Les 10 grandes expositions à Paris en 2025

Bob live au Lyceum, © Dennis Morris

Dennis Morris à la Maison Européenne de la Photographie

Dennis Morris est un photographe britannique célèbre pour ses portraits marquants de figures emblématiques de la musique. Bien qu’il soit surtout connu pour son travail dans le domaine musical, il a également réalisé des œuvres documentaires. La MEP organise la première rétrospective française de cet artiste, mettant en avant ses photographies de sa jeunesse à Londres, ainsi que ses portraits iconiques.

© Dennis Morris, exposition à Paris en 2025

Morris a su établir une connexion authentique avec les légendes qu’il a capturées, qu’il s’agisse de Bob Marley en pleine performance ou de l’esprit rebelle des Sex Pistols. Il a également documenté les débuts de groupes tels que les Stone Roses et Oasis, ainsi que la carrière de Marianne Faithfull. Ses images témoignent également de la richesse d’une Angleterre multiculturelle.

Dennis Morris Music+Life – Maison Européenne de la Photographie. 5 / 7 rue de Fourcy. Paris 3. Du 5 février au 18 mai

Corps et âmes à la Bourse de Commerce

La place centrale du corps dans la pensée contemporaine à travers une sélection d’œuvres provenant de la Collection Pinault est explorée. Une vingtaine d’artistes emblématiques, tels qu’Auguste Rodin, Duane Hanson, Georg Baselitz et Michael Armitage, seront mis à l’honneur mais aussi le travail de figures marquantes comme Ana Mendieta, Miriam Cahn, Marlene Dumas, ainsi que David Hammons et Kerry James Marshall.

Corps et Ames, Zanele Muholi, Lishonile, Bellcourt, Seattle, 2019

Parmi les talents contemporains, l’artiste zimbabwéenne Kudzanai-Violet Hwami et l’Américaine Mira Schor seront également présentes. De plus, la photographe américaine Deana Lawson investira la Galerie 3, où elle exposera pour la première fois plusieurs de ses œuvres en France.

Corps et âmes – Bourse de Commerce. 2 rue de Viarmes. Paris 1.
Du 5 mars au 25 août

Artemisia Gentileschi au Musée Jacquemart André

Cette exposition célèbre l’artiste romaine Artemisia Gentileschi (1593 – vers 1656), une figure marquante de la peinture caravagesque. Son parcours exceptionnel fait d’elle l’une des rares femmes artistes à avoir atteint une renommée internationale de son vivant et à avoir pu vivre de son art. À travers une sélection d’une quarantaine de tableaux, la présentation met en lumière l’influence de Gentileschi dans l’histoire de l’art du XVIIe siècle.

Artemisia, exposition à Paris en 2025 © BPK, Berlin, Dist. GrandPalaisRmn / C. Cordes

Sa formation auprès de son père, Orazio, ainsi que l’empreinte indélébile de Caravage, seront particulièrement soulignées. Bien que son œuvre soit profondément liée à son vécu personnel, notamment en raison des violences qu’elle a subies, son art transcende ces expériences pour revêtir une portée universelle. Elle s’inspire de récits bibliques et littéraires pour illustrer l’héroïsme féminin. Une section significative de l’exposition sera également dédiée au duel symbolique entre Eros et Thanatos, un thème central de l’art baroque.

Artemisia Gentileschi – Musée Jacquemart André. 158 bd Haussmann. Paris 8. Du 19 mars au 3 août

Paris Noir au Centre Pompidou

Avant la fermeture du musée pour travaux de rénovation durant 5 ans, la dernière exposition du musée retracera la présence et l’influence des artistes noirs en France entre les années 1940 et 2000. Elle met en lumière cent cinquante artistes afro-descendants, de l’Afrique aux Amériques, dont les œuvres n’ont souvent jamais été montrées en France.

Paris Noir au Centre Pompidou © Fabrice Gousset, Courtesy Loeve&Co

« Paris noir » est une plongée vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de résistance et de création, qui a donné naissance à une grande variété de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire à la recherche de langages plastiques transculturels. Quatre installations produites spécifiquement pour l’exposition par Valérie John, Nathalie Leroy Fiévée, Jay Ramier et Shuck One, rythmeront le parcours en portant des regards contemporains sur cette mémoire.

Paris noir – Pompidou. Place Georges Pompidou. Paris 4. Du 12 mars au 30 juin

Matisse et sa fille Marguerite au Musée d’Art Moderne

Une plongée dans la relation intime et créative entre Henri Matisse et sa fille Marguerite. À travers plus de 110 œuvres, dont des peintures, des dessins et des céramiques rarement exposés, cet événement offre une nouvelle perspective sur Marguerite, à la fois muse et collaboratrice de son père.

Exposition de Paris en 2025 au Musée d’Art Moderne © Christie’s Images / Bridgeman Images

Des archives, des photographies et des œuvres de Marguerite enrichissent cette immersion dans l’univers familial et artistique de l’un des grands maîtres du XXe siècle. Une rétrospective émouvante et captivante.

Matisse et Marguerite, le regard d’un père – Musée d’Art Moderne. 11 avenue du Président Wilson. Paris 16. Du 4 avril au 24 août

Robert Doisneau au musée Maillol

Robert Doisneau, l’un des photographes français les plus célèbres, a marqué l’histoire de la photographie avec ses clichés emblématiques, connus mondialement. Cette grande rétrospective rassemble plus de 250 photographies prises entre les années 1930 et 1980, illustrant cinquante ans de carrière et de vie artistique.

Robert Doisneau. Le Saut, 1936. © Atelier Robert Doisneau

Doisneau considérait la photographie comme une illusion, préférant mettre en scène le quotidien pour créer des œuvres poétiques et oniriques. L’exposition suit un parcours chronologique, explorant la banlieue parisienne de son enfance, les ateliers d’artistes qu’il fréquentait, et ses collaborations dans l’univers de la mode. Ses clichés révèlent sa vision personnelle d’un quotidien où la beauté se manifeste sous diverses formes.

Robert Doisneau – musée Maillol. 59 – 61 rue de Grenelle. Paris 7. Du 17 avril au 12 octobre

David Hockney à la Fondation Louis Vuitton

L’un des événements les plus attendus de l’année est l’exposition de la Fondation Louis Vuitton qui retracera le parcours de l’artiste, depuis ses débuts au sein du Pop Art britannique jusqu’à ses explorations numériques actuelles, en passant par ses plus célèbres œuvres. Installé en Normandie, il s’intéresse aux nouveaux outils, comme l’iPad, qui est devenu un de ses instruments de prédilection. L’exposition mettra en lumière les vingt-cinq dernières années de sa carrière, tout en présentant des œuvres emblématiques telles que A Bigger Splash et Portrait of an Artist (Pool with Two Figures).

David Hockney – Fondation Louis Vuitton. 8 avenue du Mahatma Gandhi. Paris 16. Du 9 avril au 1er septembre

Wes Anderson à la Cinémathèque

«J’ai visité la Cinémathèque pour la première fois il y a 25 ans, alors qu’elle se trouvait encore au Trocadéro […] c’est donc un plaisir tout particulier pour moi que de participer à cette exposition, quel que soit ce que nous choisirons de présenter !» Cette exposition est la première à mettre en lumière l’œuvre de Wes Anderson, retraçant son parcours depuis les années 90 jusqu’à son dernier film primé aux Oscars. Chaque film d’Anderson transporte le spectateur dans un univers unique, riche en codes visuels, motifs et références, avec des décors et costumes reconnaissables instantanément. L’exposition explore les spécificités esthétiques de sa filmographie tout en révélant ses inspirations et le travail artisanal qui caractérise sa mise en scène. Avec une sélection d’accessoires, de costumes et de documents issus de sa collection personnelle, elle offre un regard inédit sur l’univers du cinéaste.

Wes Anderson, L’exposition – Cinémathèque. 51 rue de Bercy Paris 12. Du 19 mars au 27 juillet

Sargent au Musée d’Orsay

John Singer Sargent (Florence, 1856 – Londres, 1925) est, avec James McNeill Whistler, l’artiste américain le plus célèbre de sa génération et sans doute l’un des plus grands peintres du XIXe siècle et du début du XXe.

Sargent © The Metropolitan Musem of Art, Dist. GrandPalaisRmn / image of the MMA

Adulé aux États-Unis, célébré au Royaume-Uni où il a effectué la majeure partie de sa carrière, il reste cependant en France un artiste peu connu. Le musée d’Orsay vise à faire découvrir ce peintre à un large public. L’exposition réunira plus de 90 œuvres de John Singer Sargent. Elle retracera l’ascension fulgurante du jeune artiste, arrivé à Paris en 1874 à l’âge de 18 ans pour étudier avec Carolus-Duran.

Sargent, Les années parisiennes (1874-1884) – Musée d’Orsay. Esplanade Valéry Giscard d’Estaing. Paris 7. Du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026

Louvre Couture

L’exposition met en lumière l’interaction fascinante entre l’art et la création contemporaine dans le domaine de la mode, tout en explorant l’évolution des styles décoratifs, des métiers d’art et de l’ornementation.

Exposition Louvre Couture Dior © Musée du Louvre, Nicolas Bousser

À travers les différentes galeries et salles du département des Objets d’art, 65 silhouettes modernes, accompagnées d’une trentaine d’accessoires, s’entrelacent dans un dialogue à la fois historique et poétique avec des chefs-d’œuvre allant de Byzance au Second Empire. Ce parcours met en évidence les liens indéniables entre les collections du département et les pièces de mode. En examinant l’histoire de l’art et de la mode, on constate que ces deux univers partagent souvent des méthodes similaires, une maîtrise des techniques anciennes, ainsi qu’une culture visuelle riche et un jeu de références variées.

Louvre Couture -Objets d’art, objets de mode – Musée du Louvre. Du 24 janvier au 21 juillet