Les meilleurs restaurants vietnamiens à Paris

Gastronomie

17AVR. 2024

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Les meilleurs restaurants vietnamiens à Paris

17 AVRIL . 2024

Écrit par Alfred Reed

L’embarras du choix ! C’est le sentiment qu’on éprouve devant l’abondance de plats populaires dans la cuisine vietnamienne avec ces bò bún, nems, soupe phở… Mais il reste tellement de découvertes à faire dans cette cuisine, saine et fraîche, qu’on méconnaît encore trop. Les meilleures tables parisiennes, les meilleurs conseils pour ne rien manquer sur la carte d’un restaurant vietnamien.'

Le phở, un bouillon qui mijote minimum quatre heures

La soupe phở est la soupe nationale vietnamienne, à toute seigneuresse, tout honneur. Au Vietnam, elle est bue au petit déjeuner, pour démarrer la journée avec une bonne humeur aux saveurs d’anis étoilé, cannelle, gingembre… “Un bol de soupe, c’est le matin qu’il se déguste au Vietnam, et si le restaurant la propose le soir c’est que c’est pour les touristes”, sourit Aurore Nguyen, photographe et guide gastronomique. “La cuisine vietnamienne c’est une cuisine de bouillon », ajoute-t-elle. Alors quand, un jour pluvieux parisien, d’humeur maussade, le critique gastronomique François Simon déambule dans Paris à la recherche d’un plat réconfortant, c’est chez Ngoc Xuyen qu’il s’arrête pour déguster un phở. Et il nous dit après l’avoir savouré qu’il y retournera !

© Ngoc Xuyen Saigon (Paris)

Le détail de ce restaurant unique à Paris, c’est que chaque jour une soupe traditionnelle y est réalisée. “Un style de soupe que tu ne trouves nulle part ailleurs à base de saumure de poisson, crabe et sang de porc par exemple, mais pour une phở de compet je vais chez May Hong dans le 13e sur la dalle des olympiades, c’est mon phở et mon plat préféré” nous explique Guillaume du blog culinaire parisien 716lavie.

© May Hong Paris

Le phở serait dérivé du pot au feu (une conséquence de la présence française à l’époque, mais rien n’est moins certain), ce qui est sûr, c’est que le bouillon mijote minimum 8h et que chaque chef a ses secrets. Alors, dans la recommandation du meilleur phở à Paris, c’est un peu la bataille des bonnes adresse, vous l’aurez compris. Mais où que vous soyez, quand la soupe arrive sur la table, ne pas oublier d’y presser le citron vert et d’ajouter le piment frais (à ne pas avaler, c’est juste pour dynamiser le bouillon). 


Ngoc Xuyen Saigon, 4, rue Caillaux, 75013 Paris
May Hong, 44 Avenue d’Ivry, 75013 Paris

 

Chez Dong Huong, la cuisine vietnamienne gourmande, saine et familiale perdure

L’adresse vietnamienne parisienne historique, c’est Dong Huong à Belleville qui vient tout juste de fêter ses 40 ans d’existence. Depuis 1984, ce restaurant propose le meilleur de la cuisine vietnamienne et son patron est toujours à sa table certains soirs à l’entrée de ce qui est devenue une immense cantine aux gigantesques salles mais avec une cuisine qui reste résolument de famille. Le service y est impeccable, la qualité irréprochable, pas de chichi, l’excellence est dans le bol ou l’assiette avec la deuxième voire troisième génération en cuisine et au service. Le bo bun fait souvent office de plat principal avec son vermicelles de riz, bœuf sauté, germes de soja, crudités, cacahuètes, herbes fraîches et citronnelle.

© Dong Huong

Il peut être agrémentée de nems, de porc grillé, de crevettes… Et si le Petit Cambodge a lancé le mouvement d’un bò bún de qualité à Paris, il est aussi délicieux chez Dong… “La cuisine vietnamienne est une cuisine de rue, à l’héritage oral, il n’y a rien d’écrit, elle est peu grasse, très saine” explique Aurore. C’est une cuisine qui s’est exportée car elle est terriblement gourmande, Alfred vous a longuement parlé du délicieux sandwich à la baguette, le bánh mì. Chez Dong Huong, la cuisine vietnamienne gourmande, saine et familiale perdure, avec des surprises le weekend à base de porc laminé, des spécialités incontournables.


Dong Huong 14 Rue Louis Bonnet, 75011 Paris

 

L’équilibre Yin et Yang, le secret des recettes vietnamiennes

Manger des plats vietnamiens ne se départit pas de l’humain. Il y a une douceur et une application dans cette cuisine basée sur la théorie des 5 éléments qui préconise qu’un plat ait 5 goûts ( pimenté, acide, sucré, amer et salé) et 5 textures (croustillante, molle, moelleuse, craquante et soyeuse). Le tout est cuisiné sur ce principe du yin et du yang pour créer une harmonie. Le secret des recettes vietnamiennes résiderait dans cet équilibre culinaire. Quand on pousse la porte de Saigon d’antan à 22h, on est accueilli avec un superbe sourire et les plats sont à la fois généreux et tellement goûteux, on est ravi de ce merveilleux équilibre !

© Saigon d’antan

Les raviolis banh cuon se dégustent chauds et le plus souvent au petit déjeuner (décidément!) À base de viande de porc hachée et champignons noirs, ils sont enroulés dans une galette de riz cuite à la vapeur et mangés avec la sauce nuoc mam. Dans ce restaurant, c’est un pichet de sauce qu’on vous pose sur la table. On vous en a parlé de cette sauce vietnamienne à base de poisson pourri qui elle aussi a fait le tour du monde car elle rivalise de saveurs. Alfred pourrait en boire ! L’harmonie est une quête permanente, se dit Alfred, en arrosant généreusement de sauce nuoc mam les raviolis.


Saigon d’antan, 24 Rue Monsieur le Prince, 75006 Paris

 

Le thit kho proposé avec un riz du Vietnam primé meilleur du monde

Détails importants dans les adresses proposées, certains restaurants à soupe phở (et pas que) ne sont souvent ouverts que jusqu’à 18h, la qualité du bouillon prime avant tout ! Existe-t-il une autre cuisine qui s’applique avec autant d’exigence à respecter la qualité gustative d’un plat ? Ce style de détail serait typique de la restauration vietnamienne selon Guillaume, guide culinaire, de 716lavie : “Pour mes bons plans, je cherche la qualité, du cuisiné et une chaleur d’accueil”, pour ce tiercé gagnant il en est arrivé à la conclusion que c’est très souvent de la cuisine asiatique et quand on pousse tous les meilleurs curseurs en cuisine “on a tendance à finir avec du vietnamien.

C’est frais et cuisiné minute.” Un plat un peu moins connu et absolument à découvrir : “c’est thit kho qui est préparé par les mamans. Il s’agit d’une recette à base de porc au caramel, le sel et le sucre se mélange à la perfection, c’est divin” nous explique Aurore. Pour une adresse bistronomique, très abordable, c’est chez Mam. Le pho est mijoté 24h et le thit Kho est proposé avec un riz du Vietnam primé meilleur du monde en 2019. Quant au dessert, le mochi glacé préparé minute à la glace de pandan (la vanille de l’Asie) y est inoubliable. 


Mam from Hanoi, 39 rue de Cléry – 75002 Paris

 

Une saveur unique, vanillée avec des notes d’amande, le pandan

Même au moment du dessert, la cuisine vietnamienne rivalise de surprises et de douceur. Mais c’est quoi ces boissons de toutes les couleurs ? Le meilleur moyen d’avoir des enfants sages jusqu’au dessert ? C’est le chè, une sorte de soupe sucrée, l’un des desserts vietnamiens les plus populaires du pays. Il en existe de nombreuses variantes : aux haricots mungo, tapioca, riz gluant, lait de coco, manioc, bananes, litchis ou autres fruits locaux…

© Hanoi Corner

Un lait digne d’un cocktail d’orange mécanique aux couleurs psychédéliques et plein de douceur. “Au Vietnam; il peut faire très chaud alors il y a un peu partout des bars à ché pour déguster ce lait coco où sont plongées des gelées d’agar agar à base de plantes.” La découverte, c’est cette saveur unique vanillée avec des notes d’amande, le pandan. Lá dứa, c’est son nom, peut-être utilisé dans le bánh chuối (un délicieux gâteau à la banane) et ses feuilles forment d’élégants paniers qui servent à cuire le riz à la vapeur tout en le parfumant délicatement. Le mochi à la glace au pandan de chez Mam est inoubliable, tout comme le ché au tapioca de chez Saigon d’antan.


Hanoi Corner. 7 rue Blanche. 75009 Paris



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