Les cinq meilleurs bouchons lyonnais

Ces cinq bouchons new look proposent de délicieuses lyonnaiseries qui changent des abats, grattons et autres tabliers de sapeur panés. Ici, tout est fait maison avec les produits locaux, l’esprit canaille et la générosité qui pimentent les tables rhodaniennes. On s’y attable avec style et gourmandise, dans un décor soigné et une ambiance à point, que ce soit en bande, en amoureux ou en tête-à-tête avec belle-maman, découverte de 5 restaurants de Lyon qu’on aime.

Le Café du Nain a tout d’un grand

On y a goûté un jour une fricassée de marcassin dont on parle encore d’une rive à l’autre du Rhône. Quentin Orozco et Julien Pellerin ont fait leurs classes à la Mère Jean avant de reprendre en 2018 l’un des rares bouchons du 7e arrondissement. La déco a été rajeunie dans une dominante jaune d’œuf, avec des clins d’œil sixties assortis au carrelage. On vous pose l’ardoise géante sur une chaise et le dilemme commence : quel plat signature choisir ?

© Le café du nain

En entrée, une valeur sûre : le gâteau de foies de volaille, moelleux à souhait, et son coulis de tomate presque meilleur que celui de ma mère. On poursuit avec un mignon de cochon sauce au chorizo, ou un mi-cuit de thon crème à la carotte et paprika fumé. Les bons génies du Nain soignent leurs accompagnements, salades multicolores ou grenailles fondantes. On s’y sent vite entre amis : notre favori. 

Menu midi et soir entre 19 et 24 euros (imbattable)
Fermé le week-end
5 rue Montesquieu, 69007 Lyon

Le Bât d’argent vous veut du bien

Déplions notre serviette à carreaux rouges et blancs en admirant sa déco pop, colorée et lumineuse jusqu’à la mezzanine. Au Bât d’argent, la tradition est dans l’assiette mais en plus jolies portions. Le chef Loïc Garcia s’amuse avec les bases de la gastronomie régionale pour parfaire les cuissons et trouver les bonnes associations : l’œuf en meurette est cuit à basse température pour une texture soyeuse qui tranche avec le croustillant du lard.

L’épaule de cochon est confite pas moins de 10 heures et s’accompagne à merveille de cervelle de canuts (une sorte de faisselle battue avec sel, échalote et vinaigre). Mais on s’évade aussi avec son filet de daurade sébaste aux salsifis glacés, jus au poivre de Penja et châtaignes torréfiées, pour finir avec un coing poché au crémeux infusé au sureau. 

Menu des Canuts à 30 euros, midi et soir. Fermé dimanche et lundi
23 rue du Bât d’argent, 69001 Lyon

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Au Bouchon des Filles, les nouvelles mères lyonnaises

Les mères lyonnaises, qui ont régné en cuisine au XXe siècle sans s’embarrasser de Nutri-scores, ont disparu. Mais leurs descendantes ont repris le flambeau, en modernisant leurs cartes et en répondant à des attentes plus healthy. Niché depuis 14 ans dans une rue calme près de la place Sathonay, le Bouchon des Filles est le meilleur représentant de cette nouvelle vague. Ici, on rogne sur les calories, pas sur la gourmandise.

Venues du très tradi Café des Fédérations, Isabelle Comerro et Laura Vildi ont affiné la silhouette d’une carte où se pressent en entrée plusieurs saladiers lyonnais. On leur fait honneur en se limitant juste assez pour profiter de la spécialité maison : l’emblématique croustille de boudin en salade d’herbes, ou la quenelle de rouget sauce crustacés. A moins que l’on ne soit d’humeur rognons de veau à la crème, épinards et riz pilaf, sous le rouge et les fleurs de ses murs. 

Menu unique à 30 euros
Ouvert tous les soirs, midi et soir les week-ends
20 rue Sergent Blandan 69001 Lyon

Les morilles en fête au Bistrot d’Abel 

C’est le « petit frère du Café Comptoir Abel », qui s’est hissé la hauteur de son aîné en gardant un esprit décontracté. Le bistrot d’Abel change sa carte tous les jours en fonction du marché, des saisons et de l’inspiration du chef Bastien Depietri. Mais il propose toujours ses incontournables, comme une quenelle de brochet légère comme un nuage – d’après les experts, il faut 2 à 3 ans pour maîtriser ce plat.

Et on vient de loin pour goûter au poulet fermier des Dombes au vin jaune, crème et morilles, où les divins champignons sont généreusement servis dans une cocotte fumante. Le cadre patiné donne envie d’y rester la journée, que ce soit dans le petit salon pour y confier ses secrets, ou sur la grande terrasse pour profiter des beaux jours – à savoir, la moitié de l’année à Lyon. 

Poulet aux morilles à 38 euros. Fermé dimanche et lundi
49 rue de la Bourse, 69002 Lyon
(crédit photo : @bistrotsbeaujolais / @slurp_studio)

Le Bouillon Baratte, pour un caprice à pas d’heure

Certes, un bouillon n’est pas un bouchon. Mais il serait dommage de ne pas signaler le Bouillon Baratte qui a l’avantage de proposer un service continu de midi à minuit, toute la semaine, histoire de succomber à ses lyonnaiseries à n’importe quelle heure.

Depuis son ouverture en 2019, le chef Jordan Matteucci mitonne d’adorables croustillants, propose une andouillette beaujolaise de la maison Bobosse, ou une crème brûlée à la praline rose plus présentable et moins colle-dents que la tarte à la praline classique. La carte des vins propose en outre des raretés du cru comme l’Anis des Gones, le pastis de la Distillerie de Lyon, ou encore un chardonnay du Chai St Olive, premier chai urbain de vinification de Lyon, réalisé en collaboration avec le Bouillon. 

Plat lyonnais à 16,60 euros.
Ouvert tous les jours de midi à minuit.
25 rue du Bât d’argent, 69001 Lyon