5 expositions parisiennes à découvrir en famille

Résolvez le mystère de Toutânkhamon : une expérience XXL

En 1922, tandis que le monde bruissait encore des récits de la Grande Guerre, Howard Carter, un archéologue et égyptologue britannique obstiné, se lançait dans une quête qui semblait tout droit sortie d’un roman d’aventure. Pendant cinq longues années, il a écumé la Vallée des Rois, armé de pinceaux, de pioches et d’une détermination à toute épreuve, à la recherche d’un trésor qui transcenderait les siècles.

Plus de 100 plus tard, cette quête épique s’invite à Paris, avec « Toutânkhamon, l’expérience immersive pharaonique ». Une reconstitution grandeur nature qui propulse le visiteur au cœur de la Vallée des Rois, pour marcher dans les pas de Carter et de son équipe, afin de déchiffrer les mystères de la mort de ce pharaon au destin aussi brillant que bref. Un vrai régal pour les amateurs de puzzles historiques et de trésors antiques. Cerise sur la pyramide, on découvre plus de 1000 objets et pièces d’une valeur inestimable, méticuleusement reproduits par des artistes et artisans égyptiens, sous la houlette experte du Dr. Atef Abdel Shafi.

Ces répliques, fruit de six années de travail acharné, viennent peupler l’espace de 3000 m2, aux côtés d’une projection cartographique gigantesque qui retrace le voyage mythologique de Toutânkhamon vers l’au-delà. On valide cette aventure hybride -mi musée/mi escape game- , véritable  invitation à s’immerger dans l’une des pages les plus fascinantes de l’histoire humaine. Vitez la foule des heures d’affluence et des périodes de vacances scolaires, cela pourrait gâcher votre expérience ! 

 Entrée : 32 € (plein tarif), 28 € (de 4 à 14 ans), Gratuité pour les moins 4 ans

Toutânkhamon, l’expérience immersive pharaonique
Galeries Montparnasse
22 rue du départ, 75015 Paris

Jusqu’au 30 juin 2024

Les maths sans difficulté à la Maison Poincaré

Pour vous les mathématiques ce n’est que ce spectre qui hantait vos nuits et celles de tant d’écoliers, source d’angoisses et de sueurs froides devant des tableaux noirs jonchés d’équations. Mais la Maison Poincaré décide de changer la donne et d’offrir une toute nouvelle scène aux chiffres et aux formules. Au cœur du quartier Latin, dans un écrin fourni par la Sorbonne Université, ce musée, ouvert en septembre 2023, vient bousculer les idées reçues. Oubliez les images d’Épinal des mathématiques austères et rébarbatives. Ici, point de longues séances de calculs solitaires ou de théorèmes à réciter sans fin. Non, la Maison Poincaré réinvente l’approche des mathématiques, les transformant en un terrain de jeu.

À travers sept espaces thématiques, elle propose un voyage ludique et interactif, où manipulations concrètes, vidéos captivantes et dispositifs interactifs sont les véritables vedettes. Le but ? Montrer que les mathématiques ne sont pas simplement une matière scolaire, mais un élément fondamental de notre quotidien, influençant tout, de notre manière de penser à notre interaction avec le monde qui nous entoure. En sortant de ce musée, on ne peut s’empêcher de se sentir un brin plus éclairé, presque plus sage, avec la satisfaction secrète d’avoir déjoué ce cauchemar scolaire.

Entrée : 10 € (plein tarif), 5 € (moins de 25 ans)
Maison Poincaré
Sorbonne Université / CNRS

11 rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris. 

Martine, 70 printemps et toujours jeune : une exposition qui réveille l’âme d’enfant

Découvrir l’exposition « Martine », c’est un peu comme retomber en enfance, à l’époque où la barre de chocolat au lait glissée dans le pain frais était le clou de la journée. Dès 1954, le premier album de Martine frappe fort et touche le cœur d’un public bien plus large que prévu. Gilbert Delahaye et Marcel Marlier, le duo derrière ce phénomène, ne se doutaient probablement pas qu’ils créaient une figure aussi emblématique pour les baby-boomers que pour leurs descendants.

70 ans et 60 albums plus tard, Martine, toujours accompagnée de son fidèle Patapouf et de Jean, continue de prêcher par l’exemple avec ses leçons de vie teintées de bienveillance, d’empathie, et d’un optimisme sans faille. On n’hésite pas à aller découvrir en famille, cette icône de papier glacé qui a traversé les générations, à la galerie Gallimard.

L’exposition est un véritable plongeon dans l’atelier du dessinateur, offrant un aperçu de son processus créatif, de ses esquisses à ses illustrations finales, toutes empreintes d’une délicatesse et d’une palette de couleurs qui n’appartiennent qu’à lui. Avant de partir, on fait un passage obligé par la boutique éphémère qui propose carnets à croquer, sweats marinière, totes bags et les superbes affiches signées Les Jolies Planches, dont Martine est l’éternelle héroïne .

Entrée gratuite pour tous
Galerie Gallimard
30-32 rue de l’Université, 75007 Paris

Du code au graffiti : l’école 42 bouscule les codes de l’art

L’école 42, ce bastion de l’innovation numérique fondé par Xavier Niel, magnat de la tech, s’aventure sur un nouveau terrain. Après le code et les algorithmes nébuleux, voici qu’elle s’embrasse d’une vocation artistique, accueillant la première exposition permanente de street art en France grâce au projet Art 42. Nicola Laugero Lasserre, un collectionneur à l’âme de graffeur, est à l’origine de cette fusion surprenante entre univers numériques et explosions de couleurs urbaines.

Ici, on est bien loin des grandes galeries austères et (hélas) bien souvent désertes qu’on a l’habitude de voir ! L’exposition prend vie dans cette école, au milieu des rangées d’ordinateurs, sur la terrasse des étudiants, dans le hall d’entrée, dans les escaliers, partout où une œuvre peut discrètement se frayer un chemin. Et c’est cette ubiquité qui rend le projet Art 42 si spécial ! Nicola Laugero Lasserre se donne pour mission de faire rayonner le street art, souvent considéré comme éphémère ou marginal, et de lui offrir une scène où s’exprimer pleinement. Une démarche qui rappelle que cet art, loin de n’être qu’un simple ornement des villes, porte en lui des réflexions et des messages puissants signés André, Banksy, Miss Tic ou encore Shepard Fairey. 

Entrée et visites guidées et gratuites pour tous
Art 42 – Urban Art Collection
École 42 – 96 boulevard Bessières, 75017 Paris

Nostalgie monnayée : ‘Insert coin’ réinvente le divertissement 

La Monnaie de Paris, sanctuaire du sérieux et de la finance, se laisse séduire par le fluo et le ludique avec « Insert Coin ». Cette exposition est une ode aux pièces de monnaie qui ont fait vibrer juke-box, baby-foots et bornes d’arcade. Rappelez-vous, il fut un temps où ces machines trônaient dans les cafés, embaumant le parfum de pastis et de tabac froid, époque révolue mais pas oubliée.

© Victor Point

« Insert Coin » vous replonge dans cette ambiance rétro, avec une petite touche d’interactivité : chaque visiteur, armé d’un sac de jetons au look d’une pièce de 1, 5 ou 10 francs, est invité à jouer ! En effet, fini le temps où toucher les œuvres était un sacrilège : ici, le geste d’insérer une pièce, d’appuyer sur le bouton ou de faire tourner les poignées du baby-foot est élevé au rang d’art. Dès l’entrée, le décor est planté : un bar des années 60 avec un juke-box et un baby-foot d’époque, suivi d’un autre bar, témoin des années 70-80, où trônent un flipper électrique et le légendaire jeu vidéo Space Invaders.

© Victor Point

Puis vient la reconstitution d’une salle d’arcades, sanctuaire des fins de siècle, où les flippers et jeux vidéo, de Pac Man à Mortal Kombat, règnent en maîtres. Sans oublier le bureau type d’un startupper des années 90, clin d’œil à la culture geek contemporaine. Un vibrant hommage aux joies simples de la jeunesse de plusieurs générations, à la fois une réflexion sur l’évolution de nos divertissements et une invitation à ne jamais oublier le plaisir de jouer. Un message à méditer avec vos ados ! 

Entrée 12 € (tarif plein avec 10 pièces de jeu), 6 € (moins de 26 ans avec 10 pièces de jeu).
Jusqu’au 30 juin 2024
Insert Coin
La Monnaie de Paris,
11, Quai de Conti, 75006 Paris.