Gastronomie
Les meilleures tables gastronomiques de Belleville-Ménilmontant
17 MARS . 2025
Ce n’est plus un secret pour personne, le quartier de Belleville-Ménilmontant a la cote ! À quelques stations du centre de la capitale, il comble l’âme des Parisiens en quête de verdure, lieux secrets ou de calme avec son atmosphère de campagne. Exit les bouibouis, brasseries populaires et cantines asiatiques, l’Est Parisien est le nouveau lieu de prédilection des chefs avec un florilège de belles tables gastronomiques dissimulées entre les collines des Buttes-Chaumont, de Jourdain, et du Père-Lachaise. Visite guidée des meilleures tables du quartier.
Les tentations de Soces
Assidûment fréquentée par les gourmands du quartier, cette adresse branchée cultive l’esprit des bistrots parisien de l’Est : une carte simplissime et de saison, une belle sélection de vins et une ambiance décontractée pour venir manger quelques huîtres autour d’un bon verre entre amis avant de dîner. Mi-écailler, mi-cave à vin, Soces est le résultat d’une amitié entre bons potes (soces = amis en argot). Parmi le duo gagnant : le chef Marius de Ponfilly (ex Clamato) accompagné de son acolyte Kevin Deulio qui s’occupe des boissons.
© Soces
Au menu : Devant le comptoir de l’écailler débordant de jolis coquillages, on déguste notamment des huîtres fines de Claire d’Oléron ou des huitres pleines pleine mer d’Utah Beach servies avec un shot spicy au Cointreau et Margarita, dément ! Si vous restez dîner, on enchaîne avec des Saint-Jacques travaillées accompagnées de chou rave et de mélisse, une canette à l’orange ou encore une truite au barbecue. On arrose le tout d’un vin orange naturel italien, un saké, un cocktail mezcal negroni ou une version sans alcool. Un choix cornélien se propose à vous quand vient le moment du fromage : chabichou, mimolette, fourme d’Ambert, gorgonzola à la truffe, etc. En dessert, laissez-vous tenter par le financier crème-pâtissière et citron brûlé. Verdict : 10/10.
Soces
32 rue de la Villette 75019 Paris
Compter 7 € pour un amuse bouche + shot + huître, 35 € la formule midi entrée + plat + dessert. Le soir, compter 12 à 65 € les plats et 12 € les desserts.
Dandelion, une nouvelle valeur sûre
On ne présente plus cette table qui s’impose comme l’un des néobistrots les plus en vue de la capitale. Planqué dans la très agréable rue des Vignoles, connue pour son esprit de village en plein cœur de la ville entourée de jolies maisonnettes et de passages fleuris, Dandelion est l’œuvre du couple formé par Morgane Souris (ex Parcelles) et le chef Antoine Villard passé par la table étoilée Septime. La promesse : une maîtrise culinaire très créative et des prix abordables à l’addition. Mention spéciale pour la terrasse installée sous les arbres, parfaite pour les beaux jours.
© Dandelion
Au menu : dans l’assiette, des produits de saisons comme des Saint-Jacques crues au piment et citron, un canard de Challans au barbecue trempé dans jus au saté de crevettes et lardo, ou bien des cavatelli (pâtes fraîches) faites maison aux langoustines dans une délicieuse bisque. En dessert, on se délecte d’un chou à la tropézienne, un incontournable de la maison. Une adresse authentique pour les épicuriens et bons vivants.
Dandelion
46 rue des Vignoles 75020 Paris
Compter 4 à 11 € pour les amuses bouches, 14 à 34 € pour les plats et 11 € les desserts.
Un dîner Caché
Ce restaurant confidentiel justifie une traversée de Paris pour le dîner. Pour y accéder, il faut d’abord s’aventurer dans la villa Riberolle et son décor champêtre et parcourir ses passages parsemés de bouquets. Une fois à l’intérieur, la salle a du cachet : d’anciennes structures industrielles restaurées mêlées à une curation florale et très fine. Faisant suite au départ de Lorenza Lenzi et Sylvain Roucayrol, le chef David Reartes débarqué d’Ibiza pilote les cuisines avec la même passion pour les belles matières, la fraîcheur des produits et les mélanges audacieux.
© Caché
Au menu : la carte iodée fait la part belle aux poissons crus et crustacés, avec des hors-d’œuvre déments comme les œufs de truite et saumon, crème fumée au foin et des entrées iodées. Mais aussi des plats élaborés comme la grande star de la carte, des sashimi de daurade royale á tremper dans des sauces tamari et yuzu, une tuerie ! En dessert, on retrouve des propositions hautement régressives comme les madeleines au miel et un caramel miso. Mention spéciale pour la présentation très esthétique des plats. Les amateurs de cocktails peuvent s’en remettre au mixologue derrière le comptoir pour réaliser de somptueuses potions en accord avec les plats. Le plus ? Le cadre. Intime, élégant et festif.
Caché
13 villa Riberolle, 75020 Paris
Compter 12/15 € les hors-d’œuvres, 42 € le sashimi de daurade à partager et 11/12 € les desserts.
Mensae, sur les hauteurs de Belleville
Dans le quartier très vivant de Jourdain, ce repaire d’habitués excelle avec un sans faute de l’entrée au dessert. Aux manettes, le chef Thibault Sombardier (passé par Top-Chef) surfe brillamment sur la vague de la bistronomie. À l’intérieur, on retrouve l’ambiance de bouiboui de quartier jouant avec les codes parisiens : tables en bois, chaises de bistrot et hyper convivialité. Dans l’assiette : des grands classiques de la gastronomie française traditionnelle, revisités avec brio à partir de produits bien sourcés et locaux.
©Lephotographedudimanche
Au menu : des apéritifs à partager très gourmands comme le tarama crémeux à la poutargue, suivi d’entrées bien françaises comme les cuisses de grenouille en persillade ou la fricassée d’escargots et pleurotes. On enchaîne avec une belle tourte de Colvert et son foie gras ou mieux, des gnocchis poêlés au sabayon vin jaune, épinards et comté. En dessert, visez plutôt : la mousse au chocolat praliné tiède servie avec sa glace vanille, un délice. Le plus ? Une très belle carte de vins bios, naturels et biodynamiques.
Mensae
23 rue Melingue 75019 Paris
Menu à partir de 49 €. Compter à la carte 12/27 € pour les hors-d’œuvres, de 18 à 28 € les entrées, de 28 à 45 € les plats et 11 € les desserts.
Une trattoria de haute volée : Dilia
Embarquement immédiat pour l’Italie ! Dans sa trattoria gastronomique, le chef toscan Michele Farnesi, passé notamment par le brigade de Giovanni Passerini, sublime la cuisine transalpine. Élégant et cosy, le lieu est tout à fait accueillant avec son mobilier en bois, ses jolis lustres et ses bouquets de fleurs disposés sur chaque table et invite les clients à se faire plaisir à table. Le plus ? Victime de son succès, Michele a imaginé Dilietta, la version traiteur juste à côté pour emporter chez soi le meilleur de l’Italie (charcuteries, fromages, pâtes etc) ainsi qu’un point cave à vin où l’on peut notamment participer à des séances de dégustation.
© Mickael Bandassak
Au menu : Beaucoup, beaucoup de pâtes, déclinées à toutes les sauces ! Mais pas que .. On s’y attable du déjeuner au dîner avec de bons plats réconfortants dignes d’une trattoria le midi, tandis que le soir, on opte pour un menu dégustation en 6, 8 ou 9 passages où le chef propose ses créations du moment qui lui viennent selon les saisons et son inspiration. Parmi les coups de cœur : des raviolis farcis avec un bouillon en entrée, tartare de veau et rigatoni pleins de saveurs au ragoût de sanglier et romarin. En plus d’une belle sélection de fromages, la carte du moment offre un joli chou au praliné et une glace au cannelé en dessert. Tout un programme !
Dilia
1 rue d’Eupatoria, 75020 Paris
Menus du midi à partir de 21. Le soir, compter 65 €, 86 € ou 98 € pour les menus en plusieurs passages.
Les brunchs de Benoît Castel
Les adeptes de brunch gourmet peuvent s’attabler les yeux fermés dans ce petit paradis chaque samedi et dimanche. Ici, le brunch est à volonté : viennoiseries, plats salés et boissons chaudes sont bien évidemment de rigueur. Concocté par les soins de l’artisan patissier-boulanger star Benoît Castel, le menu change chaque semaine et respecte les saisons. Il vous faudra arpenter la fameuse rue Ménilmontant pour accéder à ce festin bien mérité.
© Benoît Castel
Au menu : croissants tous chauds à peine sortis du fours , pain frais et beurre fait maison, pizzas, œufs brouillés, farandoles de salades, légumes au four et poulet rôtis, mais aussi des quiches, charcuteries et fromages vous attendent sur les comptoirs de la boulangerie. Également compris dans la formule, des desserts comme un bon coulant au chocolat, des pâtisseries du moments et salades de fruits pour satisfaire les becs sucrés. Pour arroser le tout, il suffira de demander son jus pressé minute, à accompagner d’un bon café. A noter : deux services sont mis en place, dès 10h30 pour les lève-tôt, suivi d’un second service à 13h pétantes pour ceux qui préfèrent traîner au lit plus longtemps.
Benoît Castel
150 rue des Ménilmontant, 75020 Paris
Compter 35 € la formule brunch, et 15 € pour les – de 12 ans.