Culture
Tout sur l’exposition de Takis à la galerie White Cube à Paris
09 DéCEMBRE . 2024
La galerie White Cube Paris accueille une exposition événement consacrée à l’artiste grec Takis (1925–2019), pionnier de l’art cinétique. Intitulée Le Vide, cette rétrospective rend hommage au lien profond que l’artiste entretenait avec Paris, ville où il vécut et travailla pendant quarante ans, à partir de 1954.
L’exposition, ouverte depuis le 21 novembre 2024 jusqu’au 11 janvier 2025, marque le retour de Takis en France après près d’une décennie d’absence sur la scène artistique du 8ème arrondissement parisien. Pourtant, Paris fut le théâtre des découvertes majeures de Takis. Fasciné par les signaux lumineux d’une gare à Calais, il imagina sa célèbre série Signals, inspirée également par l’art cycladique et les influences de Giacometti. Il développa ensuite sa passion pour le magnétisme, cherchant à capturer ce qu’il appelait « une énergie invisible qui n’appartient pas qu’à la Terre ». Ces explorations donnèrent naissance à ses sculptures télémagnétiques, où des fragments métalliques flottent entre tension et attraction, suspendus par la force des aimants.
Pour cette exposition à Paris, la White Cube a réuni avec soin des œuvres emblématiques de Takis, et notamment celles de ses séries Erotic et Musicals. Ces créations témoignent d’une quête artistique où science et spiritualité s’entrelacent pour explorer l’invisible. Marcel Duchamp qualifiait d’ailleurs Takis, avec admiration, de « laboureur des champs magnétiques », reconnaissant l’ampleur de son génie. Un génie que cette rétrospective met admirablement en scène montrant subtilement l’immensité d’une vision artistique qui transcende les frontières de l’espace et du temps. Takis, visionnaire insatiable, voyait dans l’art « un moyen de découvrir l’univers et ses mystères ». Des œuvres qui continuent encore aujourd’hui de vibrer avec une résonance et poésie intemporelles, comme si elles captaient encore les énergies subtiles du monde.
Pour les amateurs, il est possible de poursuivre la découverte en se rendant à Athènes à la fondation Takis qui se visite sur rendez-vous. En 1964, le sculpteur grec Takis acquiert une parcelle de dix hectares sur la colline de Gerovouno, au pied du mont Parnitha, à une altitude de 175 mètres, surpassant de 19 mètres celle de l’Acropole. Ce lieu, autrefois désigné comme la « Montagne Sainte », se distingue par sa position géographique unique. Sensible aux puissants champs magnétiques de la colline, Takis y fonde en 1986 le Centre de Recherche pour l’Art et les Sciences (KETE), officiellement inauguré en 1993.
Depuis lors, la Fondation Takis est le centre de la recherche et de la création artistique de l’artiste. Ses installations principales comprennent un musée, un « théâtre », des jardins et l’atelier de l’artiste, tous ornés d’œuvres emblématiques de sa carrière, ainsi que de pièces d’amis artistes grecs et étrangers. Les jardins de la Fondation, s’étendant sur environ huit hectares, accueillent des sculptures monumentales en plein air de Takis, telles que les « Signaux », les « Éoliennes » et les « Fleurs ».
L’atelier de l’artiste, où il a travaillé jusqu’à sa mort en 2019, est également accessible, offrant un aperçu intime de son processus créatif. La Fondation conserve des archives complètes des œuvres de Takis depuis 1946, comprenant plus de 1 000 photographies historiques, des listes d’expositions, des articles de presse et des interviews, ainsi que des correspondances et des enregistrements.
À découvrir jusqu’au 11 janvier 2025 à la galerie White Cube, 10 avenue Matignon, Paris 8è.
Fondation Takis. Terma Dervenakion Str. Athènes.
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