Art
Le best of des galeries d’art contemporain à Londres
08 MARS . 2024
Londres compte des centaines de galeries d’art. Voici les meilleures adresses pour voir et acheter de l’art contemporain.
Gagosian, le géant de l’art contemporain
Difficile de passer dans la capitale sans s’arrêter dans la méga galerie du quartier de Mayfair. Fort de son succès aux Etats-Unis, Larry Gagosian s’installe à Londres dans les années 2000 et confirme son statut de table tournante du marché de l’art contemporain. Longtemps associée à Damien Hirst, la galerie représente certains des artistes les plus bankables de la planète, comme Richard Prince, Takashi Murakami et Nan Goldin.
En ce moment, l’adresse de Grosvenor Hill dédie son espace à Douglas Gordon. Du film d’ Hitchcock Psychose étiré sur 24 heures aux mots gravés ou en néons qui s’étend jusque sur les murs extérieurs de la galerie, Douglas Gordon, lauréat du très prestigieux Turner Prize, s’est érigé en maître de la mémoire et de l’art vidéo.
20 Grosvenor Hill, W1K 3QD London
White Cube Bermondsey, Cool Britannia
Autre grand nom du business de l’art contemporain, White Cube est un peu le pendant anglais de Gagosian. Son fondateur Jay Joplin a largement contribué à la notoriété des YBA (Young British Artists) révélés par Charles Saatchi, notamment en offrant des expositions personnelles à Tracey Emin et à Gavin Turk. Installée dans le sud-est de la capitale, l’adresse de Bermondsey a des airs de hangar si grand que l’on pourrait tout aussi bien être dans un musée.
White Cube propose d’ailleurs des expositions monographiques impressionnantes, comme celles dédiées à Anselm Kiefer, Antony Gormley, Andreas Gursky ou encore à Isamu Noguchi. Au printemps, la galerie accueillera une sélection d’œuvres récentes de Georg Baselitz. En attendant, Sergej Jensen s’apprête à envahir les lieux avec 50 peintures aux accents minimalistes enracinés dans la matière tissée.
144-152, Bermondsey Street, London SE1 3TQ
Saatchi Yates, la relève
Abreuvée d’art contemporain dès sa plus tendre enfance, Phoebe Saatchi, fille de l’entrepreneur Charles Saatchi, a ouvert son propre espace au cœur de Londres fin 2020. Un pari risqué pour la progéniture du roi de la pub que l’on attendait au tournant… Installée au sommet d’un business bien rodé avec son mari Arthur Yates, Phoebe et son équipe jouent les têtes chercheuses de jeunes talents et des trésors oubliés des temps passés. Saatchi Yates expose ensuite ses trouvailles sur le devant de la scène, dans un quartier autrement réservé aux noms bien établis.
Neil Stokoe, contemporain de David Hockney et ami de Francis Bacon, reçoit ainsi un honneur posthume au travers de ses toiles grand format. Née en 1998, Elena Garrigolas se rebelle pour sa part contre son éducation catholique trop rigide, à travers des portraits à la fois drôles et malaisants qui flirtent avec le surréalisme.
14 Bury Street, London SW1Y 6AL
Victoria Miro, humour anglais
Fer de lance de la création tournée vers la poésie et l’humour rugueux, Victoria Miro soutient des talents comme le réhausseur de goût en jupons Grayson Perry, et le duo de trublions Elmgreen & Dragset. Parmi les propositions fortes de la galerie, on compte aussi les voyages engagés d’Isaac Julien, les textes superposés d’Idris Khan, les installations oniriques de Do Ho Suh et les pois hallucinogènes de Yayoi Kusama.
Fun fact, la babysitter des enfants de Victoria était Sam Taylor-Johnson (née Sam Taylor-Wood), artiste de renom… et ancienne femme de Jay Joplin. Pour l’heure, la galerie de l’est de la ville propose des peintures grand format de Doron Langberg qui mettent en scène le milieu de la nuit et tout ce qu’il apporte d’opportunité, d’ambiguïté, et de liberté.
16 Wharf Road, London N1 7RW
Sadie Coles HQ, pionnière d’hier et d’aujourd’hui
Moins connue que ses compatriotes, Sadie Coles est une figure majeure de la scène anglaise qui a œuvré pour la reconnaissance de ses pairs dans les années 1990. Elle représente aujourd’hui Sarah Lucas, Jim Lambie, John Currin, Ugo Rondinone et Laura Owens. En ce moment sur Kingly Street, Wilhelm Sasnal présente des travaux récents qui interrogent la nature même de la peinture.
À Bury Street, la galerie ouvre ses portes à Yu Ji, une jeune chinoise qui s’intéresse à la relation entre le corps et le paysage à travers une nouvelle série de sculptures et d’œuvres sur papier. L’architecture et le travail de recherche jouent aussi un rôle déterminant dans son travail, qui regarde l’impact du temps qui passe sous un jour nouveau.
62 Kingly Street, London W1B 5 QN
8 Bury Street, London SW1Y