Un itineraire en Andalousie de 3 à 5 jours

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31OCT. 2024

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Un itineraire en Andalousie de 3 à 5 jours

31 OCTOBRE . 2024

Écrit par Pascale Missoud

Toutes nos bonnes adresses très hardies pour un itinéraire de 3 à 5 jours pour visiter l’Andalousie.

©Antoine Lorgnier

Nos bonnes adresses pour un itinéraire de 3 à 5 jours en Andalousie

 

L’Andalousie ? Un grand classique. Il faut bien l’avouer, cette région du sud de l’Espagne à l’histoire aussi tourmentée que ses paysages, tout en monuments classés, en parcs nationaux préservés et aux plages prisées réserve son lot d’émerveillement et, en dépit de son succès, même encore des coins cachés. Pour vos prochaines vacances, Les Hardis vous ont concocté un itinéraire un peu décalé de 3 jours à 5 jours en Andalousie où les visites de grands classiques combinées à de jolies découvertes culinaires se marient volontiers à un farniente bien mérité.

Jour 1 : comme un air oriental

Pour débuter au mieux notre itinéraire en Andalousie, on atterrit à Grenade, l’une des plus belles villes du sud de l’Espagne, fièrement posée au pied de la Sierra Nevada. Elle raconte huit siècles de dynasties musulmanes, dont elle a conservé de précieux témoignages architecturaux, mais aussi cette nonchalance orientale qui se mêle à la verve espagnole.

On file poser ses valises à l’hôtel et, par la même occasion garer sa voiture : c’est à pied que l’on déflore ces quartiers. Le conte des 1001 nuits commence ici, si vous choisissez de loger au Parador de Granada : il est carrément intégré au palais de l’Alhambra. Erigé à partir du XIIIe siècle, résidence officielle de la dynastie musulmane des Nasrides voici sans conteste le plus bel exemple d’art islamique en Espagne. La visite tant des palais d’été ou de celui de Charles Quint, que de la forteresse et des fabuleux jardins, occupera amplement la matinée. Et vous aurez bien mérité une pause déjeuner : quelques croquetas ou une assiette de calamars à partager (les entrées sont copieuses) à la sortie du Generalife et terrasse avec vue sur l’Alhambra : Les Jardines Alberto est une adresse sympathique.

L’après-midi concentre la découverte du centre, le cœur de ville commerçant depuis le VIIIe siècle. On commence par la cathédrale de l’Incarnation, bâtie au XVIe siècle sur les fondations de la grande mosquée, une merveille de la Renaissance espagnole dont le chœur est l’œuvre du sculpteur Siloé. On détaille la place Neuve avec la maison des Pisa ou le Palais de la Chancellerie construit sur ordre de Charles Quint et l’on s’installe à la terrasse du Grand Café, une brasserie historique sur la place Bib-rambla, pour savourer un churro au chocolat : il se dit que ce sont parmi les meilleurs de la ville … avec ceux de la churreria Alhambra, juste à côté ! 

Grenade est truffée de hammams historiques, certains réhabilités et très réputés. Alors on n’hésite pas à réserver, après une journée à crapahuter, une inoubliable parenthèse au Al Haram Granada, à deux pas de la cathédrale entre vestiges de l’ancienne citerne et murs du XIVe siècle ou dans le plus célèbre d’entre eux, le Hammam al Andalus, au pied de l’Alhambra : parcours dans des thermes d’eau tiède, chaude et froide, massage au kessa traditionnel. Un moment à vivre à deux.

©Antoine Lorgnier

Où loger ?

Parador de Granada : logé dans le premier couvent chrétien de l’Alhambra, il ouvre sur les superbes jardins du Generalife : difficile de faire mieux ! Les 40 clés y offrent une déco au design très contemporain, de même que les parties communes qui ajoutent, çà et là quelques meubles anciens. Autre motif d’émerveillement, les vestiges des bains arabes du palais mis au jour en 1949. 

Alternative : l’autre adresse mythique de Grenade ? L’Alhambra Palace, dominant le Realejo de ses façades rouge-orangées, cet hôtel d’Andalousie 5 étoiles de 108 clés construit en 1910 s’est largement inspiré de la déco néo-mauresque du palais Nasrides. Pour sentir la présence d’Ernest Hemingway ou de Manuel de Falla, de Matisse et Federico García Lorca.

©Alhambra Palace

Jour 2 : maisons troglos et flamenco

Après le petit déjeuner, une flânerie dans Albaicín sur la colline en face de l’Alhambra ; le plus ancien quartier arabe dévoile un lacis de ruelles bordées de maisons chaulées, des bains arabes aussi comme ceux d’El Bañuelo, un petit joyau du XIe siècle avec ses chapiteaux romains et ses décors mauresques, ses voûtes en briques et ses lucarnes en étoiles. On embrasse, depuis le mirador San Nicolas, un panorama unique sur la ville et les montagnes, et l’on redescend par la rue Alcaiceria. Elle étire le marché éponyme, et même si l’ancienne foire aux soieries arabes a cédé le pas à des boutiques de tissus et d’objets bien moins précieux, on farfouille, comme au souk, soupesant une céramique peinte à la main, touchant ce tissu coloré. 

Face à l’Alhambra on grimpe à l’assaut du Sacromonte, auparavant quartier gitan et berceau du flamenco. Hérissé de cactus et d’agave, il étonne avec ses maisons troglodytiques pour certaines toujours habitées. Avec un peu de courage, on poursuit son ascension jusqu’à l’abadia del Sacromonte, une abbaye du XVIe siècle qui abrite quelques grottes sacrées, chapelle ou ermitages par le passé. Peut-être reviendrez-vous ce soir, pour assister à un spectacle de flamenco, dans l’un des nombreux bars dédiés.

En attendant, faites une pause déjeuner à El Claustro, le restaurant de l’hôtel Palacio de Santa Paula. Dans un cadre ravissant – l’ancien réfectoire du monastère Santa Paula, on applaudit les plats régionaux joliment revisités.

On consacre l’après-midi au Realejo, l’ancien quartier juif de détruit par les catholiques à leur arrivée. Avec ses cármenes jolies maisons aux jardins bien fleuris, ces demeures Renaissance, il dégringole jusqu’au pied de l’Alhambra, s’arrête sur el Campo del Principe, le cœur battant de ce paisible quartier. On y admire la patte singulière de Raúl Ruiz alias El Niño de las Pinturas, un peintre qui réalise des fresques plutôt poétiques à débusquer un peu partout de la rue Molinos au parc de Las Palmas. A vous d’enquêter !

Ce soir, dîner à La Cantina de Diego. Certes le restaurant est un peu excentré mais on se sent en famille dans ce restaurant un brin désuet mais totalement authentique. Autant que la cuisine, traditionnelle et vraiment locale qui a reçu un Bib Michelin : tout vient du potager ou des marchés voisins. 

Jour 3 : vous prendrez bien un désert ?

Le Bon, la Brute et le TruandPour une poignée de dollars, ll était une fois dans l’Ouest : des titres qui vous parlent ? C’est dans le désert de Tabernas que Sergio Leone a posé ses caméras pour nombre de ses films. Ce décor qui visait à rappeler le Far West de l’Arizona au Mexique, c’est ici, à 1h30 au sud-est de Grenade :  reliefs tourmentés, tout en canyons dorés et collines érodées, rivière asséchée et plantes échevelées, des oasis aussi avec ses altiers palmiers. On aura pris soin d’emporter de l’eau et des sandwiches pour y passer la journée. On visite, surtout avec des enfants, le parc à thème Mini Hollywood Oasys et sa reconstitution de village western : banque, saloon, prison, tout y est ! On passe aussi par le village éponyme, pour admirer l’Alcazaba, du XIe siècle, et le Fort Bravo, le seul décor qui accueille toujours des tournages, comme les Frères Sisters de Jacques Audiard. 

Votre itinéraire en Andalousie se poursuit vers Almería, à ½ h de route, où vous poserez vos valises pour deux nuits. Ce soir vous dinerez, Chez Tony Garcia, Espacio Gastronomico, qui revisite avec talent – il a obtenu un Bib Gourmand – les recettes traditionnelles de la région.

Où loger ?

Aire Hotel & Ancient Baths : sur la Place de la Constitution, dans une demeure XIXe siècle soigneusement rénové, cet établissement 5 étoiles offre 22 clés, à la décoration contemporaine et l’excellente literie. On adopte la piscine en rooftop avec une vue magnifique sur l’Alcazaba et les montagnes ainsi que l’espace bien-être au sous-sol, ode aux anciens bains romains avec ses différents bassins chaud, tiède et froid, son bain à vapeur et son flotarium, entourés de murs de briques et d’un éclairage tamisé. 

©Aire Hôtel Anciens Baths

Jour 4 Un air de déjà vu, posé en bord de mer

A Almería, on ressasse une histoire déjà entendue, des musulmans à la reconquête chrétienne, d’une forteresse devenue cathédrale qui embrasse le gothique comme la Renaissance ; et l’on admire avec la même émotion l’Alcazaba planqué derrière plus d’1 km de remparts comme les citernes de Jairán du XIe siècle. Sur le paseo d’Almeria, l’artère principale, les refuges de la Guerre civile, se prêtent à une visite insolite promesse de fraîcheur : des galeries souterraines conçues pour abriter les habitants lors des bombardements dont a été récupéré 1 km sur les 4,5 initiaux. Juste à côté, on ne manque pas d’admirer la maison des Papillons, un immeuble cossu du début du XXe siècle et l’un des plus beaux de la ville.

Quelques minutes vous séparent de la rue Jovellanos, la rue des tapas. Vous ne serez certainement pas les seuls, mais goûtez donc celle du bar Casa Puga, une institution depuis 1870 ! Elles sont aussi généreuses en taille qu’en goût. Attention, il y a souvent la queue, et ce ne sont pas que des touristes.

Vous voilà parés pour visiter un autre musée intéressant, celui du cinéma, hébergé dans une ancienne ferme du XIXe siècle et où vécut John Lennon, lors du tournage de Comment j’ai gagné la guerre moins célèbre que Strawberry Fields Forever qu’il composa ici. Vous détaillerez aussi tous les films qui ont eu pour décor le désert que vous parcouriez hier encore.

On vient sur le port, ne serait-ce que pour se promener sur cette drôle de jetée en fer, un ancien quai de chargement construit par les Anglais en1902. En fin d’après-midi, on assiste au ballet des chalutiers qui rentrent au port avant de vendre leur pêche à la criée du soir. Et pour dîner de poissons ou de crevettes rouges – la spécialité d’Almería – à l’impeccable fraîcheur, le restaurant La Lonja est juste à côté. 

Jour 5 Randonnée, farniente et plongée

A 30 minutes d’Almería, le village de Cabo de Gata marque l’entrée du parc national éponyme, à la fois réserve de Biosphère et Géoparc mondial adoubé par l’Unesco. Sur terre, des montagnes volcaniques au relief tourmenté, des marais salants habités de flamants roses, les vestiges d’une usine romaine de salaisons, des tours de guets et Rodalquilar : du plomb et de l’alun, de l’argent et du zinc au temps des Romains, de l’or au XIXe siècle, ce village minier désormais abandonné chuchote son passé.  Et puis, il y a ces plages de sable ou de galets qui flirtent toujours avec les eaux limpides. Parmi nos criques préférées, parce que particulièrement préservées, Cala Carbón tout en rochers mais idéale pour plonger avec masque et tuba ou mieux, Cala Chicré, juste à côté avec son fin ruban de sable doré. Et ce dernier soir, cela sera poisson grillé au restaurant Botavara, en surplomb du port de San José !

Où loger ?

Hotel MC San Joseun hôtel 4 étoiles écolo à 5 minutes à pied de la plage du village de San José. 24 clés, à la déco simple et au design sobre. On privilégie d’emblée une suite, plus grande et avenante. Un couloir de nage, un restaurant, un patio : rien d’extraordinaire mais une situation parfaite pour vadrouiller dans le parc national.

©Hôtel MC San Jose

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