Les expositions de l’automne et de la rentrée à Paris

Le Pierrot au Louvre

Le Pierrot, également connu sous le nom de Gilles de Antoine Watteau, est l’un des chefs-d’œuvre les plus célèbres du Louvre, découvert par Dominique Vivant Denon. Ce tableau suscite depuis des décennies de nombreuses interrogations parmi les historiens. Après sa restauration au Centre de recherche et de restauration des musées de France, il est au cœur d’une exposition-dossier.

© Antoine Watteau, Pierrot, dit autrefois le Gilles,
AVANT restauration, Paris © RMN – Grand Palais (Musée
du Louvre) / Franck Raux

Elle révèle les découvertes issues et de la restauration, son impact critique et artistique, et explore les interactions fascinantes entre cette œuvre et les grands créateurs de son temps. Celle-ci rassemble également une sélection d’œuvres de Watteau, incluant peintures et dessins, ainsi que des œuvres de ses contemporains, illustrant le riche répertoire théâtral de l’époque. 

Musée du Louvre
Revoir Watteau
Pyramide (cour Napoléon), Paris Ier
Du 16 octobre 2024 au 3 février 2025

Jusepe de Ribera au Petit Palais

Le Petit Palais organise la première rétrospective en France dédiée à Jusepe de Ribera. Suivant les traces du Caravage, cet artiste espagnol établi en Italie se distingue comme l’un des interprètes les plus captivants de la peinture d’après nature. Ribera, maître dans l’art de représenter une réalité presque tangible des personnes, des chairs et des objets, dépeint avec une précision saisissante la dignité du quotidien et les drames humains…

Cette rétrospective réunit environ une centaine de peintures, dessins et gravures provenant de nombreux musées internationaux tels que le Metropolitan Museum of Art (New York), le Prado (Madrid), la Galerie Borghèse (Rome)… ainsi que des institutions françaises comme le Louvre, le musée des Beaux-Arts de Rennes, le Palais des Beaux-Arts de Lille…

Petit Palais
Ribera. Ténèbres et lumière
Avenue Winston Churchill, Paris VIIIe. Du 5 novembre 2024 au 23 février 2025

Tom Wesselmann à La Fondation Louis Vuitton

L’exposition met en avant Tom Wesselmann (1931-2004), l’une des figures emblématiques du mouvement Pop Art, à travers une sélection de 150 peintures et œuvres diverses.

Still Life Number 36. 1964. Found paper, oil, and acrylic on linen, four parts. Overall: 120 × 192 1/4in. (304.8 × 488.3 cm). Gift of the artist. Inv. N.: 69.151a-d
Artwork Location: Whitney Museum of American Art, New York, USA

Elle inclut également environ 70 œuvres de 35 artistes de générations et nationalités variées, partageant une sensibilité « Pop », couvrant des influences allant des racines dadaïstes aux développements contemporains, des années 1920 à nos jours. Organisée par la Fondation Vuitton, cette exposition explore la richesse et la diversité de l’esthétique Pop à travers les époques et les cultures.

Fondation Louis Vuitton
Pop Forever, Tom Wesselmann &…
8 avenue du Mahatma Gandhi, Paris XVIe. Du 16 octobre 2024 au 3 mars 2025

Harriet Backer au Musée d’Orsay

Harriet Backer, peintre norvégienne renommée de la fin du XIXe siècle, est mise à l’honneur pour sa première rétrospective en France. Reconnue pour ses couleurs vives et son jeu de lumière, inspirée par le réalisme et l’impressionnisme, elle s’est illustrée par la liberté de sa touche.

Harriet Backer (1845 – 1932)
Intérieur bleu
1883
Huile sur toile
84 x 66 cm
Oslo, National museum
© National Museum / Børre Høstland

L’exposition, présentée dans le cadre enchanteur du musée d’Orsay, retrace son parcours artistique, ses voyages et son engagement féministe. Ses thèmes de prédilection incluent les intérieurs rustiques et les portraits du monde rural, offrant une plongée dans son univers authentique et sensible.

Musée d’Orsay
Harriet Backer, (1845-1932), La musique des couleurs
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing, Paris VIIe. Du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025

Tina Barney au Jeu de Paume

La plus grande rétrospective européenne jamais consacrée à Tina Barney retrace 40 ans de sa carrière artistique. Née en 1945, elle a commencé à photographier ses proches et amis à la fin des années 1970. Ses portraits colorés, souvent de grand format, combinent des instantanés familiaux et des mises en scène soigneusement orchestrées.

© 2 Jill and Polly in the Bathroom, 1987

L’exposition présente 55 tirages à grande échelle, mêlant œuvres en couleur et en noir et blanc, aussi bien des commandes que des créations personnelles. Parmi les modèles photographiés figurent des célébrités comme Julianne Moore, ainsi que des proches et des anonymes de l’artiste, offrant un aperçu captivant de son univers intime et artistique.

Jeu De Paume
Tina Barney. Family Ties
1 place de la Concorde, Paris VIIIe. Du 28 septembre au 19 janvier 2025

L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux au MAD

L’exposition explore l’évolution de la notion d’intimité à travers les âges, depuis l’espace privé de la chambre jusqu’à l’exposition publique sur les réseaux sociaux. En combinant œuvres d’art, objets de design, photographies et installations numériques, l’exposition examine comment les perceptions de l’intimité ont changé avec les développements technologiques et sociaux.

© Harriet Backer (1845 – 1932)
Intérieur bleu
1883
Huile sur toile
84 x 66 cm
Oslo, National museum
© National Museum / Børre Høstland

Elle aborde les questions de vie privée, d’identité et d’auto-représentation à l’ère numérique, invitant les visiteurs à réfléchir sur la manière dont notre intimité est perçue, protégée ou exposée aujourd’hui. 

Musée des arts décoratifs
L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux
107 rue de Rivoli, Paris Ier. Du 15 octobre 2024 au 30 mars 2025

Réouverture du Musée Jacquemart-André

Après plus d’un an de travaux de restauration, le Musée Jacquemart-André rouvre ses portes avec une exposition exceptionnelle présentant une quarantaine de chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse à Rome. Ce partenariat prestigieux met en lumière des œuvres majeures de la Renaissance et de la période baroque, incluant des artistes renommés tels que Le Caravage, Rubens, Botticelli, Raphaël, Titien, Véronèse, Antonello da Messina et Bernin.

Véronèse, La Prédication de saint Jean Baptiste, vers 1562, huile sur toile, 205 x 169 cm, Galleria Borghese, Rome._© Galleria Borghese _ ph. Mauro Coen_1

L’exposition offre également une occasion unique de découvrir des peintres moins connus du grand public, comme Annibal Carrache, Guido Reni, Le Cavalier d’Arpin et Jacopo Bassano, enrichissant ainsi la compréhension de ces périodes artistiques.

Musée Jacquemart-André
Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse
158 boulevard Haussmann, Paris VIIIe. Du 6 septembre 2024 au 5 janvier 2025

Le trompe-l’œil au Musée Marmottan Monet

L’exposition rend hommage aux collections du musée et au goût des frères Marmottan pour le genre pictural du trompe-l’œil. Répartie en neuf sections, elle présente plus de 80 œuvres allant du XVIe au XXIe siècle, provenant de collections européennes et américaines.

Louis Léopold Boilly (1761-1845) Trompe-l’oeil au sous-verre avec le portrait du peintre Swebach, fin 18e siècle – début XIXe siècle Huile sur toile, 52 x 62 cm Paris, musée du Louvre © Grand Palais Rmn (musée du Louvre) / Gérard Blot

Cette exposition illustre la diversité des sensibilités et des représentations du trompe-l’œil à travers les siècles. Huit œuvres de la collection du musée ont été restaurées spécialement pour cet événement, enrichissant ainsi l’expérience.

Musée Marmottan Monet
Le trompe-l’œil, de 1520 à nos jours
2 rue Louis Boilly, Paris XIVe. Du 17 octobre 2024 au 2 mars 2025

Les Fleurs d’Yves Saint Laurent

L’exposition met en lumière la passion d’Yves Saint Laurent pour la nature, et particulièrement les fleurs, une passion qu’il partageait avec de nombreux artistes et écrivains, notamment Marcel Proust, l’un de ses auteurs favoris. Les pièces exposées révèlent le dialogue entre l’œuvre du couturier, la nature et la littérature.

© Guy Marineau

Au fil de l’exposition, les visiteurs découvrent des pièces iconiques telles que les premières broderies appliquées de la collection printemps-été de 1962 et les fleurs en gazar de soie, d’un réalisme saisissant, de la mariée d’été incarnée par Laetitia Casta en 1999. Les œuvres de l’artiste américain Sam Falls viennent enrichir cette exposition, offrant une perspective contemporaine à cet hommage floral.

Musée Yves Saint-Laurant
Les Fleurs d’Yves Saint Laurent
5 avenue Marceau, Paris XIVe. Du 20 septembre 2024 au 4 mai 2025

Surréalisme au Centre Pompidou

Cette exposition célèbre les 45 ans d’une période de grande créativité, débutant en 1924 avec la publication du Manifeste fondateur d’André Breton, et se poursuivant jusqu’en 1969. Le manuscrit original, prêté exceptionnellement par la Bibliothèque nationale de France, marque le point de départ de cette rétrospective.

© Giorgio De Chirico (Grèce)
Le chant d’amour
1914
Huile sur toile
73 × 59,1 cm
MoMA

Le parcours, à la fois chronologique et thématique, se divise en 14 chapitres et présente une riche sélection d’œuvres emblématiques. Les visiteurs découvriront peintures, dessins, films, photographies et documents provenant de collections publiques et privées du monde entier, offrant un panorama complet de cette époque artistique marquante.

Centre Pompidou
Surréalisme
Place Georges-Pompidou, Paris IVe. Du 4 septembre au 13 janvier 2025

Tarsila do Amaral au Musée du Luxembourg

Tarsila do Amaral (1886-1973), figure centrale du modernisme brésilien, est renommée pour son œuvre originale et évocatrice, mêlant imaginaires indigénistes, populaires et modernes d’un pays en pleine transformation. À Paris, dans les années 1920, elle expérimente le cubisme et le primitivisme avant de lancer le mouvement « anthropophagique » à São Paulo, qui prône l’absorption et la réinterprétation des cultures étrangères.

Tarsila do Amaral A Feira I [Le marché I] 1924 Huile sur toile 60,8 × 73,1 cm Collection particulière © Photo Romulo Fialdini © Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A

Musée du Luxembourg
Tarsila do Amaral
Peindre le Brésil moderne
19 rue de Vaugirard. Paris Vie. Du 9 octobre 2024 au 2 février 2025

Et toujours :

La Fondation Dubuffet célèbre son cinquantenaire avec cette exposition. Reconnue d’utilité publique par décret en Conseil d’État le 22 novembre 1974, la Fondation est l’une des rares institutions en France dont le fondateur fut l’artiste lui-même.

Jean Dubuffet, Petit sergent-major,
1943, huile sur toile, 61 x50 cm.
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
© ADAGP, Paris, 2024

Les dix premières années étaient intimement liées à Jean Dubuffet, mais après son décès, la Fondation est restée dynamique et engagée. Cette exposition retrace son histoire riche et variée, mettant en lumière ses activités au fil des décennies. Un hommage à un visionnaire de l’art contemporain et à une institution culturelle majeure en France.

Fondation Dubuffet
Fondation Dubuffet, 1974-2024 : Chronique de 50 ans d’activités
137 rue de Sèvres, Paris VIe. Jusqu’au 20 décembre 2024

Le musée commémore le bicentenaire de la mort de Théodore Géricault (1791-1824) avec une exposition mettant en avant une centaine d’œuvres sur le thème du cheval, une figure emblématique dans l’œuvre du peintre. Des représentations de chevaux antiques, militaires, de courses et des portraits équestres sont présentées, offrant une plongée artistique dans les multiples facettes de cet animal si cher à Géricault. Une relation unique entre l’artiste et le cheval.

Musée de la vie romantique.
Les chevaux de Géricault.
16 rue Chaptal, Paris IXe. Jusqu’au 15 septembre 2024.

Une sélection de pièces de haute couture, de prêt-à-porter, de joaillerie et de bijoux fantaisie. Trente silhouettes de mode et cent bijoux de créateurs renommés tels que Cartier, Van Cleef & Arpels, Christian Dior, Lanvin et Balmain, sont présentés, en dialogue avec des grands noms du design comme Ettore Sottsass, Ron Arad, Phillipe Starck et les frères Campana. Répartie sur les cinq étages du pavillon de Marsan, cette exposition offre un regard nouveau sur le design français et international de l’après-guerre à nos jours.

Musée des arts décoratifs
Parcours Mode Design, Bijoux
107 rue de Rivoli, Paris Ier. Jusqu’au 10 novembre 2024

L’évolution des médailles olympiques à travers les différentes éditions des Jeux: des objets, images et archives contextualisent ce moment symbolique qui a évolué au fil du temps. Les médailles témoignent de l’évolution des arts en lliien avec les grads événements historiques. La Monnaie de Paris aura d’ailleurs le privilège de fabriquer les médailles des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Musée de la monnaie de Paris
D’or, d’argent, de bronze : une histoire de la médaille olympique
11 quai de Conti, Paris VIe. Jusqu’au 22 septembre 2024

L’art et le sport sont mêlés à travers cinquante œuvres sélectionnées dans les collections du musée. Des interviews d’athlètes et de para-athlètes accompagnent le parcours. Les œuvres exposées, qui vont de l’Antiquité au début du XXe siècle, ont été soigneusement choisies pour leur représentation du corps, de l’anatomie et du sport, avec certaines pièces spécialement sorties des réserves.

Petit Palais.
Le Corps en mouvement
Avenue Winston Churchill, Paris VIIIe. Jusqu’au 17 novembre 2024

La carrière et le processus créatif d’un génie du cinéma. Une collection impressionnante d’œuvres rares et inédites provenant de la collection privée du cinéaste retrace six décennies d’une carrière flamboyante, avec des films devenus des classiques, Terminator, Aliens, Titanic, Avatar… On pourra aussi découvrir les premiers croquis et peintures du réalisateur. Divisée en six parties thématiques, l’exposition présente plus de 300 œuvres originales, des accessoires, des costumes et des dispositifs 3D conçus par James Cameron lui-même.

Cinémathèque
51 rue de Bercy, Paris XIIe. Jusqu’au 5 janvier 2025