les jours du mardi au samedi.
Une histoire littéraire à l’American Library
A quelques pas de la Tour Eiffel, l’American Library in Paris est discrète, elle fait pourtant partie du patrimoine parisien notamment pour sa singulière histoire. Fondée en 1920, elle est la plus grande bibliothèque de prêt en langue anglaise d’Europe continentale. Un havre de pays littéraire pour les anglophones et les amoureux des chefs-d’œuvre américains. Son histoire est intimement liée aux tumultes du XXᵉ siècle. Née des dons de livres envoyés aux soldats américains pendant la Première Guerre mondiale, la bibliothèque a su traverser les épreuves du temps, notamment en restant ouverte durant l’Occupation nazie, fournissant clandestinement des ouvrages à ses membres juifs pourtant interdits d’accès.
La librairie a été fréquentée par Gertrude Stein, Ernest Hemingway et Henry Miller, tous trois aimaient y dénicher des livres rares. Aujourd’hui, l’American Library in Paris abrite une collection riche de plus de 100 000 ouvrages, allant des classiques de la littérature aux dernières parutions, en passant par les magazines. La bibliothèque est un lieu de rencontre littéraire, d’exposition, on y organise également des ateliers d’écriture.
10 rue du Général Camou. Paris 7.
Ouverture tous les jours sauf le lundi.